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Altebrilas (Vise profilen) 29. jun. 2013 19.50.26
http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2...
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geraldine63 (Vise profilen) 30. jun. 2013 00.26.01
Concrètement, dans ma scolarité (collège+lycée) j'ai dû avoir une bonne douzaine de professeurs d'anglais à cause d'un absentéisme très marqué. Alors comment apprendre convenablement la langue ?
Et puis les cours ne sont pas toujours intéressants, il n'y a aucun dialogue ! Autant dire que pour l'accent c'est cuit d'avance ! Quelque chose que je me suis toujours demandée aussi : pourquoi ne nous initie-t-on pas à la culture du pays de la langue enseignée ?
Comme je le disais après ma période catastrophique au collège avec de temps en temps des cours d'anglais, j'avais emmagasiné un certain retard. Et la seule méthode que j'ai eu pour le rattraper c'était de m'obliger à écouter des films en VO, à écouter de la musique en anglais en regardant la traduction pour connaître le sens,...La culture du pays c'est pour moi indispensable !
Je pense surtout (et ça n'engage que moi) qu'il faut mettre en place du personnel compétent et intéressé par leur métier.
Francestral (Vise profilen) 30. jun. 2013 06.45.41
En ce qui concerne les problèmes de l'enseignement de l'anglais, il y a beaucoup à dire. Pour l'instant, je me contenterai de parler des problèmes de l'enseignement de la prononciation en anglais.
A l'école, parfois, on donne au élèves des tables de vocabulaires. Il est également facile de trouver de telles tables sur internet. Or, je n'ai encore jamais vu de tables de vocabulaires où chaque mot anglais est accompagné de sa prononciation en écriture phonologique. A chaque mot dont on n'est pas certain de la prononciation, il faut tourner les pages d'un dictionnaire ou chercher sur wordreference.com. Tout se déroule comme si l'enseignement n'avait pas pour tâche d'apprendre au mieux la prononciation en anglais. Ce sont les élèves qui doivent perdre du temps et faire le travail.
On connaît tous les "y'à qu'à" que nous balancent les profs d'anglais. Y'à qu'à écouter des films et de la musique. Y'à qu'à bosser l'anglais 10 heures en plus par semaine. Etc.
geraldine63:Quelque chose que je me suis toujours demandée aussi : pourquoi ne nous initie-t-on pas à la culture du pays de la langue enseignée ?Parce qu'il y a des gens comme moi qui ont absolument besoin de l'anglais, mais qui ne sont pas intéressés par la culture britannique. En programmation, quand je lis de la documentation en anglais, la culture britannique ne m'est d'aucune utilité.
Tjeri (Vise profilen) 30. jun. 2013 07.14.32
pourquoi ne nous initie-t-on pas à la culture du pays de la langue enseignée ?La culture anglophone concerne beaucoup de pays, du Canada à l'Afrique du Sud en passant par l'Inde et la Jamaïque.... sans oublier les îles Caimans.
yyaann (Vise profilen) 30. jun. 2013 09.45.23
De ce fait, les diplômés d’origine latino-américaine et ayant eux, appris le français et l’anglais, se retrouvent en position de force pour les postes où l’espagnol est nécessaire, laissant les Français à leurs… vaches espagnoles.On peut dire exactement la même chose d'un français étudiant dans un pays hispanophone, mais tout comme le diplômé latino-américain que vante l'article, il fait partie d'une élite.
Je connais aussi beaucoup d'étudiants latino-américains présents depuis deux ans en France qui se débrouillent plutôt bien à l'oral mais restent incapables d'écrire une phrase grammaticalement correcte en français. J'ai un ami Espagnol brillant intellectuellement, passionné par la France et la langue française, qui n'a toutefois pu atteindre que le niveau B2 après un séjour Erasmus d'un an.
Il y a aussi une phrase qui m'a fait réagir :
Et qui souffre de cette situation, hum ? Et bien nos candidats du 93 ou du 95, à qui papa maman n’ont pas pu payer une année aux États-Unis.Admettons qu'on augmente drastiquement le nombre d'heures d'anglais. On peut prédire facilement le bilan en terme de réduction des inégalités :
- Le niveau général en anglais augmente légèrement
- Toutefois les élèves des couches aisées de la société continuent d'aller aux États-Unis et de recevoir des cours particuliers d'anglais que ne peuvent s'offrir les élèves du 93. Ils conservent donc leur avance.
