Al la enhavo

Mes petites questions existentielles au sujet du français et de l'espéranto

de Harlinah, 2013-majo-11

Mesaĝoj: 120

Lingvo: Français

Harlinah (Montri la profilon) 2013-junio-10 19:08:10

Aujourd'hui je viens de lire un article qui m'a bien fait rire même si je viens d'apprendre ce que je redoutais depuis longtemps.

Il y a quelques années , je disais dans un forum : "manque plus que de répertorier "wesh wesh" dans le Petit Robert."

C’est malheureusement chose faite et franchement quand je vois cela je ne peux m’empêcher de penser : "ils sont fous ces Français!"

Obélix aurait certainement dit : "ils sont fous ces Gaulois!"

Le petit Robert a toujours été mon dictionnaire préféré mais maintenant je pense que c'est terminé parce que tant de dérapages , ce n'est quand même plus tolérable.

J'ai parlé arabe pendant des années et au Maroc, "wesh" signifiait seulement et uniquement : est ce que , un peu comme "cxu" en espéranto.
En arabe classique "wesh" n'existe pas. Il y a d'autres mots bien plus élégants.

Arrivée en 2001 ici en France , je ne l'ai jamais entendu à l'oral.

Maintenant il parait que c’est galvaudé et chez Marianne, wesh a désormais l'insigne honneur de signifier tout ce qu'on peut imaginer exactement comme son compère : "juste énorme".

"Wesh, y a moyen qu'tu m'avances le cafe? -Tranquille, wesh"

Mais quelle horreur!

Heureusement, c’est raconté par Ramsès Kéfi un excellent journaliste de Rue 89.

Non seulement il écrit bien mais en plus il est doué pour la narration et avec lui on finit toujours par rire même s'il n'y a pas de quoi rire.

http://www.rue89.com/2013/06/10/wesh-ya-moyen-qutu...

Francestral (Montri la profilon) 2013-junio-10 19:47:04

Étrange. Le mot "wesh" ne fait même pas partie de mes souvenirs, comme si je ne l'avais jamais entendu. Serait-il absent des banlieues ?

Harlinah (Montri la profilon) 2013-junio-10 19:51:12

Je suis entrain de lire "le français correct pour les Nuls".

Mine de rien c’est vraiment pas mal car présenté avec beaucoup de pédagogie.

Par exemple , il réussit l'exploit de vous convaincre que l'accord du participe passé est en fait un jeu d'enfant.

Sans aller jusque là , je commence à caresser l'espoir de maitriser cette question à au moins 95%.

Je pense que je recopierai le résumé ici.

J'y ai aussi appris des choses. Si je trouve le temps peut être que je viendrais les partager avec vous.

Par exemple :

1- il faut prononcer pug_nace et non pu-gna-ce comme je le pensais.
2- il faut prononcer osci-ller et non osc-iller
3- édipe et non eu-dipe pour Œdipe
4- dégingandé se prononce dé- jin-gander et non pas dé-guin-gander comme j'avais tendance à le faire.
5- plus bizarre encore désuet se prononce dé-ss-uet et non dézuet et ceci bien que le s soit entouré de deux voyelles.
6- bru-ssels et non bru-ks-elles pour Bruxelles
7- almanak et non al-ma-nach pour almanach
8- au-ss-erre et non au-kserre pour Auxerre

Et encore ce n'est là qu'un petit aperçu.
Il y a d'autres choses encore plus importantes que la prononciation.
Franchement la langue française , bonne chance aux étrangers qui voudraient l'apprendre!

J'aimerais examiner ce passage avec vous :

"Le subjonctif imparfait est peu employé. C'est la raison pour laquelle certains l'approchent avec une extrême prudence, comme s'il s'agissait d'un monstre dont il faut se méfier des réactions"

Je m'intéresse particulièrement à la phrase soulignée.
Je ne sais pas mais j'ai l'impression que c’est incorrect. Pour moi "dont" et "des" cela fait une redondance.

C'est un peu comme si je disais : "c'est de ce livre dont je te parlais."
Qu'en pensez vous? Est-ce vraiment une erreur ou c’est moi qui me trompe?

