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Язык: Français
haluskoj (Показать профиль) 21 марта 2008 г., 10:05:58
Une entreprise utilise l'espéranto pour vendre un produit, réaction ?
1 - Si le produit m'intéresse, je m'adresserai à cette entreprise en priorité, même si le produit doit être un peu plus cher ou moins intéressant (boycott à l'envers ou exclusivité)
2 - Si le produit m'intéresse, je comparerai normalement le produit avec la conccurence, sans a-priori. (Neutralité bienveillante)
3 - Même si le produit m'intéresse, par principe je refuse que l'espéranto soit utilisé à des fins commerciales, donc je m'abstiendrai (neutralité absolue)
4 - je m'en fous royalement (indifférence)
5 - je conseillerais à cette entreprise de laisser tomber cette lubie et d'utiliser plutôt le chinois.(opinion plutôt négative)
6 - C'est suicidaire, l'espéranto étant très mal considéré dans l'opinion. (opinion très négative)
Merci d'avance !
Filu (Показать профиль) 21 марта 2008 г., 14:48:31
Je ne répondrai pas via l'enquête (du moins pas pour le moment), car j'ai quelque peu de difficulté à savoir exactement comment je me comporterais...
Si les options 3, 5 et 6 ne seraient définitivement pas les miennes, je crois que j'oscillerais entre les trois autres, sans forcément être systématique, car trop d'autres facteurs entrent en jeu :
• L'espéranto est-il la seule langue "étrangère" utilisée (nombre de produits sont déjà en français et en anglais au Canada, avec en général, mais pas toujours, un niveau de langue assez correct dans les deux cas)?
• L'espéranto est-il utilisé correctement et de façon précise?
• Quel usage ferai-je de l'espéranto via ce produit?
• Le support technique sera-t-il aussi disponible en espéranto par téléphone et courriel, ou devrai-je me débrouiller par moi-même?
• Qu'est-ce que l'espéranto de ce produit m'apportera dans mon apprentissage de la langue (par exemple, un film sera un outil pédagogique appréciable, un ensemble de tournevis un peu moins (n'est-ce pas?)).
• Quel ordre de prix doit-on payer? (plus ou moins 10% sur quelques dollars ou euros ne sont pas grand'chose, mais 1% sur un camion, c'est plusieurs centaines de bidous).
Frankouche (Показать профиль) 21 марта 2008 г., 15:01:18
Filu:...c'est plusieurs centaines de bidous.Salut Filu ! Hooo, quel drole de mot, ça sonne bien, qu'est ce que c'est des
bidous ??
Filu (Показать профиль) 21 марта 2008 г., 18:20:55
Frankouche:Au Canada francophone, c'est une unité monétaire de type indéfini... L'euro, le dollar, le yen, le rouble ou peu importe comment l'unité monétaire d'un pays s'appelle, elle peut encore être désignée sous le terme couverture de bidou...Filu:...c'est plusieurs centaines de bidous.Salut Filu ! Hooo, quel drole de mot, ça sonne bien, qu'est ce que c'est des
bidous ??
haluskoj (Показать профиль) 21 марта 2008 г., 18:33:07
Filu:Merci de me rappeler à l'ordre. Je précise qu'il s'agirait d'une entreprise qui ne serait pas "nationale", En effet, entre Français ou Francophones, en théorie pas besoin d'espéranto ! Ni donc d'anglais dans le cas du Canada. Quoique.
• L'espéranto est-il la seule langue "étrangère" utilisée (nombre de produits sont déjà en français et en anglais au Canada, avec en général, mais pas toujours, un niveau de langue assez correct dans les deux cas)?
• L'espéranto est-il utilisé correctement et de façon précise?
• Quel usage ferai-je de l'espéranto via ce produit?
• Le support technique sera-t-il aussi disponible en espéranto par téléphone et courriel, ou devrai-je me débrouiller par moi-même?
• Qu'est-ce que l'espéranto de ce produit m'apportera dans mon apprentissage de la langue (par exemple, un film sera un outil pédagogique appréciable, un ensemble de tournevis un peu moins (n'est-ce pas?)).
• Quel ordre de prix doit-on payer? (plus ou moins 10% sur quelques dollars ou euros ne sont pas grand'chose, mais 1% sur un camion, c'est plusieurs centaines de bidous).
Imaginons par exemple une entreprise d'informatique hongroise (notice + SAV par téléphone ou e-mail en e-o), un tour opérateur brésilien (brochure + accueil sur place en e-o) ou pourquoi pas un vendeur d'huile d'olive grecque (étiquette + site web en e-o)
C'est une hypothèse d'école et donc on imagine que le niveau d'espéranto de notre homme d'affaire étranger est au moins aussi bon, voire meilleur que l'anglais habituellement utilisé dans le commerce (c'est à dire très moyen).
Ce qui m'intéresse surtout ce n'est pas de prime abord ce que pense l'acheteur lambda, mais avant tout les personnes qui comme vous comprennent et parlent l'e-o (espérantistes ou espérantophones, sans vouloir relancer ici le débat sur les mots). Comparons ça au commerce équitable ou aux produits bio, par exemple. Ou encore avec les logiciels libres. Un achat militant est-il possible dans le cas de l'espéranto ? En sachant que plus on utiliserait cette langue dans le commerce, plus elle prendrait de la valeur aux yeux du grand public, exactement comme avec Linux ces dernières années.
Concernant une possible différence de prix ou de qualité, elle n'est pas obligatoire.
