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Combien d’exceptions en anglais ?

від morico, 22 квітня 2015 р.

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Мова: Français

morico (Переглянути профіль) 22 квітня 2015 р. 08:12:05

L’idée des groupes dominants est que l’anglais est la langue internationale.
Mais chacun sait que l’anglais comporte de très nombreuses exceptions. Il est long à apprendre à un haut niveau. Donc il n’est pas démocratique socialement et est inéquitable internationalement pour 94% de la population mondiale.

Y a-t-il des calculs sur le nombre d’exceptions en anglais si l’on retient une règle principale dans chaque compartiment de la langue? Ce calcul ne peut se faire que par rapport à un point de comparaison, l’espéranto, la seule langue internationale construite qui fonctionne depuis plus d’un siècle.

Un document très intéressant sur ce sujet est : « Caractéristiques comparées de l’anglais et de l’espéranto ».
http://www.esperanto-sat.info/article347.html

Le calcul peut se faire approximativement sur les listes du « basic english » ou du globish (1500 mots), puis être généralisé aux 200 000 mots environ de l’anglais des gros dictionnaires.

1-Ecriture phonétique : moins de 10% des mots s’écrivent phonétiquement par rapport à l’alphabet anglais : donc 180 000 exceptions. Un observateur a parlé d’un chaos phonétique dans la liaison écrit-oral.

2-Accent tonique : majoritairement sur la première syllabe, mais environ 25% d’exceptions, donc 50000.

3-La fonction grammaticale est mal identifiée: environ 3% des mots sont à la fois des verbes, noms, adjectifs… soit 6000. L’accusatif ou complément d’objet direct n’est pas clairement identifié.

4- 283 verbes irréguliers parmi les plus fréquents avec deux formes irrégulières en moyenne : 560.

5- Dérivation des mots : 5% en anglais contre 17% en espéranto. Donc 12% d’exceptions (24000).

6- Les homonymes sont très nombreux et fréquents : environ 5000 ?

7- La polysémie est très commune. Ainsi on recense 120 significations différentes pour les 850 mots du vocabulaire de base. Environ 10 000?

8- Le nombre d’idiomes est élevé, différencié par pays, région et classe sociale. Le nombre d’exceptions cumulées, déjà de près de 300 000, doit être évalué à au moins 500 000.

En conclusion on peut dire que l’anglais est une langue longue à mémoriser et difficile. L’espéranto, qui n’a pratiquement pas d’exceptions, est environ dix fois plus rapide à apprendre que l’anglais.

morico (Переглянути профіль) 22 квітня 2015 р. 09:24:13

Pourquoi la dyslexie est la plus forte pour l'anglais?

Les jeunes élèves anglais du primaire ont un record peu enviable. Ils sont les premiers de toute l'Europe pour le pourcentage d'élèves dyslexiques. Ils mettent en moyenne près de huit fois plus de temps que les élèves italiens pour apprendre l'orthographe de leur langue respective : 2 ans contre trois mois. Pourquoi?

« En Anglais, il existe 1120 combinaisons de lettres (graphèmes) pour représenter les 40 sons (phonèmes) que contient cette langue ! En Français, plus de 190 graphèmes différents peuvent être utilisés pour écrire les 35 phonèmes qui composent notre langue. A l'inverse, en Italien, langue dite " régulière ", il n'existe pratiquement aucune ambiguïté puisque 33 graphèmes suffisent à représenter les 25 phonèmes de cette langue …»

Jean-François Démonet. « La dyslexie dans trois pays européens : des mécanismes cérébraux communs malgré la diversité des langues »

morico (Переглянути профіль) 23 квітня 2015 р. 12:15:48

Claude Hagège, linguiste,dans une interview au journal l'Express

"je me permets d'attirer votre attention sur un point très largement ignoré: l'anglais est une langue très difficile (évident pour la prononciation, et tout autant pour les innombrables expressions verbales à adverbe postposé, au sens totalement imprévisible, comme to see off, "accompagner à la gare", to bring about, "être la cause de", to do someone in, "tuer qqn".

