Al la enhavo

[fr] Traductions comparées (thèmes)

de Alsete, 2012-januaro-27

Mesaĝoj: 87

Lingvo: Français

Ilmen (Montri la profilon) 2012-februaro-09 22:11:10

Bon, j'ai finalement décidé de traduire la troisième partie du texte (je n'avais traduit que la deuxième partie), étant donné que je n'ai pas encore lu la seule traduction qui en a été faite (traduction par HaleBopp). Allez, je me lance :

La najbarinoj kaj la bonaj amikinoj ne atendis tion, ke oni venigu ilin ĉe la junan edzinigiton, ĉar ili estis tro malpaciencaj pri vidi ĉiujn riĉaĵojn de ŝia Domo, ne aŭdacinte veni tien dum la ĉeestado de la Edziĉo, pro lia blua Barbo, kiu timigadis ilin. Jen ili trairanta la ĉambrojn, la kabinetojn, la vestaĵejojn, inter kiuj ĉiu estas pli bela kaj riĉa ol la aliaj.
Ili poste supren iris al meblejoj, kie ili ne povas sufiĉe admiri la nombron kaj la belecon de la gobelenoj, de la litoj, de la sofoj, de la kabinetoj, de la soklaj tabloj, de la tabloj kaj de la speguloj, kie oni vidas sin de la piedoj ĝis la kapo, kaj kies la randoj, foje glacaj, alifoje arĝentaj kaj orarĝentaj, estas la plej belaj kaj la plej belegaj inter ĉiuj, kiuj iu ajn vivdaŭre vidis.
Ili ne ĉesis troigi kaj envii la feliĉon de ilia amikino, kiu tamen ne distriĝas vidante tiu riĉaĵaro, pro sia malpacienco iri malfermi la kabineton de la malsupra apartamento. Ŝi estis tiel hastita de sia scivolo, ke ŝi malsupren iras tien per ŝtupareto kaŝeta, sen konsideri tion, ke forlasi oniajn kompaniojn estas malhoneste, kaj kun tial urĝeco, ke ŝi preskaŭ rompas la kolo al si dufoje aŭ trifoje.
Alveninte ĉe la pordo de la kabineto, ŝi haltis tie ĉi iom da tempo, revante pri la ega malpermeso, kion sia Edzo faris al ŝi, kaj konsiderante tion, ke eblus okazi mala afero al ŝi pro ke ŝi estus malobeinta; sed la tentiĝo estis tiel forta, ke ŝi ne povis ekvenki ĝin: ŝi do ekprenas la ŝlosileton, kaj malfermas tremante la pordon de la kabineto.
Komence ŝi vidis nenion ĉar la fenestroj estas fermitaj; post iom da tempo ŝi komenci vidi tion, ke la planko estas tute kovrita de solidiĝinta sango, kaj ke sur tiu sango respeguliĝas la korpoj de pluraj virinoj mortaj kaj alligitaj laŭ la muroj (tiuj estis ĉiuj la virinoj, kun kiuj la blubarbulo edziĝis kaj kiujn li poste gorĝtranĉis, unun post unu).


Les parties soulignées sont celles pour lesquelles je ne suis pas sûr.

Voilà, il ne me reste plus qu'à comparer ma version avec celle de HaleBopp. Et tout commentaire sera le bienvenu. rideto.gif


Note: J'ai vérifié, les traductions correctes du mot "vermeil" sont "orita arĝento" et "orarĝento".

Édit: Bon, il faut vraiment que je cherche comment fonctionne la concordance des temps en espéranto, car là j'ai mis du présent un peu partout (temps relatif par rapport à celui du verbe principal). =p

janele (Montri la profilon) 2012-februaro-10 09:14:55

Ilmen:En effet, je souhaitais utiliser "la bubarba" comme un adjectif substantivé, ou la cible du verbe est sous-entendue.

J'ai lu vos commentaires avec attention, ce fût très intéressant. J'avais remarqué que les entrées pour "passe-partout" données par la ReVo ne correspondaient pas, c'est pourquoi j'ai préféré ne rien mettre. rideto.gif

En ce qui concerne ma traduction, je pense aussi avoir un peu abusé du mot "tut(a)" :

"kaj jen la {passe-partout}o de la tutaj apartamentoj."
"Vi malfermu la tuton, iru ĉie, sed..."


