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dénigrement de l'espéranto dans Le Monde

de haluskoj, 17 de fevereiro de 2010

Mensagens: 15

Idioma: Français

haluskoj (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 12:27:36

Comme l'indique le titre, voici l'article ci-dessus. Seuls les abonnés peuvent écrire au médiateur :
http://monabo.lemonde.fr/contact_redaction_form.ht...

Je propose qu'on réagisse à chaque fois à ce genre d'insinuations, avec la dénomination "chien de garde espérantiste". Qu'en pensez-vous ?

Reportage
A Alger, les commerçants se ruent sur "Chinatown"
LE MONDE | 16.02.10 | 14h19 • Mis à jour le 16.02.10 | 20h11
Alger Envoyé spécial

'est ce que l'on appelle "un quartier nouveau" : des immeubles de brique habités avant d'être achevés ; des rues que l'on a oublié de goudronner. Bienvenue à Boussareh 1, la "Chinatown" d'Alger.

L'appellation est un peu usurpée. Ici, à une demi-heure du centre-ville de la capitale, pas de corniches en bois multicolore, de cuisine chinoise au menu des gargotes ou de lampions. Seuls quelques idéogrammes accrochés aux pylônes évoquent une présence chinoise. Elle est pourtant bien réelle. Les dizaines d'échoppes du quartier sont presque toutes entre les mains, depuis cinq ans, de commerçants originaires du sud de la Chine. Largement ouvertes sur la rue, elles n'ont rien de luxueux et les magasins, tous identiques, tiennent davantage de l'entrepôt que de la boutique de luxe. Des chemisiers, des pantalons et des sacs à main "made in China" pendent aux murs. Chaussures et couvertures s'empilent sur les côtés.

Au fond, s'entassent des ballots de textile. Tout est à vendre, en gros ou au détail. Les prix ne sont pas affichés, mais ils sont bas. "On vient de loin, d'Oran, de Constantine, de Ghardaïa (une ville du sud) ", assure Djamel, un jeune qui, à l'occasion, donne un coup de main aux Chinois. Les commerçants, hommes ou femmes, souvent jeunes, ne parlent ni le français ni l'arabe dialectal. Lorsqu'un client pénètre dans le magasin, la conversation se résume à peu de chose. L'un désigne le produit qui l'intéresse ; l'autre annonce le prix. Eventuellement, le dialogue se poursuit par le biais d'une calculatrice. Le paiement se fait en liquide. Sans facture.

"Français cassé"

Lorsqu'il est question d'achat en gros, un interprète intervient qui connaît le "français cassé", qui ne se parle qu'à Boussareh 1. C'est une langue approximative et malléable. Quelques minutes suffisent pour la maîtriser. Son vocabulaire se limite à une poignée de mots et elle ignore la grammaire. En français cassé, "Où habites-tu ?" se dira "Toi la maison où ?" ; on ne dira pas "Je ne connais pas", mais "Pas connais "...

La pauvreté de cet espéranto parlé par une poignée de Chinois et d'Algériens ne facilite pas les échanges.
Les deux communautés s'ignorent, même si des idylles se sont nouées à l'occasion à Boussareh 1.

[...]

jan aleksan (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 13:08:31

Moi ça ne me choque pas vraiment. C'est la langue en question qui est dénigrée, pas l'Espéranto même. Au contraire, on place l'Espéranto comme standard pour la communication entre communauté, en insinuant que cet Espéranto (le français cassé) est pauvre.

Ce que je trouve un peu gros, c'est de justement dénigrer cette langue. Est-ce que l'auteur ne se rend pas compte de la chose? On parle encore français en Algérie, entre chinois et algériens, même si depuis longtemps l'Algérie est indépendante. C'est une langue qui a encore une grande importance.

Continuum (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 13:12:18

Comme toujours, les journalistes ADORENT parler de ce qu'ils ne maîtrisent pas! ça doit être une seconde nature chez eux, ils sont attirés par l'inconnu! lol rido.gif

mahen (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 13:45:17

Effectivement, ce que j'en comprends, c'est qu'"espéranto" est employé pour désigner une langue commune, et que le dénigrement s'adresse seulement à cette dernière.

