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Quelle est la réaction des gens face à la langue et comment les convaincre ?

de SuperMarc92, 24 de dezembro de 2008

Mensagens: 136

Idioma: Français

montetino (Mostrar o perfil) 7 de fevereiro de 2009 08:46:29

Aimer ou non une langue : on peut ne pas s'intéresser à une langue, mais parler en terme affectif c'est ramener à des situations personnelles non raisonnées. C'est normal, c'est humain, mais je doute que ce soit la motivation des espérantistes.

Pour ma part, comme tout le monde j'ai des préférences : l'arabe, puis l'anglais puis l'allemand. Ce qui n'a rien à voir avec mon désir d'apprendre l'espéranto, et de penser que c'est une bonne solution : c'est parce que je suis nulle en apprentissage des langues (espéranto compris) que j'apprécie l'espéranto : si, elle est réellement facile.

La prononciation n'est pas vraiment un problème : en s'exerçant, on peut arriver à prononcer de manière à être compris, par exemple j'arrive à prononcer l'arabe, qui comprend un grand nombre de sons qu'on ne retrouve pas en français. Ce qui est un problème, c'est de comprendre ce que dit l'autre, à l'oral et aussi beaucoup à l'écrit (internet c'est beaucoup beaucoup d'écrit), et d'arriver à se faire comprendre. En cela, l'espéranto est efficace : je comprends une grande partie des textes que je lis, même complexes, dès lors que je dispose d'un dictionnaire. C'est très loin d'être le cas dans les autres langues que j'ai apprises. Pourtant j'y ai consacré à peu près l'équivalent de six mois de cours de langue(trois heures par semaine, horaire scolaire de langue, plus les leçons), alors que je ne comprends ni l'allemand, ni l'anglais. Pour l'arabe, je suis dans un bain de langue en moyenne deux semaines par an depuis 25 ans, et j'en suis encore à ne comprendre que les mots les plus courants, et aucune conversation.

Je considère que l'espéranto est une chance à saisir, et si les arguments économiques sont à avancer, c'est pour ceux qui parlent rentabilité, le propédeutique pour les enseignants et les parents qui ne croient pas à l'utilisation comme langue pont, et pour d'autres encore, je parle du plaisir à pouvoir suivre une conversation entre des personnes venues de pays aussi éloignés en distance, langue, culture que les australiens, chinois et polonais.

L'idéal de la fraternité : comme tous les outils, une langue ne peut être que ce qu'en font ses utilisateurs. Comme si l'espéranto ne pouvait pas être une langue de domination ! Il n'y a qu'à voir comment sur certains fils du forum certains l'utilisent pour exprimer leurs idées machistes ! Je ne me sens pas du tout fraternelle avec eux. Lorsqu'un entrepreneur en armement passera contrat en espéranto avec un pays en guerre, où sera la fraternité ? Mais par ailleurs, la population de leurs pays sera en capacité d'échanger pour agir dans un autre sens, parce qu'elle pourra échanger, avec un bon niveau de compréhension.

montetino (Mostrar o perfil) 7 de fevereiro de 2009 08:53:40

L'espéranto est, je crois, un très bon outil pour permettre aux habitants des pays de se concerter face à la mondialisation de leurs dirigeants politiques et économiques. Ces derniers ont leur outil, l'anglais, et c'est certainement aussi parce que cet outil n'est pas réellement maîtrisé par tous qu'ils l'apprécient : ils peuvent ainsi parler une langue étrangère à ceux qu'ils veulent dominer. Un peu comme dans une cour de récré quand un groupe d'élèves se met à parler une langue que d'autres ne comprennent pas, pour les exclure.

