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préjugés linguistiques

by Altebrilas, June 1, 2011

Messages: 174

Language: Français

jan aleksan (User's profile) June 13, 2011, 6:36:35 PM

hermeso:Petit hors sujet:

Au passage, sans méchanceté, j'ai toujours pas compris l’intérêt du breton ou toute régionale au bac. Si en France, on avait des sous à plus savoir quoi en faire, on pourrait se le permettre, comme passer l'épreuve de pétanque au bac. Mais nos poches sont un peu vides.
c'est sympa pour les 200.000 bretonisants, 500.000 occitans, 60.000 basques (coté français), etc qui peinent à faire préconiser leur langue après des dizaines d'années d'enseignement uniquement en Français (l'usage de la langue locale étant punie).

Il faut bien comprendre que ces langues il y a encore pas si longtemps n'étaient pas du folklore mais étaient utilisées dans la vie courante, et ont disparues suite à un travail de sape. Elle font partie du la culture française.

hermeso (User's profile) June 13, 2011, 6:49:30 PM

"c'est sympa pour les 200.000 bretonisants, 500.000 occitans, 60.000 basques (coté français), etc qui peinent à faire préconiser leur langue après des dizaines d'années d'enseignement uniquement en Français (l'usage de la langue locale étant punie). "

C'est pas être méchant de dire ce que je dis. Le lorrain et le galo n'en n'ont pas demandé tant. Sans compter qu'il existe diverses sortes de langues bretonnes, langues occitanes et langues basques. Les langues naissent, vivent et meurts, et d'autres renaissent de leurs cendres.

"Il faut bien comprendre que ces langues il y a encore pas si longtemps n'étaient pas du folklore mais étaient utilisées dans la vie courante,"

Tout a fait, mais maintenant, elles sont ce qu'elles sont

"et ont disparues suite à un travail de sape."

En partie, oui, disons que la sape à accélérer un processus, qui se serait fait de toute façon au travers des mouvements de populations.

"Elle font partie du la culture française."

Tout à fait, comme les église, les restes mégalithiques, nos origines chrétiennes, grecques, ect

Personnellement, je pense que les langues régionales seraient plus en déclin, s'il n'y avait pas eut cette agression pour l'interdiction de parler les langues régionales. Le rebond actuel me semble surtout un contre coup du fait de certains faits néfastes de l'histoire

jan aleksan (User's profile) June 13, 2011, 7:20:13 PM

hermeso:
En partie, oui, disons que la sape à accélérer un processus, qui se serait fait de toute façon au travers des mouvements de populations.
c'est de la pure spéculation, rien ne permet de conclure ça.

hermeso (User's profile) June 13, 2011, 7:35:02 PM

jan aleksan:
hermeso:
En partie, oui, disons que la sape à accélérer un processus, qui se serait fait de toute façon au travers des mouvements de populations.
c'est de la pure spéculation, rien ne permet de conclure ça.
C'est ce qui se passe toujours quand les populations sont très mobiles.Une langue se maintient que quand les populations sont cloisonées ou peu mobiles. les USA sont un exemple de la disparition au fil des siècles de sa diversité linguistique car la population est très mobile. La Chine par contre maintient ses langues locales, car la population est très villageoise.La Belgique par le cloisonnement linguistique. On peut retrouver aussi des exemple frappants en Afrique, ou certaines langues disparaissent du fait des mouvements de population. l'Inde aussi, les petites langues se font mangées par les grandes langues régionales, aux fils des génération pour avoir une meilleur place et chance sociale

Pour le cas de la France, les régions se mélangent énormément, et globalement, malgré la fin des hostilités contre les langues régionales, la jeunesse régionale globalement ne souhaite pas faire revivre énormément les langues régionales ( sauf la Corse semble me t'il), au mieux actuellement, c'est plus retrouver une part de racines.

Dominique (User's profile) June 13, 2011, 7:57:04 PM

hermeso:Petit hors sujet:

Au passage, sans méchanceté, j'ai toujours pas compris l’intérêt du breton ou toute régionale au bac. Si en France, on avait des sous à plus savoir quoi en faire, on pourrait se le permettre, comme passer l'épreuve de pétanque au bac. Mais nos poches sont un peu vides.
Quelle est l'intérêt du français au bac de nos jours ? Étant ingénieur, j'utilise l'anglais plus que le français. Êtes-vous aussi d'accord pour supprimer le français au bac ?

