Al la enhavo

Claude Hagège: "Imposer sa langue, c'est imposer sa pensée"

de sev, 2012-junio-19

Mesaĝoj: 10

Lingvo: Français

sev (Montri la profilon) 2012-junio-19 10:46:37

<< Mais une langue commune est bien pratique quand on voyage. Et cela ne conduit en rien à éliminer les autres!
Détrompez-vous. Toute l'Histoire le montre : les idiomes des Etats dominants conduisent souvent à la disparition de ceux des Etats dominés. Le grec a englouti le phrygien. Le latin a tué l'ibère et le gaulois. A l'heure actuelle, 25 langues disparaissent chaque année ! Comprenez bien une chose : je ne me bats pas contre l'anglais ; je me bats pour la diversité. Un proverbe arménien résume merveilleusement ma pensée : "Autant tu connais de langues, autant de fois tu es un homme."
>>
http://www.lexpress.fr/culture/livre/claude-hagege...

Bel article à dévorer du début à la fin.

cxevino (Montri la profilon) 2012-junio-19 12:18:36

Etant originaire de la Bretagne, je sais que le bilinguisme conduit ineluctablement a l'elimination de la langue la plus faible par la langue la plus forte...

Etre esperantiste n'a de sens que si l'on veut faire de l'esperanto sa premiere langue et a terme la langue unique de l`humanite...

Djino (Montri la profilon) 2012-junio-19 12:25:10

Je ne suis pas d'accord. Ce n'est vrai que si cette seconde langue est enseignée par les parents, à grande échelle, et si elle a le statut de langue nationale.
Si on apprend l'anglais dans tous les pays du monde, je peux vous assurer que l'anglais ne prendra jamais l'avantage sur le chinois en Chine, sur le français en France, etc. De même, l'espéranto ne pourra jamais supplanter une langue si attachée à sa culture

Tjeri (Montri la profilon) 2012-junio-19 16:04:17

je sais que le bilinguisme conduit ineluctablement a l'elimination de la langue la plus faible par la langue la plus forte...
les contre-exemples ne manquent pas: le catalan par exemple... le maghrébin (absolument pas reconnu, considéré comme un patois de l'arabe, qui persiste et reste), le kabyle.
Une langue meurt quand les enfants ne la parlent plus entre eux. La clef c'est donc l'éducation et l'école (bravo Diwan).

Si le bilinguisme devient la norme, il n'y a aucune raison qu'une langue disparaisse.

cxevino (Montri la profilon) 2012-junio-19 17:16:03

Vous vous faites des illusions. Le bilinguisme correspond toujours a un état d'anormalité et revêt un caractère provisoire, même si ce provisoire peut durer parfois plusieurs générations. Si les gens parlent l'espéranto comme on parle l'anglais global ou le néo-breton des écoles bilingues, alors ça ne présentera pas beaucoup d'intérêt et ça ne resistera pas à l'épreuve de la réalité. Le bilinguisme scolaire aux vertus propédeutiques risque d'être appliqué à l'anglais plutôt qu'au breton dans la mesure où tous les bretons sont francophones monolingues et n'utilisent guère la langue qu'ils apprennent sans la maìtriser, pas plus que leurs professeurs d'ailleurs... Certes il existe encore des anciens qui le parlent, ou plutôt qui pourraient le parler, car leur langue usuelle est aussi et essentiellement le français, les gens avec lesquels ils pourraient parler leur breton dialectal n'existant plus, ou alors le constexte lié à la pratique de cette variante locale du breton n'existe plus... Quant aux néo-bretonnants, le breton est pour eux une langue étrangère qu'ils ont autant de mal à maîtriser que n'importe quelle langue étrangère et davantage encore à pratiquer faute de locuteurs dans la vie de tous les jours en-dehors de la mouvance bretonnante qui correspond à quelques milliers de personnes elles-aussi francophones... Il faudrait une volonté générale de la population à passer au breton et surtout à cesser de se comporter en citoyen modèle de la république jacobine francophone. Il faudrait aussi un état breton et bretonnant faisant du breton la langue nationale et officielle au moins aux côtés du français... Je veux dire par là que la défense du breton correspond davantage à des enjeux politiques et des intérêts particuliers ou partisans qu'à une réelle volonté de revenir à une pratique entière et exclusive de la langue. De plus, le breton unifié concocté à Rennes, en pays non-bretonnant et de surcroît par des non bretonnants, n'a pas grand-chose à voir avec le breton populaire, qui lui s'est éteint dans la deuxième moitié du XX siècle, au bout dè 15 siècles de résistance contre la concurrence du français, et depuis le révolution contre une persécution acharnée et cruelle souvent relayée par les bretons aux-mêmes, soit dit en passant, et qui de toute façon ne concernait que la moitié ouest de la Bretagne duché, puis province, puis région française et francophone, dont la langue officielle était le latin puis le français un siècle avant le royaume de France! Aujourd'hui, il n'y a plus de peuple breton, il n'y a qu'un identitarime celtomane gentillet autant qu'inoffensif. Et le nouveau premier ministre, élu de la Loire-Atlantique, est le premier et le plus farouche adversaire de la réunification de la Bretagne. La république française ne saurait tolérer de souverainté populaire autre que celle qui vient de Paris et encore moins de langues officielles autres que le français sur lequel elle a assis sa dictature.

