Mesaĝoj: 97
Lingvo: Français
manu_fr (Montri la profilon) 2007-novembro-13 23:26:06
Tukusx:Je n'ai pas dit ça : je suis juste persuadé qu'une personne qui ne trouverait pas de travail en France pourrait en trouver à l'étranger avec un niveau d'anglais correct.
Et puis tu crois vraiment que c'est parce que les gens ne parlent pas anglais qu'il y a autant de chômeurs en France.
Malheureusement, il y a d'autres raisons au chômage en France. Mais on sortirait du propos.
manu_fr (Montri la profilon) 2007-novembro-13 23:29:10
Tukusx:on va donc te laisser le temps de te faire une vraie opinion sur ce sujet.
Quant à la richesse de l'espéranto, comme ça ne fait que deux mois que j'ai commencé
l'espéranto une langue facile ? un mythe !
manu_fr (Montri la profilon) 2007-novembro-13 23:32:53
Tukusx: moins on fait de fautes, plus il y a de chances que l'on appartienne à une classe sociale relativement élevée.Ben voyons !
Heureusement qu'il y a beaucoup d'exemples pour te contredire (dans les deux sens, heureusement).
manu_fr (Montri la profilon) 2007-novembro-13 23:42:33
Tukusx:...le florilège...Je ne sais pas qui de nous 2 a le discours le plus formaté et d'idées préconçues ? Un forum ne suffit pas pour se faire une opinion définitive, en tout cas en ce qui me concerne.
Attention, l'espéranto ne te met surement pas à l'abri de te faire des idées fausses sur le monde réel.
En tout cas, merci de m'avoir donné l'occasion de répondre.
Et tu as tout à fait le droit de ne pas être d'accord avec moi, c'est quelque chose que je respecte.
montetino (Montri la profilon) 2007-novembro-15 18:42:21
C'est une langue vivante, ce qui signifie qu'elle intègre des apports d'autres langues, qu'elle évolue avec l'usage et selon sa localisation. Pour exister, elle n'a pas besoin d'être défendue, elle a suffisamment de locuteurs pour ne pas disparaitre. Et les "fautes" n'en sont qu'aux yeux de ceux qui donnent priorité à la forme sur le fond.
L'anglais pose un vrai problème, tout simplement par la difficulté qu'il y a à l'apprendre. Ceux qui affirment le contraire n'ont pas connu d'échec, et laissent de côté sans se questionner tous ceux qui ne sont arrivés à rien dans cette langue, malgré les heures de travail année après année. L'espéranto est beaucoup plus facile et sa régularité rend cette langue très fiable.
L'exemple le plus évident des problèmes posés par l'anglais au niveau de l'Union Européenne : il a été utilisé comme langue-pont, c'est à dire comme langue dans laquelle est traduit le document original d'une langue quelconque, le document en anglais étant ensuite traduit dans les langues européennes : l'expression "service public" qui peut en France être rendu par la fonction publique ou par une entreprise privée, ou par les deux à la fois, traduite en anglais puis retraduite en français est devenue "monopole d'état". Ce qui n'a absolument rien à voir avec la notion de service public, même si certains d'entre eux sont rendus par l'exercice d'un monopole d'état.
L'espéranto, par sa souplesse d'utilisation et d'expression aurait permis l'expression exacte de la notion de "service public".
L'espéranto est une très bonne langue-pont.
Je reçois beaucoup de documents européens en anglais, malheureusement je ne peux rien en faire, malgré que j'ai passé des heures et des années à l'apprendre à l'école. Je recevrais les mêmes en espéranto, je pourrais les déchiffrer, lentement mais surement, en utilisant le dictionnaire, et sans crainte de faire de gros contre-sens. L'usage que j'ai des langues n'est pas professionnel mais d'implication de citoyenne. Cela implique de connaitre non seulement l'anglais mais aussi beaucoup d'autres langues, tous les documents ne pouvant pas être traduits dans toutes les langues. Cela implique aussi de faire passer l'apprentissage des langues après les obligations de travail ou de famille. Devant le peu de temps disponible et mes grandes difficultés en langue (j'ai aussi appris l'allemand à l'école, puis l'arabe, tout cela sans résultat probant), j'ai choisi l'espéranto, et j'espère que ceux qui feront de même seront de plus en plus nombreux !
Glan (Montri la profilon) 2007-novembro-16 18:48:01
manu_fr:Non sérieusement, il y des études ministérielles qui ont montré du doigt combien le manque d'intérêt pour les sciences des jeunes français est devenu catastrophique et mine la recherche par exemple.Elle est bien bonne, lol!
Miner la recherche? Je suis de la partie et je peu témoigner: la grande majorité des chercheurs français sont normaliens et le concours de normale-sup et le plus difficile parmi ceux de toutes les grandes écoles, le seul qui demande vraiment une compréhension un tant soit peu fondamentale. Normaliens ou pas, les thèsards scientifiques français ont une excellente réputation à l'étranger.
Le gros problème de la recherche française, c'est le pourcentage ridicule parmi eux qui obtiendra un poste permanent.
