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Sisyphe de l'Esperanto

de rundvlp, 28 de diciembre de 2012

Aportes: 45

Idioma: Français

Altebrilas (Mostrar perfil) 4 de marzo de 2013 22:59:14

Aleks_75:
- une FAQ partagée, sur Google Docs ou sur un wiki, pour sélectionner juste 1 ou 5 ou 10 meilleures réponses pour chaque question fréquente ?

J'aimerais bien que soit créé un "espérantron", un générateur de réponses à une critique sur l'espéranto, ce serait amusant, non ?okulumo.gif
Un wiki me paraitrait une bonne idée. Il faudrait d'abord se mettre d'accord sur l'image que nous entendons donner de l'espéranto et du mouvement espérantiste. Même si cette image ne correspond pas encore à la réalité, il faut qu'elle puisse le devenir et que nous nous engagions moralement à oeuvrer en ce sens.

Sinon (voir message précédent) nous enverrons des signaux contradictoires (projet triomphant ET communauté persécutée par la faute du pouvoir, des médias, etc.) qui risquent de brouiller cette image.

Quant à l'espérantron, un générateur de réponses aurait un impact négatif, surtout venant d'un mouvement prônant les bienfaits de la communication humaine, mais pourquoi pas un générateur de critiques... pour montrer aŭ opposants de trop mauvaise foi que nous avons aussi tout ce qu'il nous faut dans ce domaine...

Sub (Mostrar perfil) 9 de marzo de 2013 16:48:51

C'est une bonne idée. Cependant, d'après mon analyse personnelle, le problème n°1 de l'Espéranto c'est plutôt sa visibilité que l'argumentaire.

D'ailleurs, c'est un problème général de notre époque : avoir un truc génial ne sert à rien car personne ne sait que cela existe.

De plus, les gens étant sollicités de toute part, ils ne s'intéressent qu'à ce qui est déjà bien connu ou en passe de l'être pour ne pas risquer de perdre du temps dans une idée ou un projet qui risque de foirer ou ne pas être adopté en masse.

Sub (Mostrar perfil) 9 de marzo de 2013 19:05:30

Complétement d'accord avec Tchey. On cherche des arguments solides pour apprendre l'espéranto mais en fait, on se rend compte que les freins sont surtout d'ordres émotionnels ou psychologiques (prestige de l'anglais, insuccès apparent de l'espéranto etc.). Les gens se disent : si l'espéranto est si génial, il devrait être en tête des langues or ce n'est pas le cas. Les gens ne cherchent pas plus loin et peu importe les arguments avancés, ils s'en fichent. D'ailleurs, en général, les "arguments" ne peuvent convaincre que des gens intelligents donc il en faut mais cela ne suffit pas du tout (cf la publicité).

D'après ce que j'ai remarqué, le plus gros des troupes espérantistes sont des gens qui aiment naturellement les langues et en parle déjà plusieurs. Bref c'est plus par curiosité/ouverture d'esprit et malheureusement ce ne sont pas généralement des activistes. Une autre partie conçoit l'Esperanto comme un club de loisir et ne feront pas non plus de propagande. Ils sont intéressés par les rencontres et/ou jouer de la guitare...

Reste quelques idéalistes qui, pour certains, ne maîtrisent même pas la langue eux-mêmes, bref pas super crédible. Mais faire apprendre une langue à monsieur tout le monde dont la priorité est de trouver du boulot et planifier ses prochaines vacances en famille est difficile donc le découragement peut vite arriver.

En effet, je trouve qu'il n'y a pas beaucoup de soutien à ceux qui veulent étendre l'Espéranto. Chacun est un peu lâché dans la nature, seul face aux difficultés. Autant, on trouve des volontaires et des structures pour organiser des méga-rencontres ou publier ses "œuvres" en Espéranto, autant le travail ingrat de trouver de nouveaux membres est lâchement mit de côté. On en parle pas. Les nouveaux sont censés arrivés tout seul comme par magie.

