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jan aleksan (Vise profilen) 26. maj 2009 12.32.56
Peux-tu préciser ce que tu entends pas idéologie primitive. Je crois que le mouvement espérantiste n'as jamais (en tout cas officiellement) eu de couleur politique, et peu ou pas de lien avec le communisme (L'Espéranto était considéré comme la langue de l'espion par Staline).
De mon point de vue, en France on a tendance à toujours classer les idées "à gauche" ou "à droite" et ceux qui font le mélange des deux sont considérés comme "incohérent" (ch MoDem). Personnellement je trouve cet état d'esprit très malsain, mais c'est un autre débat.
Donc il est bien possible que les gens classent l'espéranto dans la catégorie altermondialisto-anarcho-comunisto-socialisto-écologiste.
Par contre, je pense que cette idée reçue a peu à voir avec le refus des gouvernements d'accepter l'espéranto. C'est plutôt parce que personne ne l'a accepté comme langue internationale, ça reste donc du domaine de l'utopie et tant qu'un état ou une institution n'aura pas reconnu publiquement l'interêt de l'espéranto, ça restera un projet qualifié d'utopique.
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crescence (Vise profilen) 26. maj 2009 16.42.44
jan aleksan:La lecture du livre cité laisse entendre que dans les années 20 on était convaincu que l'espérantisme était une idéologie, et que cette idéologie faisait bon ménage avec l'idéologie communiste (pas avec le régime dictatorial soviétique). "Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !" Un langage commun pouvait aider à cette union. C'est ainsi que les pays aux forts nationalismes l'entendaient.
Peux-tu préciser ce que tu entends pas idéologie primitive. Je crois que le mouvement espérantiste n'as jamais (en tout cas officiellement) eu de couleur politique, et peu ou pas de lien avec le communisme (L'Espéranto était considéré comme la langue de l'espion par Staline).
jan aleksan:Cette fracture dans la vie politique de la France est en effet une plaie. Le premier souci des politiques français est de servir leur parti. Les intérêts du pays viennent en second. On ne vote pas oui parce que la loi semble bonne pour le pays. On vote oui si cela conforte l'idéologie de son parti. Raisonnement identique pour le non.
De mon point de vue, en France on a tendance à toujours classer les idées "à gauche" ou "à droite" et ceux qui font le mélange des deux sont considérés comme "incohérent" (ch MoDem). Personnellement je trouve cet état d'esprit très malsain, mais c'est un autre débat.
jan aleksan:C'est bien possible.
Donc il est bien possible que les gens classent l'espéranto dans la catégorie altermondialisto-anarcho-comunisto-socialisto-écologiste.
jan aleksan:Difficile de comprendre pourquoi une langue si peu coûteuse en moyens, en énergie, en temps, n'enthousiasment pas nos dirigeants !
Par contre, je pense que cette idée reçue a peu à voir avec le refus des gouvernements d'accepter l'espéranto. C'est plutôt parce que personne ne l'a accepté comme langue internationale, ça reste donc du domaine de l'utopie et tant qu'un état ou une institution n'aura pas reconnu publiquement l'interêt de l'espéranto, ça restera un projet qualifié d'utopique. ,
jan aleksan (Vise profilen) 26. maj 2009 17.23.18
crescence:Hmm... Il doit y avoir au moins deux ou trois raisons:
Difficile de comprendre pourquoi une langue si peu coûteuse en moyens, en énergie, en temps, n'enthousiasment pas nos dirigeants !
Premièrement, les avantages de l'espéranto ne sont pas évident au premier coup d'oeil. Je crois qu'il faut vraiment l'apprendre pour pouvoir se rendre compte de son intérêt (ou non). Maintenant, il y a déja eu des chef d'état esperantiste (Tito, et Franz Jonas). On peut se demander quelle était leur politique à l'égard de l'esperanto.
Deuxièmement, les freins psychologiques mis en évidence par Claude Piron (désolé, le lien hypertexte est périmé) existent certainement. Donc la réaction basique d'un individu lambda a une langue construite est une réaction de défiance ou de dédain, une langue construite par l'homme ne pouvant pas être fonctionnelle.
Troisièmement, aucun chef d'état ne voudra facilement consentir des coûts sans qu'il y ait des retours. Donc l'éducation va être focaliséee sur la/les langues internationales plutôt que sur une langue parlé par 2 millions de personne et qui n'a pas de statut officiel. Tout le monde attend que ce soit l'autre qui fasse le premier pas.
Et puis, le coût d'apprentissage est faible mais pas nul...
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Matthieu (Vise profilen) 26. maj 2009 17.39.30
jan aleksan: Deuxièmement, les freins psychologiques mis en évidence par Claude Piron (désolé, le lien hypertexte est périmé) existent certainement.Tu veux parler de cet article ?
montetino (Vise profilen) 26. maj 2009 19.45.24
C'est un peu comme l'idée que nous polluons notre environnement : il a fallu que cette pollution soit généralisée et souvent impossible à combattre pour qu'elle soit reconnue, alors que si cette idée énoncée il y a trente ans par les écologistes n'avait pas été méprisée, les dégâts auraient été bien plus réversibles, et ce sans "douleur".
