Mes petites questions existentielles au sujet du français et de l'espéranto
从 Harlinah, 2013年5月11日
讯息: 120
语言: Français
fabrice94 (显示个人资料) 2014年6月27日上午12:15:16
Utilisation du plus-que-parfait :
Le plus-que-parfait de l'indicatif est un temps du passé qui permet d'exprimer des faits accomplis.
Dont la durée est indéterminée et qui se situe (la durée) avant une autre action en général exprimée à l'imparfait, au passé composé ou au passé simple.
On voit clairement l'antériorité de l'action de recevoir le message avant de pouvoir le lire dans les phrases ci-dessous.
Il a lu les messages qu'il avait reçus de sa fiancée. La réception est accomplie, la lecture est finie.
Il lisait les messages qu'il avait reçus de sa fiancée. La réception est accomplie, la lecture est en cours.
Il lut les messages qu'il avait reçus de sa fiancée. La réception est finie, la lecture est accomplie, brève, ponctuelle.
Mnémotechnique : la participe passé implique que l’action est passée, donc accomplie.
Le plus-que-parfait peut également exprimer une habitude ou une action répétée. Lorsqu'il est précédé par "si", il exprime alors un fait qui ne s'est pas réalisé dans le passé.
Pendant de longs mois, il avait cherché la solution sans jamais la trouver.
Si tu étais venu, nous aurions visité la ville.
Ensuite voici les différents temps qui existent par rapport à une action du passé.
- Avant l'action, nous avons le passé antérieur : dès qu'il eut cessé de pleuvoir, il partit, ainsi que le plus-que-parfait : il avait plu quand vous êtes entrés.
- Après l'action, nous avons le futur du passé qui se traduit dans la pratique par le conditionnel présent : Je croyais qu'il pleuvrait.
Et lorsque l'action est déjà terminée par rapport à tel moment à venir (mais toujours dans le passé), on utilise le futur antérieur du passé qui se traduit par le conditionnel passé : Je croyais qu'il aurait plu avant votre départ.
fabrice94 (显示个人资料) 2014年6月27日上午12:17:41
Point besoin de pause pour qu’une action soit passée, donc finie.
En effet la phrase se situe dans un point du passé.
Le point courant est la considération de lâcher prise.
C’est l'action courante, donc « le présent dans le passé », c’est à dire l’imparfait.
Ses doigts sont déjà meurtris, dont acte ! c’est fait ! c’est fini !
En tout cas c'est le sens impliqué par l’utilisation du plus-que-parfait.
D’ailleurs au cours de l’instant courant, donc dans le même temps, une deuxième action se produit :
... une voix lui disait...
Cette voix se produit, à l’imparfait, au même moment courant, où le héros considère son lâcher prise.
D’ailleurs l’auteur a bien utilisé l’imparfait pour signifier que la voix et la considération de lâcher prise se produisent en même temps.
Quand l’auteur veut assurément exprimer le fait que le héros continue, bizarrement, de se meurtrir les doigts au moment courant dans le passé. Grammaticalement un seul temps s’impose, l’imparfait !
Il se meurtrissait depuis ... et envisageait désormais ...
avec cette formulation le héros continue de se meurtrir tout en envisageant son futur.
Ceci dit, il s’agit du problème, du point de vue de l’auteur, de se faire assurément comprendre.
Du point de vue du lecteur, il s’agit là d’un détail rapidement noyé, lors de la lecture assidue de cette aventure palpitante.
Et je ne voudrais pas nous noyer, auteurs et lecteurs de ce fil, davantage.
Bon lâcher prise à tous.
Bonne pause !
Altebrilas:Bon, alors:
Il s'était meurtri les doigts pendant des heures en s'agrippant au bord de la fenêtre et envisageait de lâcher prise quand soudain il entendit une voix qui lui disait de tenir bon jusqu'à l'arrivée des secours.
En suivant votre théorie, cela paraît difficile de faire une pause dans de telles conditions!
Harlinah (显示个人资料) 2014年6月27日下午11:59:56
Personnellement, je n'ai pas été noyée. Certes un peu dépassée mais c'est on ne peut plus intéressant et je vous en remercie.
La concordance des temps est mon point faible même que je trouve l'accord du participe passé beaucoup moins épineux.
Il y a une myriade de temps en langue française et je me demande si ce n'est pas une autre spécificité de cette langue. En tout cas rien de comparable aux langues que j'ai connues comme l'arabe et l'anglais.
Altebrilas, Henriette, je n'ai absolument plus le temps de participer (trois séances de rééducation entre autres) mais je viens de temps en temps sur lernu vous lire sans pour autant intervenir.
Altebrilas, nous sommes sur le point de mettre le LPC en ligne et à ce moment là je vous donnerai si vous le souhaitez le lien qui répondra peut être à vos questions que je n'ai pas oubliées.