Il ne faut pas voir le mal partout ridulo.gif

jan aleksan (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 18:18:59

Senegaùlo:Contaminés à leur tour, les desperados de l'espéranto aiment à disqualifier toute autre langue construite, du volapük à l'interroman...
Ahah, on vous martyrise... Depuis longtemps déjà, j'ai la vague impression que vous n'écrivez dans ce forum que pour suciter des réactions négatives, afin de prouver que les espérantistes sont passéistes et sectaires, dénigrant toute tentative de réforme.

Pour ma part ce n'est pas le cas, j'ai juste mentionné que je n'étais pas interessé par l'Inter-Roman car trop latin, mais je ne dénigre pas les autres langues construites (d'ailleurs je compte bien jeter un coup d'oeil plus atentif au volapük un jour).

crescence (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 18:25:57

Senegaùlo:Il ne faut pas désespér...anto. Il n'y a pas longtemps encore le Pays des Lumières croyait que les Brésiliens parlaient l'espagnol...
Le danger des généralisations... Quelques ignorants ne font pas un pays !

Frankouche (Mostrar o perfil) 17 de fevereiro de 2010 21:09:11

J'ai lu l'article ce matin et j'ai également pensé en parler sur notre cher Lernu ! sal.gif

Non, l'article ne me choque pas. "La pauvreté de cet esperanto...", donc ce n'est pas l'original ? okulumo.gif

J'ai bien aimé cette expression algérienne dans l'article : "Ils font H24 [traduire toute la journée] devant internet à regarder la télé...".

Comme quoi, il ne faut pas des années pour qu'un langage se construise. J'ai retenu cette phrase de Levi-Strauss lors de sa mort : "Isolez quelques personnes ensemble, et en quelques jours une nouvelle culture nait".
C'est pourquoi je reste perplexe sur l'aspect figé de la grammaire de l'Eo. Cela me semble incompatible.

haluskoj (Mostrar o perfil) 18 de fevereiro de 2010 07:15:41

Le problème est toujours de savoir qui parle ou écrit. Comme disait Desproges : "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde".

En l'occurence, quelque chose me dit que le journaliste du Monde n'a pas glissé un compliment sur l'espéranto, mais plutôt une pointe ironique, comme c'est le plus souvent le cas dans les médias. Enfin, j'espère me tromper. senkulpa.gif

Continuum (Mostrar o perfil) 18 de fevereiro de 2010 07:20:22

Frankouche:
J'ai retenu cette phrase de Levi-Strauss lors de sa mort : "Isolez quelques personnes ensemble, et en quelques jours une nouvelle culture nait".
C'est pourquoi je reste perplexe sur l'aspect figé de la grammaire de l'Eo. Cela me semble incompatible.
Je pense, tout simplement, que l'espéranto a été crée uniquement pour être une "langue auxiliaire facile" et non pas pour créer une "nouvelle culture". Ĉu ne?
L'espéranto doit rester "simple" et accessible et surtout ne pas devenir "communautaire"! sinon ce serai là, le début de sa fin!
...enfin... c'est mon opinion okulumo.gif

jan aleksan (Mostrar o perfil) 18 de fevereiro de 2010 08:46:48

haluskoj:Le problème est toujours de savoir qui parle ou écrit. Comme disait Desproges : "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde".

En l'occurence, quelque chose me dit que le journaliste du Monde n'a pas glissé un compliment sur l'espéranto, mais plutôt une pointe ironique, comme c'est le plus souvent le cas dans les médias. Enfin, j'espère me tromper. senkulpa.gif
Certainement qu'il y a de l'ironie, mais pas assez pour protester.

Continuum:
Frankouche:J'ai retenu cette phrase de Levi-Strauss lors de sa mort : "Isolez quelques personnes ensemble, et en quelques jours une nouvelle culture nait".
C'est pourquoi je reste perplexe sur l'aspect figé de la grammaire de l'Eo. Cela me semble incompatible.
Je pense, tout simplement, que l'espéranto a été crée uniquement pour être une "langue auxiliaire facile" et non pas pour créer une "nouvelle culture". Ĉu ne?
L'espéranto doit rester "simple" et accessible et surtout ne pas devenir "communautaire"! sinon ce serai là, le début de sa fin!
...enfin... c'est mon opinion
D'accord, mais le fait de l'utiliser depuis maintenant plus d'un siècle me laisse à penser que Frankouche a raison, et que la langue s'est déjà partiellement naturalisée.

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