Ce qui est à craindre, c'est que nous fonçons droit dans le mur avec l'anglais, cela devient de plus en plus difficile de s'en passer. Ceux qui ne parlent pas anglais sont déjà des quasi-illettrés. La mise en place d'un enseignement de l'espéranto dans tous les pays est à mes yeux un enjeu politique essentiel pour la démocratie.
Kriegy (Vise profilen) 27. maj 2009 01.22.07
crescence (Vise profilen) 27. maj 2009 07.59.05
Mutusen:Merci pour ce lien bien intéressant.
Tu veux parler de cet article ?
crescence (Vise profilen) 27. maj 2009 08.11.04
montetino:L'espéranto est méprisé comme le sont toutes les idées qui n'ont pas encore fait leur preuve. C'est le chien qui se mort la queue : cette idée ne peut faire ses preuves que dans le cadre de sa généralisation, mais pour que sa généralisation soit acceptée on lui demande de faire ses preuves.Les jeunes à la recherche d'un premier emploi connaissent bien la petite annonce : Recherchons technicien, 2 ans d'expérience minimum, ...
montetino:Je ne pense qu'il s'agissait de mépris, mais plutôt d'emplois à sauvegarder. La pollution était considérée comme le prix à payer pour que les usines tournent plein pot.
C'est un peu comme l'idée que nous polluons notre environnement : il a fallu que cette pollution soit généralisée et souvent impossible à combattre pour qu'elle soit reconnue, alors que si cette idée énoncée il y a trente ans par les écologistes n'avait pas été méprisée, les dégâts auraient été bien plus réversibles, et ce sans "douleur".
montetino:Le choix d'une langue nationale comme langue internationale est évidemment très injuste.
Ce qui est à craindre, c'est que nous fonçons droit dans le mur avec l'anglais, cela devient de plus en plus difficile de s'en passer. Ceux qui ne parlent pas anglais sont déjà des quasi-illettrés.
montetino:La mise en place d'une langue-pont accessible à tous est en effet la seule solution viable. Est-ce que l'espéranto pourra faire l'affaire ? A son actif, on peut mettre le fait qu'il est en expérimentation depuis plus d'un siècle. Toutefois, je pense qu'il faudrait le simplifier, quitte à lui donner un autre nom.
La mise en place d'un enseignement de l'espéranto dans tous les pays est à mes yeux un enjeu politique essentiel pour la démocratie.
jan aleksan (Vise profilen) 27. maj 2009 08.21.45
Kriegy:Dit autrement, l'espéranto manque d'effet réseau...Tout à fait, c'est un handicap important pour tout langue minoritaire.
Qu'est-ce qu'une langue minoritaire aujourd'hui? difficile à dire, avec 100 millions de locuteurs, l'allemand a du mal a s'imposer sur le plan international, des langues de plusieurs 10aines de millions de locuteur sont menacé par le mandarin en chine, sans parler du Tamil en Inde.
Avec 2 millions de locuteur, l'espéranto reste dans la catégorie ultra-minoritaire, avec le catalan et le basque (sic).
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erikano (Vise profilen) 27. maj 2009 12.26.35
Kriegy:Dit autrement, l'espéranto manque d'effet réseau...Tout à fait Kriegy !
Sauf que... la situation a fondamentalement changée par rapport au années 20 sur un point important :
L'existence et le développement d'INTERNET !
... et la situation continue d'évoluer sur ce plan : notamment, j'ignore si les Hongrois - pays où il y a vraisemblablement le plus de personnes au moins initiées à l'Esperanto (notamment grâce à l'existence d'une option au Bac, déjà choisie par 20 000 lycéens depuis 2000 environ) - ont un taux de connexions à l'Internet Haut débit aussi élevé que nous. Et si ce n'est pas le cas (ce qui est vraisemblable), il reste des "ressources" de connectés Espérantophones importantes pour les années à venir. C'est d'ailleurs valables à mon avis pour toute l'Europe de l'Est, où l'Esperanto a été davantage développé qu'à l'Ouest semble-t-il.
Personnellement :
Je n'aurai JAMAIS commencé à apprendre l'Esperanto SANS Internet. Que ce soit à cause de la possibilité d'APPRENDRE SEUL ou de la possibilité de METTRE un peu EN PRATIQUE mon apprentissage - via le web (notamment ici même, dans les forums esperantophones de LERNU.net)...
Alors... L' "effet réseau" pourrait-il se développer exponentiellement grâce à l'Internet ? Peut-être.
En tout cas, la langue présente un avantage CONSIDERABLE par rapport aux autres pour ce support (et particulièrement par rapport à l'anglais) : la possibilité de passer ensuite sans trop de difficultés de l'écrit à l'oral grâce à sa dimension 100% phonétique !
Donc : Le "réseau", c'est à nous de l'amplifier ! Non ?
Par exemple, en essayant de créer des "forums professionnels" pour échanger sur nos spécialités respectives avec des gens des autres pays. Ce qui pourrait donner progressivement une plus grande "utilité effective" à l'expérimentation de cette langue.
Par ailleurs, certains courageux (et "économiquement puissant") tentent déjà de tester "l'intérêt économique" potentiel de l'Esperanto au sein d'une entreprise multinationale...
Voir à ce sujet le fil en esperanto suivant :
http://eo.lernu.net/komunikado/forumo/temo.php?t...