Lors : Bonan tagon. Comment expliquez-vous que la plupart des défenseurs du français n'évoquent pas l'esperanto, alternative credible à l'anglais comme langue internationale ?
Claude Hagège : Ils l'ignorent, comme tant d'autres, qui se sont habitués à n'en rien savoir ou à le minimiser.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/claude-hagege...

morico (Переглянути профіль) 25 квітня 2015 р. 19:05:06

Selon les auteurs de "La Grammaire générale et raisonnée" dite aussi Grammaire de Port royal(1660), l'idéal orthographique consiste à ce que:
1 Toute figure ou lettre marque un son, c'est à dire on n'écrit rien qui ne se prononce pas.
2- Tout son est marqué par une figure ou lettre, c'est à dire on ne prononce rien qui n'est pas écrit.
3- chaque lettre ou figure ne marque qu'un son.
4- Un même son n'est pas marqué par différentes lettres ou figures.

L'orthographe anglaise viole allègrement les règles que doit suivre une langue internationale.
Ainsi le b qui est muet dans debt ou tomb viole la règle n°1;
-le c avec ses trois prononciations (k dans care; s dans cease, sh dans social) viole la troisième;
- La série he, sea, deceit, key, foetus, field, fee, people, machine viole la quatrième.

Ce qui est acceptable pour une langue nationale qui s'apprend dès le plus jeune âge ne l'est pas pour une langue internationale qui s'apprend après l'âge de 10 ans généralement et à l'écrit parfois avant l'oral.

morico (Переглянути профіль) 26 квітня 2015 р. 09:25:59

Le linguiste Jespersen commence par énoncer les deux raisons essentielles, selon lui, l’une politique, l’autre linguistique, pour lesquelles il est exclu « de choisir une des langues naturelles comme langue internationale pour tout le monde » :

« La première raison est que par là on favoriserait indûment un peuple aux dépens de tous les autres. On violerait ainsi le principe d’impartialité qui doit régner dans tous les rapports internationaux. »

« La seconde raison, c’est que n’importe quelle langue est
trop difficile pour tous les étrangers. Toutes les langues existantes fourmillent de difficultés de prononciation, d’orthographe, de grammaire, de lexique et surtout de phraséologie. »

La meilleure langue internationale est celle qui présente la plus grande facilité pour le plus grand nombre d’hommes.

Jespersen entreprend ensuite de démontrer de quelle manière peut s’exercer cette simplicité et cette facilité, obtenues par un examen attentif des langues naturelles et que l’on peut résumer en quelques points essentiels :
• « la règle de la plus grande facilité entraîne nécessairement le principe de l’orthographe phonétique », qui réduit l’arbitraire du signifiant ;

• pour ce qui est du vocabulaire, le principe à respecter est celui « du maximum d’internationalité dans le choix de la majorité des racines », qu’il est possible d’évaluer.

• en ce qui concerne la grammaire, c’est « la parfaite régularité » qui doit régner.

morico (Переглянути профіль) 29 квітня 2015 р. 20:44:49

Ghandhi et l’anglais (extraits)
disponible sur: http://www.esperanto-sat.info/article209.html

Le recours à une langue étrangère en Inde pour assurer l’enseignement supérieur a causé à la nation un préjudice moral et intellectuel incalculable. Nous sommes encore trop rapprochés de cette période pour mesurer l’énormité du dommage subi. Et c’est un tour de force presque impossible que d’avoir à juger nous-mêmes cette éducation dont nous sommes également les victimes.

Il me faut aussi préciser les raisons qui m’ont conduit à poser de telles conclusions. Pour ce faire, le mieux est, je crois, de faire part de ma propre expérience.

Jusqu’à l’âge de 12 ans, tout l’enseignement me fut donné en gujarati, qui est ma langue maternelle. J’avais alors quelques rudiments d’arithmétique, d’histoire et de géographie. Puis, j’entrai au lycée où pendant trois années encore, je reçus mon enseignement dans la langue maternelle. Mais le rôle du professeur était de faire rentrer l’anglais dans la tête des élèves par tous les moyens. C’est pourquoi plus de la moitié de notre temps se passait à étudier l’anglais et à maîtriser l’orthographe et la prononciation si arbitraires de cette langue. Je découvris avec tristesse qu’il me fallait apprendre une langue dont la prononciation ne correspondait pas à l’orthographe. Quelle drôle d’expérience que d’avoir à apprendre par coeur l’orthographe des mots.