Peut-être que "de ĉiuj apartamentoj" et "malfermu ĉiujn" auraient été de meilleurs choix.
Quoique "malfermu la tuton" ne semble pas si mal, tout bien considéré…

Nous devrions faire la synthèse des différentes traductions, à savoir les fusionner en un seul texte en ne gardant que les traductions les plus pertinentes. Histoire de rassembler tout ce qui à été dit jusqu'ici et de voir où nous en sommes. ♪
bonne idée réécrire la plus pertinente des traduc's servirait au moins motivés ou aux plus débordés par d'autres occupations
continuez , c'est trop lourd pour mes disponibilités et pour ma vue.
tutkorajn dankojn

alesh13 (Montri la profilon) 2012-februaro-10 11:44:21

Ilmen:En effet, je souhaitais utiliser "la bubarba" comme un adjectif substantivé, ou la cible du verbe est sous-entendue.Nous devrions faire la synthèse des différentes traductions, à savoir les fusionner en un seul texte en ne gardant que les traductions les plus pertinentes. Histoire de rassembler tout ce qui à été dit jusqu'ici et de voir où nous en sommes. ♪
Ca me paraît difficile : comment choisir entre des tournures différentes mais correctes ? En revanche, on pourrait peut-être corriger les fautes de nos testes respectifs ? je vais essayer de le faire dans le mien !

Ilmen:Bon, j'ai finalement décidé de traduire la troisième partie du texte (je n'avais traduit que la deuxième partie),
Tu as eu du courage, je ne m'y suis pas remise. Je comparerai vos versions plus tard.

En attendant, puisqu'on est vendredi, je vais proposer un texte. Mais un nouveau texte par semaine, c'est peut-être un peu lourd. On pourrait se donner une semaine pour la traduction et une semaine pour les commentaires / corrections / comparaisons. Qu'en pensez-vous ?

Ilmen (Montri la profilon) 2012-februaro-10 12:14:44

Eh bien, une autre possibilité serait de choisir des textes deux fois plus courts, ou au moins qui rentrent dans la limite des 3000 symboles par message. okulumo.gif

En effet, moins de temps passé sur la traduction égal plus de temps disponible pour comparer, réviser et corriger les différentes traductions. ♪

Eh puis, cela inciterait peut-être aussi d'autre personnes à participer.

Alsete (Montri la profilon) 2012-februaro-10 13:04:29

Bonjour,

Désolé de ne pas avoir participé, mais j'ai eu une semaine très chargée et je n'ai pas pu tenir ma promesse.
J'ai fait un début de traduction et je bute sur la syntaxe et le choix de la tournure adéquate, mais je vois en étudiant votre travail collaboratif que c'est le plus difficile à maîtriser. Vous m'avez beaucoup apporté sur ce plan.

alesh13 (Montri la profilon) 2012-februaro-10 16:07:16

Texte : Extrait des "Lettres de mon moulin"http://textes...

Auteur :Alphonse Daudet

Le texte est beaucoup plus court et me paraît plus facile que les précédents : on pourra essayer de soigner le style !

INSTALLATION

1. Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général, un centre d'opérations stratégiques : le moulin de Jemmapes des lapins...

2. La nuit de mon arrivée, il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine assis en rond sur la plate-forme, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune... Le temps d'entrouvrir une lucarne, frrt ! voilà le bivouac en déroute, et tous ces petits derrières blancs qui détalent, la queue en l'air, dans le fourré.
J'espère bien qu'ils reviendront.

3. Quelqu'un de très étonné aussi, en me voyant, c'est le locataire du premier, un vieux hibou sinistre, à la tête de penseur, qui habite le moulin depuis plus de vingt ans. Je l'ai trouvé dans la chambre du haut, immobile et droit sur l'arbre de couche, au milieu des plâtras, des tuiles tombées.