Tjeri (Montri la profilon) 2012-junio-19 18:03:09

Le débat ne porte pas sur le statut de la Bretagne à travers les âges.

cxevino (Montri la profilon) 2012-junio-19 18:42:14

Tjeri:Le débat ne porte pas sur le statut de la Bretagne à travers les âges.
Il porte sur l'imposition d'une langue, et vos propos méprisants/ignorants sont révélateurs.

Djino (Montri la profilon) 2012-junio-19 20:45:51

Non non, tu te trompes. Complètement. Ce n'est absolument pas comparable.
D'ailleurs, osons une comparaison: l'anglais et le breton.

Le breton est une langue attachée à la bretagne, et uniquement à la Bretagne. Il n'a aucune valeur au niveau international et présente donc peu d'intérêt pour tous ceux qui ne sont pas de Bretagne. Les principaux médias français sont en français, ce qui explique en partie pourquoi ce patois disparait auprès des plus jeunes. D'ailleurs tu le dis toi-même:
ils ont autant de mal à maîtriser que n'importe quelle langue étrangère et davantage encore à pratiquer faute de locuteurs dans la vie de tous les jours en-dehors de la mouvance bretonnante
Ce n'est pas le cas, et ça ne sera jamais le cas pour beaucoup de langues secondaires. Même le latin a résisté à travers les âges, alors qu'autrefois seule l'élite romaine le parlait. C'est parce qu'il a une utilité (la population et l'armée parlant un latin vulgaire, extrêmement différent, même au niveau de la grammaire, qu'on appelle aujourd'hui le roman et dont le sarde est très proche) (le sarde est d'ailleurs un très bon exemple de langue secondaire qui ne disparaitra jamais)

L'anglais, même s'il est mal parlé, servira toujours lorsqu'on se déplace à l'étranger, pour se faire comprendre ailleurs. Nous savons très bien que l'anglais ne disparaitra pas et continuera d'être enseigné parce qu'il est utile. Il serait également fou de penser qu'il supplantera le français en France, et je pense que je n'ai pas besoin d'argumenter pour t'en convaincre.

Si l'espéranto remplace un jour l'anglais comme langue internationale, ce sera juste pareil. A ceci près qu'on l'apprendra plus vite.

PS: nos propos ne sont pas méprisants, et encore moins ignorants (ton argumentation s'étouffe-t-elle?)

Tjeri (Montri la profilon) 2012-junio-20 05:06:42

et vos propos méprisants/ignorants sont révélateurs.
Allons, allons... je me sais ignorant, et n'ai jamais prétendu être savant. Mais je ne vois rien dans mes assertions qui montre du mépris à quiconque ou à quoi que ce soit.

Ah! au fait...
Aujourd'hui, il n'y a plus de peuple breton,
c'est pas méprisant ça?

le_chaz (Montri la profilon) 2012-junio-21 08:17:33

cxevino:Etant originaire de la Bretagne, je sais que le bilinguisme conduit ineluctablement a l'elimination de la langue la plus faible par la langue la plus forte...
Attention, j'ai l'impression que tu confonds bilinguisme et diglossie. Dans le second cas, où il y a différence de statut et de contexte social pour les deux langues, il y a effectivement danger pour la langue faible. Mais le bilinguisme n'aboutit pas forcément à une situation de diglossie.

Reen al la supro