Le supplice commença avec la quatrième année. Il fallait tout apprendre en anglais. Si un élève s’exprimait dans sa propre langue, le gujarati, on le punissait. II n’importait nullement au professeur que l’enfant parlât mal l’anglais et qu’il fût incapable de le prononcer correctement ou de le comprendre parfaitement. Pourquoi le maître aurait-il dû s’en inquiéter ? Lui-même parlait un anglais qui était loin d’être parfait. Il ne pouvait pas en être autrement. L’anglais était une langue étrangère aussi bien pour lui que pour ses élèves. Le résultat était catastrophique. On nous donnait à apprendre par coeur beaucoup de choses que nous étions loin de toujours comprendre parfaitement et qu’il nous arrivait même souvent de ne pas comprendre du tout. Je sais à présent que si l’enseignement avait pu se faire en gujarati et non en anglais, il m’aurait suffi largement d’une seule année au lieu de quatre pour en apprendre tout autant. [...] On aurait pu, chez moi, profiter de ces connaissances. Mais le fait de les avoir acquises en anglais créait une barrière infranchissable entre ma famille et moi, car eux n’étaient pas passés par des écoles anglaises. Mon père ignorait tout de ce que je faisais. Car, malgré sa grande intelligence, il ne savait pas un mot d’anglais. Ainsi, je devenais rapidement un étranger dans ma propre maison. Même dans ma manière de m’habiller il se produisait d’imperceptibles changements. Ce qui m’arrivait là n’avait rien d’exceptionnel.

morico (Переглянути профіль) 29 квітня 2015 р. 20:44:49

Ghandhi et l’anglais (suite)

Les trois premières années de lycée ajoutèrent peu à mon bagage de connaissances générales. Elles étaient destinées à nous préparer à recevoir tout enseignement en anglais. Ces lycées étaient des écoles pour la conquête culturelle qu’opéraient les Anglais. Le savoir acquis par les trois cents garçons de mon école correspondait en fait à une conquête limitée. On ne pouvait pas le transmettre à l’ensemble du peuple. Un mot sur la littérature. Nous devions apprendre plusieurs livres de poésie et de prose anglaises. Nul doute que tout ceci était fort beau. Mais ces connaissances ne m’ont été d’aucune utilité pour servir mon peuple ou me rapprocher de lui. [...]Il ne faut pas me prêter l’intention de vouloir dénigrer l’anglais ou sa noble littérature. Les colonnes du Harij en témoignent suffisamment en faveur de mon amour de l’anglais. Mais la noblesse de sa littérature ne peut être guère plus utile à la nation indienne que le climat tempéré de l’Angleterre ou son paysage. L’Inde doit s’épanouir sous un climat, dans un cadre et selon une littérature qui lui appartiennent en propre, même si tous trois ne valent pas ceux qu’on trouve en Angleterre. Nous devons, nous et nos enfants, bâtir sur notre propre héritage. Nous l’appauvrissons dans la mesure où nous empruntons à celui d’un autre. Les nourritures qui viennent de l’étranger ne pourront jamais nous faire grandir. Je tiens à ce que le pays parvienne à la connaissance des trésors d’une culture étrangère au moyen de ses langues vernaculaires. Je n’ai pas besoin d’apprendre le bengali pour connaître les beautés de l’oeuvre incomparable de Rabindranath. Je peux y avoir accès grâce à de bonnes traductions. [...] Ce serait faire une bonne économie que de mettre à part un groupe d’étudiants dont le travail serait d’apprendre dans les différentes langues du monde ce qu’on peut y trouver de plus précieux, et, ensuite, d’en donner la traduction dans leur langue vernaculaire. Nos maîtres s’y sont mal pris avec nous, et l’habitude aidant, l’anomalie fait figure de norme...