4. Il m'a regardé un moment avec son oeil rond ; puis, tout effaré de ne pas me reconnaître, il s'est mis à faire :“ Hou ! Hou ! ” et à secouer péniblement ses ailes grises de poussière ; - ces diables de penseurs ! ça ne se brosse jamais...

5. N'importe ! tel qu'il est, avec ses yeux clignotants et sa mine renfrognée, ce locataire silencieux me plaît encore mieux qu'un autre, et je me suis empressé de lui renouveler son bail. Il garde comme dans le passé tout le haut du moulin avec une entrée par le toit ; moi je me réserve la pièce du bas, une petite pièce blanchie à la chaux, basse et voûtée comme un réfectoire de couvent.

6. C'est de là que,je vous écris, ma porte grande ouverte, au bon soleil.
Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu'au bas de la côte. À l'horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines...

7. Pas de bruit...
À peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route...
Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumière.

8. Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Pétris bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C'est si bien le coin que je cherchais, un petit coin parfumé et chaud, à mille lieues des journaux, des fiacres, du brouillard !...

9. Et que de jolies choses autour de moi ! Il y a à peine huit jours que je suis installé, j'ai déjà la tête bourrée d'impressions et de souvenirs...

alesh13 (Montri la profilon) 2012-februaro-10 16:57:13

Ilmen: ke oni venigu ilin ĉe la junan edzinigiton,
Après réflexion, je penche aussi pour le volitif "u" plutôt que le conditionnel "us". Mais je n'en suis pas sûre du tout !

Ilmen:Ili poste supren iris al meblejoj, kie ili ne povas sufiĉe admiri la nombron kaj la belecon de la gobeleinoj,
Vu le contexte, il me semble que tu as raison pour garde-meubles, "meblejoj" convient mieux que "meblujoj". "gobelino" me plaît bien pour "tapisserie".

HaleBopp:tabletoj [impossible de trouver la traduction de guéridon]
Tant qu'on est dans les meubles, j'ai trouvé "unupieda tableto" pour guéridon.

Je trouve que c'est trop dur de comparer quand on n'a pas soi-même fait la traduction. J'arrête là.malgajo.gif

Ilmen:Édit: Bon, il faut vraiment que je cherche comment fonctionne la concordance des temps en espéranto, car là j'ai mis du présent un peu partout (temps relatif par rapport à celui du verbe principal). =p
Bienvenue au club ! Si tu trouves une règle claire, je prends rideto.gif

HaleBopp (Montri la profilon) 2012-februaro-11 01:41:16

Oui, je suis d'accord, c'est bien d'avoir mis un texte plus court. C'est plus motivant à faire et ça laisse du temps pour regarder le travail des autres. En revanche, j'ai trouvé ce texte difficile, des tournures de phrases et un vocabulaire peu habituels. Finalement j'en ai bavé autant que pour les autres. Voici ma traduction :

INSTALADO

1. La kunikloj ja estis mirigitaj!… De tiom longe, kiom ili vidis fermita la pordon de la muelejo, invaditaj de herboj la murojn kaj la plataĵon, ili fine kredis, ke la muelista raso estingiĝis, kaj, trovante la lokon bona, ili faris de ĝi ian estraron, strategian operacian centron: la muelejo de Jemmapes de la kunikloj…

2. La nokton de mia alveno, sen mensogi, ja estis dudeko da kunikloj sidantaj cirkle sur la plataĵo, varmigante al si la piedojn per luna radio… Apenaŭ lukarno duonfermita, frrt! jen la bivako forfuĝanta, kaj ĉiuj tiuj blankaj postaĵetoj forkurantaj en la densejon, kun vosto starigita. Mi ja esperas, ke ili revenos.

3. Ankaŭ estis iu tre mirigita, min vidante, ĝi estas la luanto de la unua etaĝo, maljuna sinistra strigo, kun pensula kapo, loĝanta en la muelejo pli ol dudek jarojn. Mi ĝin trovis en la supra ĉambro, senmova kaj rekta sur la ŝafto, meze de ruboj kaj falintaj tegoloj.