Il faut dire que "le verbe se méfier+ la préposition de" semble un peu compliquer les choses.

J'aurais plutôt formulé :

d'un monstre dont il faut redouter les réactions => mais ça altère le sens.

L'auteur voulait dire non pas redouter ou craindre mais plutôt faire attention , être sur ses gardes.

Le problème c'est qu'il y a cette proposition "de" qui me complique les choses alors je vais essayer sans être convaincue:

d'un monstre dont il faut se méfier les réactions=> Non c'est n'importe quoi.

Il suffit de savoir ce que remplace dont exactement.

Je viens de relire , dont remplace "monstre" et tout compte fait c’est correct en dépit de la multitude des "de".
C’est juste que je n'ai pas l'habitude d'utiliser "dont" de cette façon.

Ce n’était pas une erreur mais je ne regrette pas d'en avoir parlé car je retiens beaucoup plus facilement ce que j'écris.

Harlinah (Montri la profilon) 2013-junio-10 19:59:55

Francestral:Étrange. Le mot "wesh" ne fait même pas partie de mes souvenirs, comme si je ne l'avais jamais entendu. Serait-il absent des banlieues ?
Moi aussi je vis en banlieue dans les Hauts de Seine (92) et à l’époque où j'entendais je n'ai jamais entendu wesh et pourtant j'ai fréquenté des jeunes gens de toutes les origines.

Wesh est manifestement une invention des cités et aujourd'hui il serait parait-il répandu au point où le Petit Robert a jugé opportun de le répertorier . Franchement c’est n'importe quoi.

Vous êtes toujours en banlieue? Et vous dites que vous ne l'avez entendu? Eh bien tant mieux alors , cela veut tout simplement dire qu'il n'est pas aussi répandu qu'on le prétend dans les commentaires.

Francestral (Montri la profilon) 2013-junio-10 20:26:28

Harlinah:Par exemple , il réussit l'exploit de vous convaincre que l'accord du participe passé est en fait un jeu d'enfant.
Chiche !

J'ai lu les règles de l'accord du participe passé dans L'orthographe n'est pas soluble dans l'ergonomie ! (François Daniellou) (pages 54 à 65) et je n'ai pas réussi à les retenir. D'ailleurs, à la page 59, je lis :
Lorsqu'un participe passé est conjugué avec « avoir » et suivi d'un infinitif, la norme orthographique est tellement compliquée que l'arrêté du 28 décembre 1976 tolère que l'accord soit fait ou non, et interdit aux correcteurs de l'Éducation nationale de sanctionner les « fautes » ! A une exception près : il est impardonnable de ne pas savoir que fait suivi de l’infinitif est invariable : elle s’est fait avoir.
ridego.gif

Harlinah:Vous êtes toujours en banlieue?
Oui, mais j'étudie en ville. Or, comme je n'ai jamais entendu "wesh", je me suis demandé si ce mot n'existait pas majoritairement dans certaines banlieues.

Dans le bus, je n'ai jamais entendu "wesh". Par contre, j'ai déjà entendu quelqu'un dire "genre" une fois par minute.

Sbgodin (Montri la profilon) 2013-junio-10 21:34:20

Harlinah:si je ne me trompe pas igxi est le suffixe qui nous permet d'obtenir la forme pronominale.
Généralement non. traduit le changement d'état, lequel est souvent obtenu sous forme pronominale en français. Mais pas toujours :

Il rougit de honte : li ruĝiĝas pro honto
Il s'assoit : li sidiĝas
il assoit son fils : li sidigas sian filon

Pas de règle facile entre forme pronominale et . Il faut partir du sens du verbe. sidi qui veut dire « être assis ». La version en signifie qu'on passe à l'état « assis ». La version en ig signifie, parce que sidi est une racine verbale, qu'on fait faire l'action de s'asseoir à quelqu'un.
Donc à mon sens
repozi = reposer (qui pour avoir un sens doit être transitif)
ripozigxi = se reposer. (intransitif)
ripozigi= faire reposer (transitif)
D'après le PIV, ce verbe est non-transitif et signifie « Rester, en faisant rien, pour reprendre ses forces » (Resti, nenion farante, por refreŝigi siajn fortojn).