Je crois qu'au-delà même d'un choix d'impérialisme (qui aurait aussi pu rester l'impérialisme du français), le choix de l'anglais est un choix raisonné : le bas niveau pour le courant, permettant par exemple qu'un négociateur étranger puisse demander là où est son hôtel, commander à manger en étant certain que les personnes de rencontre ou les serveurs comprennent sa demande basique, quel que soit le pays. Et aux autres, l'élite, la possibilité d'échanger des idées complexes et de construire le monde. Le tout anglais à l'école aura mécaniquement ce résultat.

haluskoj (Mostrar o perfil) 8 de fevereiro de 2009 17:52:46

Personnellement, sur la longue durée, je ne crois pas à l'existence en parallèle de deux langues internationales : une pour les dirigeants, d'habitude cyniques et une autre pour les peuples, amicaux par nature :
L'exemple du français qui disparaît à la vitesse grand V depuis 1989 est là pour témoigner. Et le chinois est limité géographiquement à deux ou trois pays (RDC + Macao, Honk Kong, Taiwan et peut être singapour).
Plus l'anglais continuera sa progression (dans mon pays, la Grèce, c'est déjà la seconde langue officieuse), moins il laissera d'espace à l'espéranto. Dans mon village, tous les gosses font une douzaine d'année d'anglais (école + cours particuliers ou du soir). Avec Facebook, ils peuvent correspondre avec des jeunes du monde entier... en anglais. Leur anglais est assez mauvais quand ils doivent lire la prose argotique des Anglo-Saxons mais avec les autres citoyens du monde, pas de gros problème.
Bien entendu avec la crise et le quasi dépôt de bilan de l'économie grecque, le coût de cette anglicisation va apparaître plus crûment. En tous cas, on peut considérer la Grèce de 2009 comme l'un des pays européens complètement gagné à l'anglofolie et complètement hermetique à l'espéranto.
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erikano (Mostrar o perfil) 9 de fevereiro de 2009 12:57:54

haluskoj: En tous cas, on peut considérer la Grèce de 2009 comme l'un des pays européens complètement gagné à l'anglofolie et complètement hermetique à l'espéranto.
ploro.gif
Haluskoj :

Ne JAMAIS s'avouer totalement vaincu face à une première impression.

Pour les Grecs et l'Esperanto, tout n'est pas forcément totalement désespéré :

- Quand je tape "Εσπεράντο" dans Google, j'obtiens quand même 483 000 références (!!)
(dont pas mal tout de même en .gr !)

- PAr ailleurs, sur lefil "TV μουσικά Εσπεράντο !" que j'avais posté dans Lernu - forum "En la greka" (ma phrase étant sûrement assez peu correct en grec, vu que traduit en bricolant), j'ai tout de même eu 121 lecteurs, soit nettement plus que le nombre d'"actifs" Grecophones dans ce forum.
Ce qui voudrait dire qu'il y a plus de curieux que d'actifs en Grèce...
Mais un "curieux pour l'Esperanto" est souvent quelqu'un qui, par exemple, ressent "l'échec de l'anglais" en tant que mode de communication efficace.
Il manque donc peut-être juste des structures, quelques bons activistes, et un peu plus de promotion en Grèce, non ?

En attendant, Bravo pour ton site commercial sur la Kefalonie ! VIVEMENT que cette île deviennent l'été le "Repère de vacance "des Esperantophones de toute l'europe (et du monde ??) !!!
Un bon moyen de médiatiser l'Esperanto en grêce aussi, à mon avis. Pense à faire des communiqué de presse !!

eikored85 (Mostrar o perfil) 16 de fevereiro de 2009 10:56:52

haluskoj:Personnellement, sur la longue durée, je ne crois pas à l'existence en parallèle de deux langues internationales : une pour les dirigeants, d'habitude cyniques et une autre pour les peuples, amicaux par nature :
Je suis d’accord avec vous dans une certaine mesure. Par exemple, dans les États-Unis (la pays dans laquelle j’habite), la grande plupart de gens sont très arrogants en ce qui concerne les langues, car ils savent qu’ils déjà parlent la langue la plus répandue du monde. À cause de ça, les américains apprends les langues étrangères avec très grande réticence, (sinon pas du tout) parce qu’ils pensent que la reste du monde devrait apprendre l’anglais. Donc ils pensent qu’il n’est pas nécessaire que les anglophones apprennent une autre langue. Dans notre système scolaire, seulement un an d’étude d’une langue étrangère au lycée est obligatoire, après quoi la plupart de gens l’oublie complètement. Par conséquence, je connais très peu de gens (à part des immigrés) qui peuvent fonctionner dans une autre langue, même au niveau élémentaire. Je ne sais pas si les autres pays anglophones sont aussi comme ça, alors je ne peux pas parler pour eux.