4. Ĝi rigardis min dum momento per sia ronda okulo; poste, tute timigita pro ne rekoni min, ĝi ekkris: "Hu! Hu!" kaj penige ekskui siajn flugilojn grizigitajn pro polvo; tiuj diablaj pensuloj ! ili ja neniam brosiĝi…

5. Ne gravas! Kiel ĝi estas, kun siaj trembrilaj okuloj kaj sia paŭta mieno, tiu silenta luanto plaĉas al mi ankoraŭ pli bone ol alia, kaj mi diligentis por renovigi al ĝi ĝian lu-kontrakton. Ĝi konservas kiel antaŭe la tutan supran parton de la muelejo kun tegmenta eniro; ja mi gardas por mi la malsupran ĉambron, malgranda ĉambro kalke blankigita, malalta kaj volba kiel monaĥineja manĝejo.

6. Mi vin skribas de tie, kun mia pordo larĝe malfermita, sub bona suno. Bela arbareto de pinoj tute lumbrila etendiĝas antaŭ mi ĝis la subo de la deklivo. En la foraĵo, Alpetoj detranĉas siajn fajnajn firstojn…

7. Neniu bruo… Apenaŭ, fore, fifra sono, numenio en lavendoj, tintilo de muloj sur la vojo… Ĉiu tiu bela provenca pejzaĝo nur vivas per lumo.

8. Kaj nun, kiel vi volas ke mi sopiru vian bruan kaj nigran knedaĵon? Mi estas tiel bone en mia muelejo! Tiom agrabla estas la loko, kiun mi serĉis, malvasta ejo parfumita kaj varma, mil leŭgojn for de ĵurnaloj, fiakroj, nebulo!…

9. Kaj kiom da belaĵoj ĉirkaŭ mi ! Mi enloĝiĝis antaŭ apenaŭ ok tagoj, kaj mia kapo jam estas plena je sentoj kaj memoraĵoj…

Ilmen (Montri la profilon) 2012-februaro-12 21:33:46

Bon, voici ma traduction du texte de la semaine.

INSTALLATION
ENLOĜIĜADO

1. Ce sont les lapins qui ont été étonnés !... Depuis si longtemps qu'ils voyaient la porte du moulin fermée, les murs et la plate-forme envahis par les herbes, ils avaient fini par croire que la race des meuniers était éteinte, et, trouvant la place bonne, ils en avaient fait quelque chose comme un quartier général, un centre d'opérations stratégiques : le moulin de Jemmapes des lapins...

1. Tiuj, kiuj estis surprizitaj, estas la kunikloj! ... Ili vidis la pordo de la muelejo fermita, la muroj kaj la plataĵo invadita de herboj ekde tiel longe, ke ili fine kredis, ke la muelista raso estas formortinta, kaj, perceptante la lokon bona, ili faris de ĝi ion kiel stabejon, ĉeflokon de strategiaj operacioj: la muelejon de Ĵemapo de la kunikloj...

2. La nuit de mon arrivée, il y en avait bien, sans mentir, une vingtaine assis en rond sur la plate-forme, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune... Le temps d'entrouvrir une lucarne, frrt ! voilà le bivouac en déroute, et tous ces petits derrières blancs qui détalent, la queue en l'air, dans le fourré.
J'espère bien qu'ils reviendront.


2. Dum la noko, kiam mi alvenas tien, ja estis, senmensoge, pli-malpli ol dudek sidantaj ronde sur la plataĵo, varmigante siajn krurojn en luna radiaĵo... Post la nura daŭro malfermeti fenestreton, frrt! Jen la bivako disfuĝanta, ĉiuj blankaj postaĵetoj ekforkurantaj, la vosto stariĝinta, en la vepron.
Mi ja esperas, ke ili revenos.


3. Quelqu'un de très étonné aussi, en me voyant, c'est le locataire du premier, un vieux hibou sinistre, à la tête de penseur, qui habite le moulin depuis plus de vingt ans. Je l'ai trouvé dans la chambre du haut, immobile et droit sur l'arbre de couche, au milieu des plâtras, des tuiles tombées.