Les universités devraient être indépendantes. L’État ne prendrait à sa charge que ceux dont il a besoin pour ses services, et pour le reste, il encouragerait l’initiative privée. Il faudrait aussi, à tout prix et immédiatement, ne plus se servir de l’anglais pour assurer l’enseignement, mais redonner aux langues de chaque province la place qui leur convient. Je préférerais assister à la désorganisation temporaire de l’enseignement supérieur plutôt que de voir se perpétuer jour après jour ce gâchis criminel...

Post-scriptum :
Gandhi : "Tous les hommes sont frères". Paris : Gallimard NRF (coll. Idées). 1969 ; p. 258 à 262.

Cocio_16 (Переглянути профіль) 3 травня 2015 р. 03:32:56

Je m’oppose fortement à l’idée de faire de n’importe quelle langue nationale une langue internationale, mais je pense qu’il est une erreur de parler de l’écart entre la prononciation et l’orthographe lorsqu’il est question de la difficulté d’une langue.

L’orthographe n’est pas la langue elle-même, mais un outil pour représenter graphiquement la langue. On peut toutefois noter que la diversité des dialectes de la langue anglaise rend la tâche de standardiser une écriture phonétique très probablement impossible, et ce peut-être plus qu’en n’importe quelle autre langue.

morico (Переглянути профіль) 3 травня 2015 р. 08:21:33

Cocio_16:Je m’oppose fortement à l’idée de faire de n’importe quelle langue nationale une langue internationale, mais je pense qu’il est une erreur de parler de l’écart entre la prononciation et l’orthographe lorsque il est question de la difficulté d’une langue.

L’orthographe n’est pas la langue elle-même, mais un outil pour représenter graphiquement la langue. On peut toutefois noter que la diversité des dialectes de la langue anglaise rend la tâche de standardiser une écriture phonétique très probablement impossible, et ce peut-être plus qu’en n’importe quelle autre langue.
D'accord avec toi pour s'opposer à l'idée de faire d'une langue nationale la langue internationale. Mais le discours dominant des oligarchies et dans l'opinion publique est que l'anglais est LA langue internationale d'aujourd'hui au moins de facto.

D'accord avec le linguiste Saussure pour parler de la primauté de l'oral sur l'écrit au moins pour les langues familiales et régionales et dans la Préhistoire et l'enfance. Néanmoins on peut remarquer la primauté des racines latines et grecques dans le vocabulaire non seulement des langues romanes mais aussi de l'anglais voire des autres langues germaniques. Je pense que ceci est principalement l'oeuvre des clercs d'Eglise et des pouvoirs politiques donc de l'écrit. On peut aussi souligner le rôle des caractères chinois écrits dans l'unification de ce pays malgré l'existence de langues différentes.

La question est celle d'une LANGUE INTERNATIONALE DEMOCRATIQUE apprenable rapidement par le plus grand nombre, potentiellement par les 90% de la population mondiale qui sont alphabétisés et dont les premiers contacts efficaces avec la langue étrangère se font en général à l'écrit.

L'objectif de l'orthographe au départ n'était-il pas de représenter les sons? Dans ce cas l'anglais actuel constitue une forte régression vis à vis de la majorité des autres langues comme le dit Ghandi pour sa propre langue. Est ce que quelqu'un connait parmi les 12 premières langues du monde parlées par plus de 100 millions d'habitants une distance aussi forte entre l'écrit et l'oral?

L'écriture phonétique de l'anglais standardisé existe comme pour toutes les langues analysées par les linguistes. Mais elle comporte un grand nombre de signes phonétiques non appris généralement à l'école,dont le degré de précision n'est pas utilisé par la grande majorité des locuteurs et non reproductibles directement sur les claviers AZERTY (fr)ou QWERTY(en).

Sub (Переглянути профіль) 3 травня 2015 р. 11:05:18

Le basic english est une arnaque car en langue anglaise, les mêmes mots sont sans cesse réutilisés dans des sens différents selon les contextes. Bref, vous aurez beau connaître les "définitions" des fameux 1500 mots, vous ne comprendrez pas grand chose au final.

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