Une langue unique
ya jeanmartin, 6 Septemba 2010
Ujumbe: 30
Lugha: Français
jeanmartin (Wasifu wa mtumiaji) 6 Septemba 2010 5:45:36 alasiri
Il est évident qu’en apprenant l’anglais dès la maternelle voir même plus tôt tous les petits français risquent de finir par le parler correctement.
En appliquant cette méthode à tous les pays d’Europe, l’anglais deviendra la langue officielle de l’Europe.
Il suffira de faire de même dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud pour que l’anglais devienne effectivement la langue la plus parlée dans le monde. Voir la langue Universelle.
Aujourd'hui à quoi bon apprendre une langue qui n’est parlée que dans quelques pays, voir un seul, ou même une seule région ?
Après la monnaie unique, la langue unique…..
crescence (Wasifu wa mtumiaji) 6 Septemba 2010 5:52:03 alasiri
jeanmartin:... l’anglais deviendra la langue officielle de l’Europe.Je crois que c'est déjà le cas, non ?
Il suffira de faire de même dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud pour que l’anglais devienne effectivement la langue la plus parlée dans le monde. ...
darkweasel (Wasifu wa mtumiaji) 7 Septemba 2010 7:39:21 asubuhi
crescence (Wasifu wa mtumiaji) 7 Septemba 2010 7:49:49 asubuhi
darkweasel:Il y a plus de personnes qui parlent le chinois que l'anglais.Je ne pense pas qu'il faille raisonner ainsi. Une langue internationale est une langue destinée à communiquer entre les nations. Avec le chinois, vous communiquez dans un seul pays. Ce ne peut être (en tout cas aujourd'hui) une langue internationale.
antoniomoya (Wasifu wa mtumiaji) 7 Septemba 2010 10:08:58 asubuhi
jeanmartin:Oui, et les petits espagnols, et les petits portugais, et les petits allemands, etc. etc. Seulement, les professeurs doivent maîtriser l'anglais à la perfection, non?
Il est évident qu’en apprenant l’anglais dès la maternelle, voir même plus tôt, tous les petits français risquent de finir par le parler correctement.
Vous dites: "à quoi bon apprendre une langue qui n’est parlée que dans quelques pays, voir un seul, ou même une seule région?"
C'est vrai. C'est ça exactement ce qui m'est arrivé en apprenant le français (au lieu d'avoir appris l'anglais ou même l'espéranto).
Et vous finissez: "Après la monnaie unique, la langue unique….."
On en a bien besoin en Europe... si nous voulons que l'Europe soit un seul pays (comme, par exemple, les EEUU, composé de 50 états) où tous les citoyens puissent se comprendre dans un même langage. Les politiciens ne veulent pas aborder ce problème, mais je pense que c'est un des premiers problèmes qu'il faudrait résoudre.
Vous imaginez-vous la France (ou l'Espagne) d'aujourd'hui parlant dans 4 ou 5 langues différentes (qui existent en fait)?
Une autre affaire c'est choisir quelle sera la langue unique de l'Europe...
Amike.
sev (Wasifu wa mtumiaji) 7 Septemba 2010 1:34:04 alasiri
Vous imaginez-vous la France (ou l'Espagne) d'aujourd'hui parlant dans 4 ou 5 langues différentes (qui existent en fait)?La liberté pour les langues !
Que leurs locuteurs puissent les faire vivre librement sans contrainte. On pourrait appeler ça l'écologie linguistique (le respect de la biodiversité des langues). Que les langues se figent, se mélangent, se créent, s'enrichissent, se ré-invente, s'unissent ou se divisent, et qu'elles meurent si besoin, mais de mort naturelle.
C'est à leurs locuteurs de décider librement, spontanément ou démocratiquement, non à l'économie sauvage actuelle, ou aux états centralisateurs.
Bien sur, il y a des contraintes dans la vie. Mais de là à pratiquer "le signe" dans les écoles primaires, où l'on pouvait lire sur les murs "Ne pas cracher, ne pas parler breton" il n'y a pas si longtemps. Maintenant, les parents ont oublié la langue de leurs parents, et cherchent des écoles primaire où l'on enseigne le business english pour que leurs petits puissent s'en sortir.
Chacun à leur manière, l'État jacobin, et la dictature économique néo-féodale et pseudo-libérale, massacre les langues et les cultures.
Or, cette diversité est une richesse historique et culturelle, et chaque langue éclaire notre intelligence d'une lumière différente. Il y a des concepts rares précieux pour la pensée, comme il y a des plantes rares précieuses pour la santé...