3. Iu ankaŭ miranta pro vidi min, estas la loĝanto de la unua etaĝo, maljuna otuso sinistra, kun pensantula kapo, kiu loĝas la muelejon ekde pli ol dudek jaroj antaŭe. Mi trovis ĝin en la ĉambro supra, senmova kaj rekte staranta sur la vertikalaĵo de kuŝejo, meze de gipsaĵoj kaj falintaj tegoloj.

4. Il m'a regardé un moment avec son oeil rond ; puis, tout effaré de ne pas me reconnaître, il s'est mis à faire :“ Hou ! Hou ! ” et à secouer péniblement ses ailes grises de poussière ; - ces diables de penseurs ! ça ne se brosse jamais...

4. Ĝi min rigardis dum momento per sia ronda okulo; poste, tute timigata de min ne rekonis, ĝi ekas krieti "Huu! Huu!" kaj pene skui siajn flugilojn, kiuj grizas pro pulv-kovraĵo. Tiuj diabletaj pensantoj! Neniam ili sin brosas...

Ilmen (Montri la profilon) 2012-februaro-12 21:50:58

5. N'importe ! tel qu'il est, avec ses yeux clignotants et sa mine renfrognée, ce locataire silencieux me plaît encore mieux qu'un autre, et je me suis empressé de lui renouveler son bail. Il garde comme dans le passé tout le haut du moulin avec une entrée par le toit ; moi je me réserve la pièce du bas, une petite pièce blanchie à la chaux, basse et voûtée comme un réfectoire de couvent.

5. Negrave! Tiel, kiel ĝi estas, kun siaj intermite fermantaj okuloj kaj sia mieno malkontenta, tiu silenta loĝanto plaĉas al mi eĉ pli ol ajna alia, kaj mi hastis renovigi ĝian farmon [lu-kontrakton]. Kiel en la estinteco, ĝi konservas la tutan supr-parton de la muelejo kun trairejeto je la tegmento; pri mi, mi rezervas al mi la malsupran ĉambron, kiu estas ĉambreto blankigita per kalko, malalta kaj volba kiel manĝejo de monaĥinejo.

6. C'est de là que,je vous écris, ma porte grande ouverte, au bon soleil.
Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi jusqu'au bas de la côte. À l'horizon, les Alpilles découpent leurs crêtes fines...


6. Tie estas la ejo, kie mi skribas al vi, mia pordo estante ege malfermita en bona sunlumo. Linda arbaro da pino tute lum-flagranta fal-kovras antaŭ mi ĝis la malaltparto de la deklivo. Je la horizonto, la Alpijoj kontraste vidiĝigas siajn maldikajn spinojn.

7. Pas de bruit...
À peine, de loin en loin, un son de fifre, un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route...
Tout ce beau paysage provençal ne vit que par la lumière.


7. Ne estas bruo...
Apenaŭ, foriranta, sono de fifro, numenio en lavendoj, tintilo de muloj ĉe la vojo...
Tiu tuta bela pejzaĝo provensala vivas nur de lumo.
[fifro = soprana transversa fluto]


8. Et maintenant, comment voulez-vous que je le regrette, votre Pétris bruyant et noir ? Je suis si bien dans mon moulin ! C'est si bien le coin que je cherchais, un petit coin parfumé et chaud, à mille lieues des journaux, des fiacres, du brouillard !...

8. Kaj nun, kiel vi povus voli, ke mi bedaŭru ĝin, vian Knedaĵon bruegan kaj nigran? Tiel bone mi estas en mia muelejo! Ĝi estas tiel bone la loko, kiun mi serĉis, loketo bonodora kaj varma, je mil leŭgoj fore de informpaperaĵoj, fiakroj [= lueblaj kaleŝoj], kaj nebulo!...

9. Et que de jolies choses autour de moi ! Il y a à peine huit jours que je suis installé, j'ai déjà la tête bourrée d'impressions et de souvenirs...

9. Kaj tiel multe da belaĵoj ĉirkaŭ mi! Ekde nur ok tagoj mi estas enloĝiĝinta, mia kapo jam plenegiĝintas de impresoj kaj memoraĵoj...

Reen al la supro