- Dans le même temps, les inégalités se creusent dans les matières qu'on a sacrifiées au profit de l'anglais, car les élèves des couches aisées bénéficient de la culture générale de papa-maman ainsi que, là encore, de cours particuliers onéreux.
Finalement, ce professeur d'économie ne fait pas mieux que les médias concernant les langues :
- Dire "les langues" quand on veut en fait dire "l'anglais"
- Souligner, à raison, le niveau insuffisant des élèves français, mais sans expliquer que c'est tout à fait normal et que seuls les passionnés dont l'étude d'une langue est l'un des principaux loisirs atteignent un bon niveau
- Vanter les exploits linguistiques imaginaires des étrangers
- Sous-entendre qu'en matière d'apprentissage de langue, si on y met les moyens, on y arrivera, sans préciser quel niveau devrait être atteint (B2, C1, C2?) ni dire quelles sont les matières "inutiles" qu'il faudrait remplacer par l'étude de l'anglais
- Et donc finalement s'agiter inutilement devant une situation à laquelle on ne peut pas apporter de solutions qui fassent vraiment la différence
@geraldine63 : bienvenue !
geraldine63 (Vise profilen) 30. jun. 2013 12.46.27
@yyaann : merci =)
Francestral (Vise profilen) 30. jun. 2013 15.43.24
yyaann:- Toutefois les élèves des couches aisées de la société continuent d'aller aux États-Unis et de recevoir des cours particuliers d'anglais que ne peuvent s'offrir les élèves du 93. Ils conservent donc leur avance.Je pense que si on augmente le nombre d'heures en anglais, et que la différence d'heures de travail en anglais entre les enfants de parents aisés et les autres enfants reste constante, alors les enfants de parents aisés auront moins d'avance.
En effet, plus on progresse dans une langue, moins les heures d'apprentissage sont rentables. Par exemple, quand on apprend les mots et les tournures les plus utilisés en anglais, on progresse beaucoup dans l'expression et dans la compréhension. Par contre, ensuite, quand on apprend des mots et des tournures plus rares, les progrès se manifestent avec moins d'ampleur.
geraldine63:Je parlais d'initier à la culture parce que cela donne un côté plus "ludique" à l'apprentissage. Quand on nous apprend une langue avec des thèmes qui ne nous concernent pas, ou qui ne nous intéressent pas, on retient beaucoup moins le vocabulaire, on fait beaucoup moins attention à la tournure des phrasesJe pense qu'il peut exister d'autres thèmes que la culture britannique pour intéresser les élèves. Après, le choix du thème n'est pas évident. Peut-être qu'il faudrait mettre plus de textes humoristiques en cours d'anglais.
![ridulo.gif](/images/smileys/ridulo.gif)
Aleks_75 (Vise profilen) 1. jul. 2013 19.11.21
yyaann: Finalement, ce professeur d'économie ne fait pas mieux que les médias concernant les langues :Bravo, très bien dit, tout ça.
- Dire "les langues" quand on veut en fait dire "l'anglais"
- Souligner, à raison, le niveau insuffisant des élèves français, mais sans expliquer que c'est tout à fait normal et que seuls les passionnés dont l'étude d'une langue est l'un des principaux loisirs atteignent un bon niveau
- Vanter les exploits linguistiques imaginaires des étrangers
- Sous-entendre qu'en matière d'apprentissage de langue, si on y met les moyens, on y arrivera, sans préciser quel niveau devrait être atteint (B2, C1, C2?) ni dire quelles sont les matières "inutiles" qu'il faudrait remplacer par l'étude de l'anglais
- Et donc finalement s'agiter inutilement devant une situation à laquelle on ne peut pas apporter de solutions qui fassent vraiment la différence
Vous avez fait le tour de la question (ou presque).
Aleks_75 (Vise profilen) 1. jul. 2013 19.33.29
Le niveau de nos jeunes en anglais continue d’être catastrophique. Même les bons lycéens ont un niveau d’anglais à peine potable trois ans après le Bac.Source ?
C’est ce que j’ai pu constater une nouvelle fois lors des entretiens de recrutement des candidats aux Masters délivrés par l’Institut d’Etudes Européennes de l’université Paris 8 (auquel les détenteurs d’une Licence peuvent candidater, il reste des places).Ah d'accord, voilà la source. Quelques expériences personnelles de l'auteur.