Par ailleurs, à cause de l’expansion de l’internet, de plus en plus gens sont encouragés d’utiliser l’anglais. La grande majorité de sites-web sont écrites en anglais, et en fait, il y a beaucoup de gens qui créent des sites-web en anglais, même si leur langue maternelle n’est pas l’anglais, notamment les arabes et les indiens. Cet article intéressant discute de ce phénomène, où les arabes préfère écrire en anglais plutôt qu’en arabe pour une variété de raisons : (pardon, c’est en anglais : Web users shunning Arabic)

Veuillez me pardonner pour mes fautes en français; le français n’est pas ma langue maternelle, mais de toute façon, je fais mon meilleur effort.
rideto.gif

IREN (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2009 08:11:14

Les personnes à qui j'ai parlé de l'espéranto n'en avaient jamais entendu parler auparavant donc elles étaient tout simplement très étonnées.

jan aleksan (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2009 09:13:15

eikored85:
Veuillez me pardonner pour mes fautes en français; le français n’est pas ma langue maternelle, mais de toute façon, je fais mon meilleur effort.
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Tu n'as pas a avoir honte! Ton français est très bon. Evidemment, il y quelques erreurs, mais finalement, c'est pas grave.

je crois qu'au Royaume-Uni, l'apprentissage des langues étrangères n'est plus obligatoire aussi.

ridulo.gif,

belastelo (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2009 13:57:15

Par exemple, dans les États-Unis (la pays dans laquelle j’habite), la grande plupart de gens sont très arrogants en ce qui concerne les langues, car ils savent qu’ils déjà parlent la langue la plus répandue du monde. À cause de ça, les américains apprends les langues étrangères avec très grande réticence, (sinon pas du tout) parce qu’ils pensent que la reste du monde devrait apprendre l’anglais. Donc ils pensent qu’il n’est pas nécessaire que les anglophones apprennent une autre langue.
Dans une certaine mesure je confirme cela pour l'Angleterre et l'Irlande.
Pour eux il est inutile d'apprendre l'esperanto (même ridicule) puisque la langue anglaise est parlé par l'élite du monde.
Et sur un lieu de vacance si on connait "je m'appelle", "bonjour", "au revoir", en français ou espagnol cela est largement suffisant lorsqu'on parle anglais.

erikano (Mostrar o perfil) 20 de fevereiro de 2009 20:54:56

Bon, bien, je crois que c'est le bon moment dans ce fil de discussion pour rappeler une dimension essentiel de notre "combat":

La dimension EQUITABLE !

Qui trouve ça normal que les anglo-saxons n'est même pas de cours de langue étrangères obligatoires, alors que nous autres avons 2 langues obligatoires, et maintenant dès l'école primaire (sans parler des nombreuses universités avec langues obligatoires) ?? ???

Qui trouve normal que je doive souffrir et peiner avec un dictionnaire pour comprendre certains sites de la Commission Européenne - (notamment qui concerne ma profession !) - alors que les américains, qui ne font pas à ce que je sache partie de l'U.E., peuvent les lires sans aucun effort ????

Voilà UN argument majeur en faveur de l'ESperanto :

-un tout petit peu plus dure pour les anglophones
- 10x moins dure pour les autres
- 100 X plus équitables pour tous !!

montetino (Mostrar o perfil) 21 de fevereiro de 2009 18:20:20

Tout à fait d'accord sur l'idée d'équitabilité, mais cette notion n'est que rarement un moteur pour apprendre : dans le cadre de mes activités politiques, j'ai pu me rendre compte que ceux qui parlent d'équité ne font pas l'effort de se passer de l'anglais. A leur décharge, ils sont très pris par leur engagement, et considèrent qu'il est plus efficace d'utiliser ce qu'ils savent déjà, sans se rendre compte qu'ils excluent des moins formés qu'eux du champ politique. Ils ne sont souvent pas contre l'espéranto, mais le considèrent plutôt comme une bonne idée pour lorsque les autres problèmes seront réglés.

Ce qui est important à nos yeux, ne l'est pas forcément pour nos interlocuteurs. Il faut donc adapter nos arguments, et peut-être trouver d'autres moyens de convaincre que l'argumentation.

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