La clé c'est de trouver ou fabriquer une "utilité" réelle à l'Espéranto mais là, les boucliers se lèvent car un gros noyau d'espérantistes, au fond d'eux-mêmes, ne veulent pas que la situation change. Ils sont content d'être "à part", seuls contre tous à avoir raison, bien à l'abri dans leur petit monde. Paradoxalement, si tout le monde se met à parler L'Espéranto, ce ne sera plus l'Espéranto...

A mon avis, on a encore une carte à jouer en profitant de la montée du chinois et des possibilités d'Internet mais après cela va être chaud. De plus, plus l'espéranto mettra de temps à décoller plus cela paraîtra louche, comme mentionné plus haut...

Francestral (Mostrar perfil) 9 de marzo de 2013 19:57:05

Sub:La clé c'est de trouver ou fabriquer une "utilité" réelle à l'Espéranto mais là, les boucliers se lèvent car un gros noyau d'espérantistes, au fond d'eux-mêmes, ne veulent pas que la situation change. Ils sont content d'être "à part", seuls contre tous à avoir raison, bien à l'abri dans leur petit monde. Paradoxalement, si tout le monde se met à parler L'Espéranto, ce ne sera plus l'Espéranto...

A mon avis, on a encore une carte à jouer en profitant de la montée du chinois et des possibilités d'Internet mais après cela va être chaud.
Que signifie "fabriquer une "utilité" réelle à l'Espéranto" ?
Contre quels projets "un gros noyau d'espérantistes" lèvent-ils des boucliers ?

Enrichir Vikipedio peut être une piste, mais rattraper la partie anglaise de Wikipédia va être dur.

Sub (Mostrar perfil) 9 de marzo de 2013 20:36:50

Disons que pour toucher une catégorie plus large de gens, il faut une autre motivation que l'échange culturel et le bonheur de pratiquer la langue. Actuellement, les gens apprennent l'Espéranto mais après, on ne propose pas de projets concrets où le pratiquer donc on les perd au bout de quelques années, à mon avis. En gros, soit on va à des rencontres, soit on propage l'espéranto. Cela tourne un peu à vide et c'est un peu limité pour attirer les gens plus pragmatiques. Imaginons, un bête club d'entraide pour trouver du boulot, par exemple. Qu'est-ce qui nous empêcherait de faire cela ?

Pour ce qui est de la levée de bouclier, c'est plus insidieux et difficile à définir...

Altebrilas (Mostrar perfil) 9 de marzo de 2013 23:04:04

Beaucoup craignent que la Fina venko ne soit aussi la Venka fino.

Pour le recrutement, je crois qu'il y a plus d'efforts pour attirer des nouveaŭ que pour les conserver.

Enfin pour les projets concrets, toutes les initiatives sont à encourager, à condition qu'elles ne gênent pas les autres projets, et qu'elles n'exigent pas des moyens (en temps et argent) disproportionnés par rapport aŭ objectifs. D'où l'intérêt de bien étudier les projets.

Sub (Mostrar perfil) 19 de marzo de 2013 16:15:05

Il faudrait comprendre profondément d'où vient cette idolâtrie de l'Anglais, souvent même par des gens qui ne sont pas fichus d'en aligner trois phrases. Ils sont remplit d'à priori. A mon avis on a culpabilisé les gens sur leur mauvais niveau de langue (en fait, mauvais niveau d'anglais surtout) + la sélection sur l'anglais pour trouver du boulot, même dans des entreprises où il n'est pas utilisé, le comble. Je pense, qu'inconsciemment, la plupart pense que ceux qui ne parlent pas anglais sont des "ratés". Du coup, il est impossible d'avoir un discours rationnel sur le sujet des langues. C'est devenu une question de fierté, un challenge de maitriser l'anglais pour ne pas être "mit au ban de la société"... A mon avis, cela va très profond psychologiquement.

Après, il faut ouvrir grand les yeux. D'un côté, le gouvernement voudrait que tout le monde maitrise l'anglais, de l'autre il déplore le fait que les petits français ne sachent même pas maitriser leur propre langue maternelle et il veut recentrer sur les apprentissages fondamentaux. Cela fait rire.