Et puis à quoi bon voyager si on entends les mêmes sons et les mêmes concepts partout ? On va s'emmerder si le monde s'uniformise ! On a besoin de ne pas oublier notre histoire, et on a besoin dans le même temps de se parler et de se comprendre du Nord au Sud pour inventer une démocratie mondiale parce que nos destins sont liés.
Pour le deuxième point la solution c'est l'espéranto. Pour le premier point, la solution pourrait être de valoriser le bilinguisme, grâce à des écoles bilingues valorisant les langues d'immigration des parents, les langues dites régionales, et les langues frontalières... La langue internationale viendra plus tard (parce que si c'est l'espéranto elle est dix fois plus rapide à apprendre, parce que si c'est l'anglais, son hégémonisme est dangereux et doit être circonscrit).
Une langue unique ?
Quelle horreur. Heureusement elle aurait tôt fait de se subdiviser en milliers de parcelles. On aurait juste perdu nos histoires entrecroisées au passage
L'espéranto est le meilleur allié des langues en voie de disparation, et réciproquement. Vivement qu'on le comprenne.
darkweasel (Wasifu wa mtumiaji) 7 Septemba 2010 7:29:08 alasiri
crescence:Oui, mais vous aviez dit que l'anglais est déjà la langue la plus parlée dans le monde, et j'ai seulement dit que ce n'est pas le cas.darkweasel:Il y a plus de personnes qui parlent le chinois que l'anglais.Je ne pense pas qu'il faille raisonner ainsi. Une langue internationale est une langue destinée à communiquer entre les nations. Avec le chinois, vous communiquez dans un seul pays. Ce ne peut être (en tout cas aujourd'hui) une langue internationale.
Filu (Wasifu wa mtumiaji) 8 Septemba 2010 1:29:36 asubuhi
darkweasel:Oui, mais vous aviez dit que l'anglais est déjà la langue la plus parlée dans le monde, et j'ai seulement dit que ce n'est pas le cas.Voire.
Si l'on décide de "plusser" les langues selon l'étendue géographique de leur utilité plutôt que par le nombre de leurs locuteurs, l'anglais serait sans doute la "plus" parlée au monde: le chinois, pour très utile à connaître qu'il soit en Chine, n'est pas très commun hors les quartiers chinois, dans le vaste monde serrant de plus ou moins près le céleste empire. Par exemple, pour le très peu représentatif échantillon des personnes non-chinoises que je connais personnellement, il n'y en a qu'une qui puisse se débrouiller raisonnablement en mandarin, au point de pouvoir l'utiliser au marché ou lire de la presse à sensations. Il est aussi intéressant de noter que cet homme a épousé une chinoise, et qu'il parle d'ailleurs quatre langues.
Revenant à la plussation des langues, si l'on regardait le nombre de locuteurs non-natifs des diverses langues humaines, je ne serais guère surpris de trouver de nouveau l'anglais en première position.
Voilà le fruit de ma courte réflexion, laquelle ne vaut iota plusse qu'elle ne vaut (y en va d'ayeurre aussi comme ça de mon orthographe).
crescence (Wasifu wa mtumiaji) 8 Septemba 2010 4:37:29 asubuhi
Filu:Que signifie le mot "plusser" ? C'est un mot québécois je suppose.
Si l'on décide de "plusser" les langues ...
Revenant à la plussation des langues, ...
Filu (Wasifu wa mtumiaji) 8 Septemba 2010 1:01:06 alasiri
crescence:Bien que j'eusse subodoré quelques relents de colonianisme dans votre réplique, je supposai finalement que je suis davantage paranoïaque que vous n'êtes malicieux, aussi décidai-je de prendre le temps de gloser un peu sur ces mots, sources de questionnements et d'incompréhension, afin que le cours de ma pensée se clarifiât un peu à ceux qu'elle pourrait intéresser.Filu:Que signifie le mot "plusser" ? C'est un mot québécois je suppose.
Si l'on décide de "plusser" les langues ...
Revenant à la plussation des langues, ...
Plusser n'est pas du tout un québécisme. C'était un néologisme douteux que j'avais eu le mauvais goût de créer, mais le bon goût de mettre entre guillemets (ce que je ne fis pas pour le dériver suivant, qui était tout aussi néologique et de presque aussi mauvais goût).
Je dirais qu'est plussant ce qui ajoute du plus (ou du pour) dans une opération d'évaluation, opération au cours de laquelle on pondère les plus et les moins, ou, dit autrement, on pèse le pour et le contre, afin de pouvoir au final juger de ce qui vaut le coup ou écrase davantage la balance de son côté, par rapport à ce qui ne vaut pas autant, ès paramètres pour lesquels était l'évaluation conduite.
La plussation est bien sûr l'action de plusser, laquelle vous aurez sans doute déjà déduite de ce qui précède.