A côté de cela, nous avons des étudiants venus de Modavie dont le russe est la langue maternelle, qui parlent couramment allemand et anglais, et qui s’expriment dans un français impeccable alors qu’ils n’avaient parfois jamais mis les pieds dans notre pays jusque-là. Je sais bien (pour avoir essayé de l’apprendre) que le russe est la langue la plus difficile du monde (avec le basque), et que sa maîtrise facilite l’apprentissage des autres langues, mais quand même.Faute de frappe, on va dire. L'auteur parle de la Moldavie, sans doute.
On aimerait là encore des sources, des données chiffrées, validées.
Nous dépensons des sommes faramineuses en éducation, les élèves de notre pays passent en général 7 ans à apprendre l’anglais au collège et au lycée, et une fois devenus jeunes adultes, ils ne seraient pas capables de rédiger des phrases simples et de se faire comprendre à l’oral ? Ah oui, je n’ai pas parlé de l’oral…Des sommes faramineuses ? Ah oui ? Là encore, des sources svp. Des phrases simples, je pense qu'ils en sont capables, quand même.
(...) Alors c’est bien de toujours beugler pour défendre le “service public d’éducation”, de se gargariser de débats sur le place du grec, mais il serait quand même temps que tous les participants au système éducatif se ressaisissent, et que l’on fasse en sorte que tous nos jeunes ont les moyens minimum pour naviguer dans le monde d’aujourd’hui. Nous devons leur apprendre à raisonner, à s’exprimer à l’oral et à l’écrit, à posséder deux langues étrangères, à être des as en informatiques, et voilà. Quand je pense aux centaines d’heures passées au lycée sur des cours de maths dont je ne me sers même pas alors que je suis économiste…Ah maintenant il ne s'agit plus d'une langue étrangère, mais de deux !
(...) Entre confort de chacun d’entre nous (moi compris), corporatisme arc-bouté sur les statuts et les points d’indice, prétention de toutes les sociétés d’agrégés qui nous cassent les c… pour défendre leur “discipline” sans se demander ce qu’elle apporte aux élèves, bêtise pure et simple dans l’accumulation insensée de matières, et fermeture à toutes les techniques pédagogiques un tant soit peu innovantes, notre chère école n’est même pas capable d’apporter des COMPÉTENCES DE BASES à nos jeunes. Elle mérite une très, très sale note.Attention, l'anglais ne fait pas partie des compétences de base.
Et à la fac, l’anglais est réduit à la portion congrue, et de toutes façons les étudiants sont trop nombreux pour pouvoir progresser, sans parler de l’impossibilité à pratiquer les langues à l’oral, qui est admise aussi paisiblement que la tombée de la nuit à la fin du jour. Pour la deuxième langue, c’est encore plus simple, il est généralement impossible de l’étudier à cause des conflits d’emploi du temps. Nombre de nos candidats nous avouent ainsi avoir perdu la connaissance de l’espagnol ou de l’allemand qu’ils avaient acquise au lycée. Mais tous nos gouvernements sont à fond pour la “construction européenne”, bien sûûûûûûr.Aucune allusion à la loi Fioraso, dont l'auteur devrait se réjouir, non ? D'accord sur la LVE 2, hélas. Je ne vois pas le rapport avec la construction européenne.
Et qui souffre de cette situation, hum ? Et bien nos candidats du 93 ou du 95, à qui papa maman n’ont pas pu payer une année aux États-Unis.L'auteur veut dire "Eh bien", sans doute.
Altebrilas (Vise profilen) 1. jul. 2013 22.01.12
Il s'agit peut-être de la Mordavie, dont notre Gégé national a été bombardé Ministre de la Culture, sans doute par admiration pour notre belle langue...A côté de cela, nous avons des étudiants venus de Modavie dont le russe est la langue maternelle, qui parlent couramment allemand et anglais, et qui s’expriment dans un français impeccable alors qu’ils n’avaient parfois jamais mis les pieds dans notre pays jusque-là. Je sais bien (pour avoir essayé de l’apprendre) que le russe est la langue la plus difficile du monde (avec le basque), et que sa maîtrise facilite l’apprentissage des autres langues, mais quand même.Faute de frappe, on va dire. L'auteur parle de la Moldavie, sans doute.
On aimerait là encore des sources, des données chiffrées, validées.
![okulumo.gif](/images/smileys/okulumo.gif)