Mais le problème n°1 c'est la visibilité dans notre société d'abondance d'information. Ce n'est d'ailleurs pas un problème spécifique à l'Espéranto. Il faut absolument trouver un moyen d'exister. Et pour cela, il faut des projets qui soient tournées vers les non-espérantistes mais dont les responsables soient des espérantistes et qui puissent servir à faire connaître la langue au travers de ses réalisations. Ceci afin de maintenir un contact permanent avec ceux qui ne connaissent pas du tout l'Espéranto et ainsi avoir un vivier de nouveaux arrivants.

Personnellement, je ne crois pas au recrutement direct. On va tous s'épuiser et l'on ne touchera pas la majorité des gens, ceux plus pragmatiques qui n'apprendront jamais une langue par simple conviction.

Altebrilas (Mostrar perfil) 19 de marzo de 2013 20:24:54

Sub: C'est devenu une question de fierté, un challenge de maîtriser l'anglais pour ne pas être "mis au ban de la société"... A mon avis, cela va très profond psychologiquement.
Vu le faible nombre de ceux qui le maîtrisent, peu doivent se sentir au ban de la société. Par contre, beaucoup se donnent l'illusion de le maîtriser en bafouillant quelques mots, en pratiquant le franglais et en affectant une admiration béate pour la "culture" de masse anglosaxonne (qui, dans cette langue s'appelle "show-business" , du reste).

kefga_x (Mostrar perfil) 19 de marzo de 2013 22:49:40

Altebrilas:quote=Sub]pratiquant le franglais et en affectant une admiration béate pour la "culture" de masse anglosaxonne (qui, dans cette langue s'appelle "show-business" , du reste).
Et on vient de parler du franglais... ==>

Mon expérience ici en France a été très intéressant au niveau linguistique. Il y a pas mal de gens qui commencent à me parler en français et une fois que je dis que je suis américain, ils n'arrêtent pas de me parler en anglais.

Je trouve aussi au niveau culturel. Moi, je n'ai aucune racine anglo-saxonne. Est-ce qu'on appellerait l'Inde un pays anglo-saxon ou est-ce qu'on doit être blancs pour être anglo-saxon ? Mais plus généralement je trouve que beaucoup de français m'aiment et m'aiment pas. Et pour aucune raison, simplement parce que je suis né aux States.

J'aime toujours la France, mais je veux tout le même vous donner un autre point de vue.

MoutOp (Mostrar perfil) 20 de marzo de 2013 08:24:57

Il y a toujours des cons qui s’arrêtent à la nationalité pour adorer ou rejeter, mais c’est vrai que les USA, c’est puissance 10.

Dans la société française, peut-être plus qu’ailleurs, le rapport aux USA est un clivage politique assez important. Le seul président ayant gagné des élections sur une campagne « atlantiste », c’est Sarkozy, et malgré sa politique somme toute assez violente, c’est sur cette partie de son action politique qu’il a été le plus communément rejeté. La gauche a derrière elle un long inféodement (tiens, je sais pas si ce mot existe) à l’URSS, donc un rejet des USA, et la droite a toujours son saint De Gaulle et son non-alignement. Le seul qui faisait campagne sur l’alignement aux USA avant la chute du mur c’est Le Pen. Donc la grande majorité de ceux qui ont une culture politique rejettent les États-Unis, quel que soit leur bord.

D’un autre côté, il y a la jeunesse agnostique politiquement (le phénomène est principalement jeune, mais de plus en plus des moins jeunes se convertissent), qui est abreuvée de rock américain, de rap américain, de séries américaines, de technologies américaines, de cinéma américain, … Ils vouent un culte à la culture américaine, et donc te prennent pour un prophète !

Mais la majorité des gens, j’ose encore avoir l’optimisme de le croire, qu’ils soient des communistes absolus ou des fans de 50 cents, une fois passé un a priori somme toute inévitable, t’apprécieront ou te rejetteront en tant que personne et pas en tant qu’américain.

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