Je dit cela de manière provocatrice évidemment, car il faut peut-être que vous imaginiez ne plus pouvoir parler votre langue (le français je suppose) et de la voir disparaitre par la force pour que vous puissiez comprendre la douleur de certains bretons à perdre leur belle et vieille langue : ar brezhoneg. On est tous attaché à notre langue, que se soit le français, le breton, le basque, etc. Elle véhicule toujours des émotions qui ne se traduisent pas bien, ou pas du tout dans d'autres langues.

Comme dit si bien Stivell :

(br)
Hep Brezhoneg, Breizh ebet,
Mar c'hellit ket lar' dezhi "da garan"
Mar c'hellit ket lar' "va mab" d'ho pugel
Echu eo an abadenn da virviken

(fr)
Sans le breton, plus de Bretagne
Si vous ne pouvez plus lui dire "je t'aime"
Si vous ne pouvez plus dire "mon fils" à votre enfant
La séance est à jamais terminée

(eo)
Sen la bretona, ne plu estas Bretonio
Se vi ne povas diri al ŝi "mi amas vin"
Se vi ne povas diri "mia filo" al via infano
Finita estas la seanco por ĉiam

hermeso (User's profile) June 13, 2011, 8:24:19 PM

"Quelle est l'intérêt du français au bac de nos jours ?
Étant ingénieur, j'utilise l'anglais plus que le français. Êtes-vous aussi d'accord pour supprimer le français au bac ?"

Ce sont deux langues qui cohabitent pour des raison différentes. Si vous devez adressez un courrier à l'administration française, il faut bien que vous ayez des cours et un exam spécifiant que vous maîtrisez suffisamment cette langue

"Je dit cela de manière provocatrice évidemment, car il faut peut-être que vous imaginiez ne plus pouvoir parler votre langue (le français je suppose)"

Mais j'imagine très bien, je vous rassure

"et de la voir disparaitre par la force"

Mais les langues régionales ne sont plus interdites par la force, comme se fut aussi le cas pour les langues régionales sous Franco jusqu'en 1975 ( de mémoire)

"pour que vous puissiez comprendre la douleur de certains bretons à perdre leur belle et vieille langue : ar brezhoneg."

La douleur actuelle n'est pas de perdre le breton par la force, puisque cette force n'existe plus. Au meiux une nostalgie fournie par nos parents, on reproduit souvent les mêmes schémas au fil des générations. Le coeur à ses raison, que la raison n'a pas

"On est tous attaché à notre langue, que se soit le français, le breton, le basque, etc. Elle véhicule toujours des émotions qui ne se traduisent pas bien, ou pas du tout dans d'autres langues."

C'est surtout que nous avons tous nos petites habitudes, et que l'homme n'aime pas qu'on change ses petites habitudes. Si le français doit disparaitre, il disparaitra. Des milliers de langues ont disparues au fils du temps, les générations futures ( nous inclus) n'ont pas pratiqués ces langues, elles n'en ressentent pas les émotions que vivaient leur ancêtres au travers de ces langues.

jan aleksan (User's profile) June 13, 2011, 8:37:36 PM

hermeso:
jan aleksan:
hermeso:
En partie, oui, disons que la sape à accélérer un processus, qui se serait fait de toute façon au travers des mouvements de populations.
c'est de la pure spéculation, rien ne permet de conclure ça.
C'est ce qui se passe toujours quand les populations sont très mobiles.Une langue se maintient que quand les populations sont cloisonées ou peu mobiles. les USA sont un exemple de la disparition au fil des siècles de sa diversité linguistique car la population est très mobile. La Chine par contre maintient ses langues locales, car la population est très villageoise.La Belgique par le cloisonnement linguistique. On peut retrouver aussi des exemple frappants en Afrique, ou certaines langues disparaissent du fait des mouvements de population. l'Inde aussi, les petites langues se font mangées par les grandes langues régionales, aux fils des génération pour avoir une meilleur place et chance sociale

Pour le cas de la France, les régions se mélangent énormément, et globalement, malgré la fin des hostilités contre les langues régionales, la jeunesse régionale globalement ne souhaite pas faire revivre énormément les langues régionales ( sauf la Corse semble me t'il), au mieux actuellement, c'est plus retrouver une part de racines.
J'ai de gros doute sur ce que tu avances pour plusieurs raisons. D'abord la mobilité que tu évoques est assez récente. Les USA (et l'ensemble de l'amérique) sont une exception car c'était dans un contexte d'expansion vers l'ouest.

