Mes petites questions existentielles au sujet du français et de l'espéranto
de Harlinah, 2013-majo-11
Mesaĝoj: 120
Lingvo: Français
Matthieu (Montri la profilon) 2013-majo-12 15:35:22
Francestral (Montri la profilon) 2013-majo-12 16:01:47
Harlinah:Si vous connaissez un terme pour générosité et aussi gentillesse, ce serait gentil de me le donner.Les deux meilleurs dictionnaires que je connais sont :
Peut-être que j’aurais dû essayer le traducteur de google ?
-PIV : http://vortaro.net/
-ReVo (Reta Vortaro)
Quand on écrit un mot en espéranto :
-vortaro.net donne la définition de ce mot en espéranto telle qu'elle est écrite dans le PIV ;
-ReVo donne une définition en espéranto et des traductions dans plusieurs langues dont le français.
Le plus souvent, j'utilise ViVo (Vikia Vortaro).
En haut à gauche, dans "Menuo>>>Lingvo", on ajoute (Aldoni) et on supprime (Forigi) les langues qu'on veut. Ensuite, dès qu'on tape un mot dans une langue, ViVo utilise plusieurs dictionnaires dont ReVo et lernu.net et traduit ce mot dans les autres langues.
Harlinah:Dankon por via afableco, pacienco kaj...je voulais ajouter générosité.Malavara n'est pas la négation de avare mais le contraire de avare.
Evidemment, je n'ai aucune idée du vocable alors j'ai demandé au dictionnaire. Et qu'est ce qu'il me retourne?
malavaro!
Désolée mais je ne peux décemment le remercier de ne pas être avare.
Un exemple avec les préfixes ne- et mal- sera plus clair qu'un long discours :
utila = utile
neutila = inutile (négation de utile)
malutila = nuisible (contraire de utile)
nemalutila = inoffensif (négation du contraire de utile)
Pour exprimer la générosité, on peut dire aussi helpemo (tendance à aider). Donacemo (tendance à offrir) trouvé par Mutusen est aussi une bonne solution.
Sbgodin (Montri la profilon) 2013-majo-12 16:54:32
si/n/don/em/o
[list=1]
si/n : soi-même à l'accusatif
don : la racine correpondant à donner en français
em : le suffixe indiquant la tendance
o : le nom[/list]Littéralement, ça donnerait le fait de avoir tendance à te donner (à autrui).
Alauxdo (Montri la profilon) 2013-majo-13 09:06:07
bon-kor-ec-o
grand-anim-ec-o
Harlinah (Montri la profilon) 2013-majo-13 19:18:16
Alauxdo:Depende de la senco oni povas krome uzi jenajn kutimajn Esperanto-vortojn en tiu senco:Ah ça pour une surprise! Je suis contente de te voir ici et je me permets de te souhaiter la bienvenue même si moi-même je viens juste d'arriver.
bon-kor-ec-o
grand-anim-ec-o
bonkoreco signifie selon « la vortaro » : bonté , bienveillance et bon cœur
grand-anim-ec-o: je n'ai pas trouvé la traduction mais quand je lui ai donné anim il m'a renvoyé âme , et eco serait équivalent au suffixe "ité" en français.
Donc je suppose que tu voulais parler de grandeur d'âme = noblesse de l'âme.
Pourtant, ce n'est pas exactement ce que je veux dire même s'il est difficile d'imaginer que quelqu'un puisse être généreux tout en étant mesquin (petit, minable,contraire de noble)
Généreux (et donc générosité) peut avoir plusieurs sens comme celui de la prodigalité. On dit alors que cette personne est prodigue : donne facilement de l'argent sans regarder à la dépense. D'ailleurs, j'ai aussi vu des traductions en espéranto qui vont dans ce sens de l'abondance et la largesse.
La générosité dont je parlais est celle qui consiste à donner de son temps et de sa personne.
J’aurais pu dire dévouement et c'est exactement la traduction donnée par Sbgodin que je remercie.
Francestral merci pour vos ressources mais très franchement je ne trouve pas toujours d'explication appropriée.
Là par exemple pour générosité, à aucun moment je n'ai vu les mots donnés par Sbgodin et Alauxdo.
Quant au dictionnaire du site, ce qui ressort, c'est l’éternel malavaro qui pour moi est complètement inapproprié.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-majo-13 19:20:16
Mutusen:Donacemo (« tendance à offrir »), ça convient mieux ?Merci pour ce mot que je viens de voir.
Mais là c'est un sens qui se rapproche plus de la prodigalité.
Ce n'est pas ce que je voulais dire.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-majo-17 20:06:04
ces derniers jours je viens de lire un article sur rue89 . C’est le témoignage d'une jeune Suédoise qui comme moi a appris le français dans les livres puis a découvert le français de la rue ici en France.
http://www.rue89.com/2013/05/15/peut-survivre-fran...
A cause de mes problèmes de santé ou peut être grâce à eux, je n'ai pas eu le temps de me familiariser avec le langage oral.
Je me souviens d'une jeune Française d'origine tunisienne qui m'avait dit, quelques mois avant ma surdité : « il faut parler un peu moins compliqué. »
Mes collègues aujourd’hui encore s'amusent de mon français désuet surtout quand je m'essaie à l'insulte.
Pour avoir dit "gredin", "canaille" , « malotru » et « malpropre » , on m'a rappelé gentiment qu'on était en 2013 et que Montesquieu était mort depuis belle lurette.