Donc ripoziĝi n'est pas possible car ne peut se greffer à un verbe (ou l'un de ses sens) intransitif. Par contre ripozigi tombe juste, même s'il faudrait le définir comme « faire SE reposer ».
tiu promenado ripozigos vian cerbon= cette promenade fera reposer ton cerveau
Ce qui donne en bon français : cette promenade reposera ton cerveau
Personnellement, je ne connais pas le verbe non-pronominal sous cette forme. Je dirais plutôt « Cette promenade fera se reposer ton cerveau ». La forme directe de « reposer » étant plutôt liée à la mort et quelque peu définitive (cf CNRTL).

Au plaisir ridulo.gif

Sbgodin (Montri la profilon) 2013-junio-10 21:49:40

Harlinah:J'aimerais examiner ce passage avec vous :

"Le subjonctif imparfait est peu employé. C'est la raison pour laquelle certains l'approchent avec une extrême prudence, comme s'il s'agissait d'un monstre dont il faut se méfier des réactions"

Je m'intéresse particulièrement à la phrase soulignée.
Je ne sais pas mais j'ai l'impression que c’est incorrect. Pour moi "dont" et "des" cela fait une redondance.

C'est un peu comme si je disais : "c'est de ce livre dont je te parlais."
Qu'en pensez vous? Est-ce vraiment une erreur ou c’est moi qui me trompe?
En traduisant en espéranto, ça se clarifie:

comme s'il s'agissait d'un monstre dont il faut se méfier des réactions.
Kvazaŭ temis pri monstro kies reagojn oni malfidas.

La grosse différence, et elle te sera familière, est que « se méfier » est réflexif et non-transitif alors que malfidi n'est pas réfléxif ni transitif... Simple okulumo.gif L'issue se trouve dans le contre-exemple suivant : « Comme s'il s'agissait d'un monstre qu'il faut se méfier des réactions. » Ça se comprend bien, mais ça sonne faux. Pourquoi ? Parce que l'intransitivité de « se méfier » appelle un complément d'objet indirect, lequel est appelé via « dont ». Mais juste en français, vu qu'en espéranto c'est transitif !

Francestral (Montri la profilon) 2013-junio-10 21:52:19

Sbgodin:Donc ripoziĝi n'est pas possible car ne peut se greffer à un verbe (ou l'un de ses sens) intransitif.
Si, il le peut. D'ailleurs, tu viens d'en donner un exemple avec sidiĝi, qui est formé à partir du verbe intransitif sidi.

PMEG 38.2.18. IĜ --- Agaj radikoj:
IĜ-verbo farita el senobjekta verbo montras transiron al la koncerna ago. IĜ ĉe tia verbo estas do preskaŭ egala al la prefikso EK. Iafoje tiaj ĉi IĜ-verboj montras la nuancon, ke la ago okazas per si mem, aŭ ke la ago okazas senvole:
sidi sidiĝi = komenci sidi, eksidi
Li sidiĝis sur la sofo.
esti estiĝi = komenci esti, ekesti
Estiĝis kverelo inter ili.
morti mortiĝi = fariĝi morta (senvole)
Donc ripoziĝi signifie "commencer à se reposer".

Altebrilas (Montri la profilon) 2013-junio-10 21:52:38

wech, c'est pas "ĉu", en verlan? okulumo.gif

Sbgodin (Montri la profilon) 2013-junio-10 22:20:46

Francestral:
Sbgodin:Donc ripoziĝi n'est pas possible car ne peut se greffer à un verbe (ou l'un de ses sens) intransitif.
Si, il le peut. D'ailleurs, tu viens d'en donner un exemple avec sidiĝi, qui est formé à partir du verbe intransitif sidi.
En effet... Faites ce que je fais, et pas ce que je dit.

Après révision, la non-utilisation de pour un verbe intransitif (~unu-liga) concerne les verbes d'action comme pendi, fali, panei qui ne concernent pas le corps ou le le mouvement.

http://esperanto-urbo.de/_ifk64_/download.php?did=...

Reen al la supro