Je voulais dire que pour un produit équivalent, un guide touristique sur le tour de l'Antarctique en brise-glaces par exemple. Vous aurez l'édition Lonely en anglais, l'édition Gross en allemand et l'édition Krokodilo en espéranto. Même si ce dernier a une couverture moins belle, au hasard verte, en carton ex-tchécoslovaque et qu'au total le prix est 2 Euros plus cher, pour la même qualité de contenu et de photos à l'intérieur, l'achèteriez-vous PARCE QUE c'est en espéranto ? Vous voyez où j'en viens ?
franz.mimm (Показать профиль) 22 марта 2008 г., 14:00:32
Si je ne peux accéder à des sites commerciaux équivalents qui n'utilisent que l'anglais, il est certain que je préférerai l'esperanto pour une raison tout simplement pratique .
'achèteriez-vous PARCE QUE c'est en espéranto ?OUI si c'est un produit dont le prix est faible (un livre).
NON pour un produit plus cher (aspirateur par exemple), mais je lui ferais de la pub en mettant en évidence son ouverture au monde par ce moyen intelligent.
Par contre, à qualité/prix plus ou moins équivalents, je prendrai plutôt chez lui pour le soutenir dans ses affaires.
J'ai donc voté [2]
Filu (Показать профиль) 22 марта 2008 г., 14:09:16
haluskoj:Je précise qu'il s'agirait d'une entreprise qui ne serait pas "nationale", En effet, entre Français ou Francophones, en théorie pas besoin d'espéranto ! Ni donc d'anglais dans le cas du Canada. Quoique.Ça m'a bien fait sourire...
Avec 75% d'anglophones de naissance dans le pays , je crois que l'utilisation de l'anglais pour des produits canadiens vendus au Canada est fort défendable .
haluskoj (Показать профиль) 22 марта 2008 г., 14:57:14
Filu:Kalimera Filu,haluskoj:Je précise qu'il s'agirait d'une entreprise qui ne serait pas "nationale", En effet, entre Français ou Francophones, en théorie pas besoin d'espéranto ! Ni donc d'anglais dans le cas du Canada. Quoique.Ça m'a bien fait sourire...
Avec 75% d'anglophones de naissance dans le pays , je crois que l'utilisation de l'anglais pour des produits canadiens vendus au Canada est fort défendable .
Le cas du Canada (et des autres Etats bi ou tri-nationaux comme la Belgique et la Suisse) est à part. En théorie, et probablement selon la constitution (mais je reconnais ne pas être un expert), l'usage d'une des langues nationales devrait être possible exclusivement. Ce qui pose les problèmes que l'on connaît chez vous mais aussi en Belgique où la situation est presque devenue ingérable.
J'imagine qu'en pratique une entreprise canadienne n'ayant qu'une interface web en français s'expose à un boycott de fait dans le reste du Canada...
Je pense personnellement que l'espéranto pourrait résoudre bien des problèmes en Belgique, par exemple. Au Canada, ça serait bien moins simple, vu la pression anglo-saxonne avec la partie anglophone adossée aux E.U.. Mais ça n'est pas l'objet de la discussion présente.
Dans l'optique de mon sondage, il s'agit de l'espéranto utilisé entre pays indépendants. Entre une entreprise étrangère (d'un pays non-francophone) et un client de langue francaise.
Merci à Franz pour son vote !
Filu (Показать профиль) 22 марта 2008 г., 19:16:25
Il semble que je me sois mépris sur ce que tu voulais dire... En effet, une entreprise canadienne vendant aux canadiens peut offrir un site web en français seulement si tel est son désir et ça peut même bien marcher... mais à moins d'être une entreprise à vocation culturelle (maison d'édition et/ou de publication, télévision, compagnie créant des jeux de société, musée, etc.), les chances sont qu'une entreprise aura tout avantage à offrir des services bilingues.
Par exemple, les étiquettes de produits alimentaires doivent être bilingues, idem pour les médicaments, tout produit dangereux susceptible d'être utilisé en milieu de travail (en gros tout produit dangereux) doit avoir une fiche signalétique disponible dans chacune des deux langues officielles, les préambules avant tout vol intérieur doivent être faits en anglais et en français (je ne connais pas la législation pour les vols internationaux...), et ainsi de suite. Ça crée parfois des tensions entre les groupes linguistiques : certains anglophones voudraient dénigrer aux français certains droits qu'ils ont obtenus par législation sous le prétexte que les anglophones n'ont pas eu besoin de ces lois pour obtenir ce que celles-ci ont conféré aux francophones, et certains francophones voudraient que cette situation de domination de l'anglais au Canada puisse être celle du français dans un Québec souverain détaché de ses attaches au Canada.
C'est bien dommage que la langue soit un vecteur de chicanes aussi sérieuses.
haluskoj (Показать профиль) 24 марта 2008 г., 6:25:06
Vous pouvez bien entendu continuer à voter !
Filu, je suis bien d'accord avec toi !
J'ai eu des clients québécois l'été dernier. Avant leur arrivée, par curiosité, j'avais cherché sur le net leur ville qui se trouve être en banlieue de Montréal. J'avais été profondément surpris de ne trouver en aucun endroit du site la mention "Canada", pas même dans les pages consacrées à l'état-civil (renouvellement de CI, etc...). Ayant ensuite évoqué le sujet avec eux, ils n'étaient guère étonnés et m'ont expliqué que pour eux le Canada, c'étaient "les autres", les Anglophones, donc.
Il n'y avait qu'en voyageant avec leur passeport à l'étranger, qu'ils se disaient Canadiens, parce que nous, Européens, n'aurions pas compris la subtilité.
Ils étaient sûr que le Québec serait indépendant dans les vingt-trente ans.
Ca m'a bien marqué et au vu de ce qu'ils disaient, ça ne m'étonnerait plus.