Ir ao conteúdo

murdi mortigi

de Tucky, 8 de maio de 2009

Mensagens: 7

Idioma: Français

Tucky (Mostrar o perfil) 8 de maio de 2009 08:15:49

Bonjour,
en cherchant la traduction du mot «tuer» j’ en ai trouvé deux :
mortigi et murdi.

1) pourquoi deux mots pour une seule signification ? Je croyais que la «force» de l’ espéranto c’ était justement d’ éviter ce genre de redondance ?

2) il y a clairement un mot d’ origine «latine» et l’ autre «anglo-saxonne»…
Y-aurait-il une «anglicisation» de l’ espéranto comme on le constate dans d’ autres langues ?

3)mortigi utilise un suffixe et est donc plus dans la logique de l’ espéranto, je pense qu’ on doit s’ efforcer d’ employer le plus souvent possible ce type de mot pour une question de simplicité.

Car je craint une complexification inutile de la langue qui mettrait nos arguments en faveur de son utilisation à l’ eau.

Enfin je craint que si on arrivait à développer l’ usage de la langue, ceux qui ont l’ habitude d’ utiliser l’ anglais introduise de plus en plus de mots anglais alors qu’ il y a déjà tous ceux qu’ il faut.

On aurait alors le même phénomène qu’ aux États-Unis avec le spanglish : l’ espérantish.
Une nouvelle langue utilisant le vocabulaire anglais et la grammaire de l’ espéranto…

mais peut-être y-a-t-il une excellente raison à ce double emploi ?

Matthieu (Mostrar o perfil) 8 de maio de 2009 08:41:04

En l'occurrence le sens est légèrement différent. D'après Reta Vortaro, mortigi c'est tuer, alors que murdi est assassiner (la définition qu'ils donnent est « Intence krime mortigi » : « tuer intentionnellement de manière criminelle »).

Ensuite je ne pense pas qu'il y ait d'anglicisation du vocabulaire de l'espéranto. Cependant, je suis d'accord que composer des mots est préférable à en importer inutilement. Par exemple, je trouve les mots comme entomologio inutiles, alors que insektoscienco est compréhensible et n'oblige pas à apprendre un mot en plus.
Le livre La bona lingvo (que je n'ai pas lu) parle justement de ça.

le_chaz (Mostrar o perfil) 8 de maio de 2009 18:41:32

Mutusen:En l'occurrence le sens est légèrement différent. D'après Reta Vortaro, mortigi c'est tuer, alors que murdi est assassiner (la définition qu'ils donnent est « Intence krime mortigi » : « tuer intentionnellement de manière criminelle »).
Oui ces deux mots ont des sens nettement différents. La traduction la plus fidèle de "tuer" est "mortigi", c'est un sens neutre. On peut tuer involontairement, mais pas assassiner !

Tucky (Mostrar o perfil) 11 de maio de 2009 07:25:17

c’ est vrai je n’ avais pas pensé qu’ il pouvait y avoir un double sens au mot tuer…
Comme quoi finalement l’ espéranto est une langue précise!

haluskoj (Mostrar o perfil) 12 de maio de 2009 17:45:10

Tucky:Bonjour,
en cherchant la traduction du mot «tuer» j’ en ai trouvé deux :
mortigi et murdi.
En droit pénal on distingue bien le meurtre (par exemple au cours d'une dispute, comme c'est arrivé avec Bertrand Cantat, le chanteur de Noir Désir, meurtrier de sa compagne Marie Trintignant) de l'assassinat qui est prémédité.
Je remercie mon grand-père expert graphologue pour les tribunaux de m'avoir fait connaître très tôt cette distinction, alors que les deux mots sont employés à tort et à travers...
senkulpa.gif

Tucky (Mostrar o perfil) 14 de maio de 2009 18:20:36

haluskoj:
En droit pénal on distingue bien le meurtre (par exemple au cours d'une dispute, comme c'est arrivé avec Bertrand Cantat, le chanteur de Noir Désir, meurtrier de sa compagne Marie Trintignant) de l'assassinat qui est prémédité.
on dirait donc:

gemortigisto = meurtrier
gemurdisto = assassin

?
avec préméditation c’ est à dire combien de temps avant ?
Est-ce que 1 minute avant c’ est prémédité ?

Filu (Mostrar o perfil) 14 de maio de 2009 20:48:33

haluskoj:Je remercie mon grand-père expert graphologue pour les tribunaux de m'avoir fait connaître très tôt cette distinction, alors que les deux mots sont employés à tort et à travers...
senkulpa.gif
Pour une certaine raison, j'ai l'impression que ces deux mots ne sont pas utilisés à tort et à travers, mais simplement distingués l'un de l'autre par la justice qui se doit d'avoir des définitions claires et non ambigues (mais pas pour autant non-arbitraires...)

Par exemple, au Canada, la justice distingue le meurtre au premier degré, qui était prémédité et passible de peines plus sévères, du meurtre au second degré, non prémédité (on touche ici au temps de réflexion du meurtre, j'imagine) et de l'homicide involontaire, le moins puni des trois.

Notez donc qu'officiellement au Canada, ainsi qu'officieusement selon des milions de Français (dont de talentueux écrivains) moins informés que d'autres sur le système pénal de leur pays ou moins à cheval sur le jargon du barreau, le meurtre peut très bien être prémédité.

———————————————————

Pour un exemple un peu absurde de jargon technique, il y avait cette blague qu'un prof de maths nous avait dite (à propos d'une affaire de cour, d'ailleurs):

Un avocat: Si votre client a commis ce crime, il devait avoir un complice!
L'autre avocat: C'est entièrement faux!

Selon le prof de maths, cette défense était complètement ridicule, puisque le premier avocat ayant émis une proposition de type A implique B, l'affirmation de non-véracité de cette proposition par le second avocat impliquait la culpabilité de son client, puisque le seul cas où ce genre de proposition sera faux sera lorsque A est vrai et B est faux, et donc, le client est bien coupable, et il a commis le crime seul.

Le point de vue de la classe, cependant, fut plutôt que le prof était un idiot qui faisait trop aveuglément confiance aux maths et n'était pas capable de réfléchir autrement que par le formalisme mathématique qu'on lui avait inculqué, ce qui nuisait fortement à sa souplesse intellectuelle et par ricochet à son intelligence.

De volta à parte superior