Un ami que j'ai traité de "goujat" m'a dit qu'il était fier de l'accrocher à son tableau de chasse parce que je suis la première et probablement la dernière à le traiter de goujat. Il comprenait enfin ce que ressentent les archéologues quand ils tombent sur je ne sais quelle antiquité !
Pourtant le français que je parlais surtout à l’époque quand je venais juste d'arriver en France n'était rien d'autre que le français moderne, celui que parlaient mes professeurs(marocains et français) au Maroc. Mais c'est un français livresque et manifestement on ne parle pas comme on écrit.
Même au Maroc, j'avais déjà remarqué la différence entre le français que nous parlions nous qui sommes issus des écoles marocaines et celui parlé par des Marocains qui ont fait leurs études à la mission française.
Mais la différence st encore plus marquée quand je suis arrivée ici en France. Sous bien des aspects , je me retrouve entièrement dans ce que dit cette jeune Suédoise qui elle aussi a appris le français dans les livres et je suppose que c’est ce que ressentent tous les étrangers francophones quand ils arrivent en France.
Et encore moi je ne suis pas allée dans d'autres régions en dehors de l'IDF. Je n'ai donc aucune idée de la façon dont parlent les gens du Sud, les Belges ou les Québécois.
On dit que ces gens là parlent avec un accent mais je n'ai aucune idée de ce que ça peut être.
Le seul français que je connaisse est celui que j'ai entendu à Paris. Et au Maroc, les francophones ne parlaient pas autrement ce qui m'a laissé penser à tort, pendant des années, qu'il n'y avait qu'une seule façon de prononcer le français.
Ce n'est qu'après être devenue sourde que j'ai appris l'existence de différentes manières de prononcer même parmi le Français de souche mais je suis incapable de l'imaginer.
Le LPC qu'on m'a enseigné prend justement en compte ces particularités. Par exemple, il code différemment « un » et « in » mais pour moi c'est parfaitement redondant car in=un=ain=ein .
Dans mon esprit , ils se prononcent tous de la même façon.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-majo-17 20:23:28
Il m’aurait été plus aisé de retrouver mes capacités oratoires si je parlais un français plus simple et plus léger.
Moi j’avais tendance à parler comme j’écrivais parce que je ne savais pas faire autrement.
J‘aurais aimé faire plus léger, cela m’aurait facilité la parole et l’aurait rendu plus fluide car malheureusement à l’oral je n’ai pas l’aisance que j’ai à l’écrit où il me suffit de prendre la plume ou le clavier pour exposer ce que j’aurais été incapable d’exposer à l’oral.
A l'écrit, je n’ai ni trou de mémoire, ni confusion, ni besoin de chercher mes mots.
Ce n’est pas toujours le cas à l’oral et je me dis que si je parlais un français simple, je n’aurais pas eu toutes ses difficultés.
Aujourd’hui mes blocages à l’oral sont moindres et je pense que c’est aussi parce que mon français parlé est devenu plus proche de l’oral même si j’utilise encore pas mal de mots qui ne sont pas courants voire incompris comme « prolixe », « comestible » « ambivalence » sans parler des quolibets qui font rire tout le monde.
Heureusement pour moi j'ai toujours trouvé l'insulte vaine et stupide. Il n’est donc pas dans mes habitudes d'insulter une personne qui s'en prend à moi.
Par conséquent, je peux parfaitement me passer de ce champ lexical auquel je recours généralement pour exprimer mon indignation envers les abrutis sans morale comme par exemple ces financiers qui seraient capable de vendre leur pays , leur père et leur mère pour de misérables euros ou encore ces enseignes de supermarché qui préfèrent bruler la nourriture plutôt que de la donner à ceux qui meurent de faim.
C’est ce que je qualifie de canaille et de gredins. ça fait rire tout le monde et moi je regrette juste de ne pas trouver plus percutant.
COUARAIL (Montri la profilon) 2013-majo-19 08:28:37
Mes collègues aujourd’hui encore s'amusent de mon français désuet surtout quand je m'essaie à l'insulte.Pour décourager les "entreprenants plus ou moins sympathiques" j'ai toujours utilisé , comme vous, ces mots désuets. Ils sont efficaces, car ils désarment avec le sourire. Mon préféré est "goujat", mais j'utilise aussi allègrement "gougnafier". Je n'ai pas encore utilisé "malpropre" mais j'aime beaucoup. Quant à "Malotru" il est plus que sa définition. J'aime aussi beaucoup "petzouille, couillon de la lune... ", ceux-ci sont plus péjoratifs et, je pense, régionaux, mais suivant la situation et les personnes j'adapte mon vocabulaire. Quoi qu'il en soit tout le monde connaît ces mots et les comprend, même si on les utilise peu.
Pour avoir dit "gredin", "canaille" , « malotru » et « malpropre » , on m'a rappelé gentiment qu'on était en 2013 et que Montesquieu était mort depuis belle lurette.
Un ami que j'ai traité de "goujat" m'a dit qu'il était fier de l'accrocher à son tableau de chasse parce que je suis la première et probablement la dernière à le traiter de goujat. Il comprenait enfin ce que ressentent les archéologues quand ils tombent sur je ne sais quelle antiquité !
En espéranto je n'ai encore lu que "aĉulo, fiulo, stultulo..." qui ne sont pas amusants, mais avec un peu d'imagination, on doit pouvoir faire mieux.
Tjeri (Montri la profilon) 2013-majo-19 09:32:03
je n'ai encore lu que "aĉulo, fiulo, stultulo...Et "ŝtipkapulo" jamais?