Henriette, comment allez vous? Accepteriez-vous de me rencontrer sur skype. Maintenant, vous n'aurez plus à écrire, je peux vous comprendre si vous me parlez lentement mais encore faut-il que je trouve le temps d'aller acheter des enceintes. D'ailleurs si vous connaissez une bonne martque d'enceintes pas trop envahissantes, je vous en saurai gré.
En plus c'est les soldes. J'ai intérêt à y aller le plus tôt possible.
En toute logique je devrais dire : ce sont les soldes mais ça ne me semble pas vraiment naturel. Qu'en pensez-vous?
Autre question existentielle :
Sa difficulté c'est l'orthographe et le calcul mental.
Ou
Sa difficulté sont l'orthographe et le calcul mental.
Quel est le sujet du verbe être dans cette phrase? J'aurais tendance à dire que c'est "sa difficulté" mais on peut aussi tourner la phrase comme ceci : l'orthographe et le calcul sont sa difficulté.
Merci à toute personne qui me répondra.
Altebrilas (显示个人资料) 2014年7月1日下午2:29:24
J'ai cherché une logique claire parmi les références, mais je n'y suis pas encore tout à fait parvenu.
http://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-f...
http://grammaire.reverso.net/4_2_05_cest_se_sont.s...
http://www.oniris.be/forum/c-est-les-vacances-ou-c...
https://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20...
C'est moi, c'est toi, c'est lui, c'est elle, c'est nous, c'est vous, ce sont eux (encore que...)!
Harlinah (显示个人资料) 2014年7月6日下午1:06:11
Je vous remercie de m'avoir répondu comme vous l'avez toujours fait.
Vous m'apprenez des choses même si de mon point de vue "ce sont" me parait parfaitement logique lorsque le sujet est pluriel.
En toute rigueur, ce devrait être "ce sont les vacances".
Mais comme j'avais constaté que ce n'était pas vraiment l'usage (mes collègues se sont même moqués de ma pédanterie - ) et comme je n'avais jamais eu la présence d'esprit d'y faire attention lors de mes lectures, j'en étais venue à me demander si le fait de dire "c'est les vacances" ne serait pas en quelque sorte une exception grammaticale plutôt qu'une erreur courante comme j'aurais tendance à le penser?
Autre cas qui hier, m'a sérieusement posé problème : "comme quelqu'un comme moi qui n'entendais ou n'entendait rien?"
"Qui" reprend "moi" ou "quelqu'un"?
Si c'est moi alors : ce devrait être "entendais"
Et si c'est quelqu'un "entendait".
"C'est moi qui suis venue hier": cas sans équivoque.
"Quelqu'un qui n'entendait rien" : idem
Mais qu'en est-il dans le cas de figure cité plus haut?
La dernière fois je croyais ne pas avoir de questions de sitôt.
La langue française ne finit jamais de nous donner du fil à retordre.
Au moment où j'allais vous poster ce message, j'ai relu mon exemple me disant qu'il était peut être mal formulé. J'aurais pu écrire : "comme quelqu'un qui comme moi n'entendait rien".
Formulé ainsi la question ne se pose plus.
Ce qui me laisse penser que "qui " remplace "quelqu'un" même dans l'exemple prêtant à confusion.
Qu'en pensez-vous?
Altebrilas (显示个人资料) 2014年7月6日下午4:34:00
comme quelqu'un comme moi mais qui n'entendait rien?
comme quelqu'un comme moi qui n'entendais rien de plus que lui?
Mais le français doit rester une langue vivante, celle de la logique et des lumières, et non mettre l'accent sur l'élitisme, quand celui-ci ne sert qu'à exclure et non à s'améliorer. C'est pourquoi je pense que la grammaire doit rester souple, lorsque c'est motivé. "Aller au coiffeur" devrait être permis lorsque l'opération se passe dans l'espace public, ce qui arrive souvent dans les pays où le climat le permet. En faire une faute de syntaxe nous renvoie à une époque de préciosité où le corps était méprisé et où tout contact physique non codifié par l'étiquette était synonyme de vulgarité.
"Vive le langue française" signifie qu'elle ne devienne pas une langue morte!
hetinjo (显示个人资料) 2014年7月6日下午11:52:46
la question ne se pose plus. exactement !
Harlinah (显示个人资料) 2014年7月9日下午1:34:24
Oui la question ne se pose plus mais une telle évidence ne m'est apparue qu'en écrivant ma question.
Ca m'arrive d'ailleurs souvent. Je suis confrontée à un problème dont je ne connais pas la solution et dès que je le mets par écrit, le solution apparait subitement.
Ainsi il suffit parfois de poser une question par écrit pour trouver la réponse peut-être parce que l'écrit structure la pensée.
Altebrilas (显示个人资料) 2014年7月9日下午11:07:26
Sur les cocasseries de la langue française...
C'est sous le forme d'une présentation ppt (1,4Mo)
Harlinah (显示个人资料) 2014年7月13日上午11:15:31
Merci beaucoup . Oui ça m'interesse.
Plus tard dans la journée, je vous adresserai un fil en réponse à vos questions sur la lecture labiale et plus precisement sur le LPC.
Oui enfin!