Je ne comprend pas la notion de cloisonnement linguistique dans le cas de la Belgique. J'ai vécu en Belgique plusieurs années. Le coté flamand (au nord, néerlandophone) a subit pendant des décennies la domination de la wallonie (francophone, au sud) et pourtant on ne parle pas français au nord (même s'il le maitrise très bien comme langue seconde).

Selon ta logique de la mobilité de la population que tu avances, certaines langues d'Europe centrale ne devrait pas exister, comme le slovaque, le slovène, le catalan, le frison, et certainement d'autres.

Ce que je veux dire, c'est que la situation en France n'est pas normale et le résultat de la politique appliquée pendant des décennies. Sans cette politique le Breton pourrait être beaucoup plus vivace, surtout si l'on considère que géographiquement ce n'est pas une région à grande migration.

hermeso (User's profile) June 13, 2011, 8:42:51 PM

Tiens en parlant de breton, la particularité des langues régionales, c'est qu'en fait se sont groupes de dialectes. Et l'idée était d'unifier ces dialectes dans un des dialectes dominants. Soit, pour les nouvelles générations de bretonnants ou autres, je ne suis pas vraiment sûr qu'ils parlent le breton de papi dans un grand nombre de cas. Enfin ce n'est qu'un détail

jan aleksan (User's profile) June 13, 2011, 8:50:13 PM

hermeso:Tiens en parlant de breton, la particularité des langues régionales, c'est qu'en fait se sont groupes de dialectes. Et l'idée était d'unifier ces dialectes dans un des dialectes dominants. Soit, pour les nouvelles générations de bretonnants ou autres, je ne suis pas vraiment sûr qu'ils parlent le breton de papi dans un grand nombre de cas. Enfin ce n'est qu'un détail
Bah le français aussi!.. Mes grand-parents parlaient un patois du français. C'est la même chose.

hermeso (User's profile) June 13, 2011, 8:55:23 PM

" Les USA (et l'ensemble de l'amérique) sont une exception car c'était dans un contexte d'expansion vers l'ouest."

Non même pas, c'est par la mobilité, Hagège en avait parlé dans un de ces livres

"Je ne comprend pas la notion de cloisonnement linguistique dans le cas de la Belgique."

la Belgique est particulière, les problèmes d'économies entres les deux groupes linguistiques belges, n'a pas aidé à la mobilité dans le pays .

" J'ai vécu en Belgique plusieurs années. Le coté flamand (au nord, néerlandophone) a subit pendant des décennies la domination de la wallonie (francophone, au sud) et pourtant on ne parle pas français au nord (même s'il le maitrise très bien comme langue seconde)."

T'es quand même au courant que les échanges par la langue entre les flamand et neerlandophones est bloqué jusqu'au gouvernement, tout de même

"Selon ta logique de la mobilité de la population que tu avances, certaines langues d'Europe centrale ne devrait pas exister, comme le slovaque, le slovène, le catalan, le frison, et certainement d'autres."

La vitalité d'une langue indique qu'une population est plus ou moins mobile. Sinon, je n'ai pas compris la raison de tes exemples

"Ce que je veux dire, c'est que la situation en France n'est pas normale et le résultat de la politique appliquée pendant des décennies. Sans cette politique le Breton pourrait être beaucoup plus vivace, surtout si l'on considère que géographiquement ce n'est pas une région à grande migration."

C'est pas faux sur la migration bretonne, et comme déjà dit l'interdiction du breton est fini depuis 60 ans environs, on aurait dut voir un grand regain, mais que néni. Et le breton reste encore à ce jour une langue en danger de mort

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