Messages : 2
Langue: Français
Filu (Voir le profil) 14 octobre 2007 15:44:06
manu_fr:Dites, z'auriez pas des sujets de discussion plus intéressants ? Vous voyez pas que tout le monde s'en fout ? Sinon le forum va mourir de sa belle mort (le forum français, j'entends).Bon j'essaie! (en souhaitant ne pas être trop emmerdant).
Allez, zou
J'aime beaucoup lire.
La littérature française ne me cause pas beaucoup de problème, puisqu'elle n'est pas traduite lorsque je la lis : un minimum de filtration entre l'auteur et moi.
Les traductions, cependant, me causent des sentiments partagés. Certaines sont très belles et fort agréables à lire. D'autres sont boîteuses et déjà beaucoup moins intéressantes.
Et il est un genre particulier d'écriture qui utilise un langage très populaire et qui la plupart du temps me répugne absolument en traduction, parce que celle-ci, effectuée en France, utilise un langage populaire qui n'est pas le mien et dans lequel je ne me reconnais pas du tout. Lorsque initialement écrits en français par un Français, ces livres me semblent exotiques, mais en traduction, il me semble qu'un effort devrait être fait pour transférer un peu de l'esprit de la langue originale, quitte à "inventer" un nouveau français de la rue, qui, tout en étant celui d'aucun francophone, pourrait de cette façon devenir celui des lecteurs. "Une journée d'Ivan Denissovitch", d'Alexandre Soljenetsyne, est un bel exemple selon moi d'une traduction très réussie utilisant néanmoins un langage quelque peu populaire. Le langage des deux premiers romans de Zadie Smith ("Sourires de loup" et "L'homme à l'autographe"), cependant, m'a tout à fait horripilé, bien que j'aie adoré l'histoire en tant que telle (je les ai depuis relus en version originale, mais c'est par hasard qu'il furent écrits en anglais, langue que je connais somme toute assez bien pour l'avoir depuis sept ans utilisée en exclusivité dans le cadre de mon travail... ça ne serait pas possible pour un roman roumain ou portugais).
Bon! Longue introduction pour en venir à ma question : je trouve somme toute que bien des romans sont assez agréables à lire en français, ceci étant sûrement, selon moi, dû au fait que nous sommes plus de 100 millions à parler cette langue. Considérant que l'espéranto n'est parlé que par quelques centaines de milliers de personnes au plus, que plusieurs d'entre eux ne sont pas des experts en la matière, qu'une immense majorité d'entre eux n'utilise pas très activement la langue et que seuls quelques-uns le parlent depuis leur prime jeunesse, mais que d'un autre côté l'espéranto est beaucoup plus facile à maîtriser que le français, que valent donc les traductions en espéranto par rapport aux traductions en français? Avez-vous beaucoup ou au moins un peu lu en espéranto, ou n'est-ce pour vous que la langue des conversations par ordinateur avec des gens de partout dans le monde???
Pino (Voir le profil) 14 octobre 2007 20:42:28
J'ai lu familio de Bakin, on sent peut-être un contact plus direct avec l'auteur. Il semble aussi que la version n'est pas été raccourcie comme dans ses autres traductions. Cela me semblait bien écrit et la langue exprimait des nuances avec beaucoup de finesse. L'expérience m'a plu parce que le roman était bon et comme il y a beaucoup de pages, on se prend jeux, on s'habitue à la langue de l'auteur et on finit par comprendre facilement.