Je connais un gars qui a fait une thèse de bio (en neuro), il a fait des post-docs (où il enseignait en plus de travaux de recherches) aux Etats-Unis, au Japon puis en Australie où on lui a finalement proposé un poste permanent. Mais il voulait revenir en France, et là: rien. D'abord pas d'emploi à aucun niveau, il en vint à postuler à un boulot de jardinier niveau CAP en bidonnant son CV (boulot qu'il ne put garder). En plus, pas d'aides sociales: "vous n'avez pas cotisé dans votre pays", sans ses parents il était SDF. Il a ensuite tenté et réussit le concours d'infirmier, mais dut arrêter sa formation faute de moyens financiers..aux dernières nouvelles il cherchait encore du boulot.
Qu'on ne me fasse pas rire avec la pseudo déchéance de la recherche française. La formation proposée est excellente, mais le nombre de postes bien trop bas pour le nombre de places au niveau des études correspondantes. Sans parler du manque de liens de l'université avec le privé, et du manque de prestige des diplômes universitaires au sein de ce même secteur, qui empêchent le recyclage.
manu_fr (Montri la profilon) 2007-novembro-17 13:57:08
Glan:(je réponds même si je sais que cette discussion sort du débat lancé dans ce thème de discussion).
Elle est bien bonne, lol!
Tu as parfaitement raison sur le pb du manque de moyens et de postes pour les chercheurs en France, et je n'ai jamais dit le contraire (en comparaison avec certains pays étrangers).
Ce qui mine la recherche-relis mon message, car il se pourrait que tu aies mal compris- c'est le manque d'intérêt des étudiants français pour les sciences; résultat : le nombre des thésards est vraiment en chute libre.
Entre parenthèses, le fait qu'un concours soit difficile ne veut pas dire que les étudiants ont le niveau, et de jeunes thésards avec qui je bosse ont certainement eu leur diplôme d'ingé dans un paquet de Bonux (en plus d'avoir la grosse tête et les chevilles enflées par leur diplôme tout frais).
Par contre, je parle bien du niveau en maths des futurs enseignants en maths.
Je ne doute pas une seconde que les concours sont durs, heureusement !
Mais malheureusement, le rapport dont je parle explique justement que la France est dans la phase critique où les résultats en maths aux concours des futurs profs (de maths) sont si mauvais que cela montre qu'ils n'ont même plus eux-mêmes la maîtrise suffisante dans cette matière, à leur niveau, pour pouvoir l'enseigner correctement à d'autres, un jour (d'où la baisse constatée dans les écoles).
Résultat : vu le manque de candidats et la baisse du niveau des résultats en maths aux concours, les jurys sont bien obligés de relever les notes pour faire passer des candidats.
Voilà, c'est ce que je tenais à préciser, désolé pour les autres.
PS : pour revenir à l'orthographe, une prof de ma fille ne savait même pas écrire le mot mathématiques, et leur faisait écrire :
MATHEMATHIQUES en tête de classeur !
Elle est pas bonne celle-là ?
Manu_fr
montetino (Montri la profilon) 2007-novembro-18 07:10:26
Le niveau des élèves en maths est loin d'avoir baissé, et si le niveau des candidats aux concours d'enseignement te parait faible, c'est probable que cela ne soit pas le cas, mais même si ça l'était, c'est parfaitement explicable : les personnes de haut niveau en maths sont bien mieux payées en entrant dans les entreprises qu'en enseignant les maths dans une école.
Pour en revenir à l'espéranto comparé à l'anglais comme langue internationale : dernièrement on a appris en France que des personnes soignées pour un cancer étaient mortes par sur-irradiation à cause d'une mauvaise compréhension du mode d'emploi de la machine, évidemment écrit en anglais. Or ces personnes qui ont mal compris l'anglais, ont appris l'anglais à l'école. Ce qui signifie de lourdes dépenses de l'état pour payer les enseignants, les locaux etc..., et de nombreuses heures de travail personnel de la part des élèves. Tout cet investissement restant insuffisant pour maitriser suffisamment l'anglais pour comprendre un mode d'emploi. C'est du gaspillage.
L'espéranto étant beaucoup plus facile et logique, avec des règles régulières, le problème ne se serait pas posé. Avec le même nombre d'heures d'espéranto qu'ils eu d'heures d'anglais, ces personnes auraient non seulement été capables de parfaitement comprendre le mode d'emploi, mais en plus de comprendre un texte philosophique complexe, en étant limités par le contenu et pas par la langue.
Glan (Montri la profilon) 2007-novembro-18 10:21:13
manu:Ce qui mine la recherche-relis mon message, car il se pourrait que tu aies mal compris- c'est le manque d'intérêt des étudiants français pour les sciences; résultat : le nombre des thésards est vraiment en chute libre.C'est bien ce que j'avais compris. Mais manifestement je ne me suis pas assez clairement exprimé, je reformule:
Le nombre d'étudiants à beau baisser dans les filières de sciences, il reste extraordinairement supérieur au nombre de postes de chercheurs et assimilé. Cette baisse du nombre d'étudiants ne fait absolument pas baisser le niveau de la recherche (de mon point de vue, que je base sur des observations de terrain, c'est ma formation), parce que le petit nombre de postes proposé continue à revenir à un certain dessus (nottamment normalien) comme c'est le cas depuis des décennies et dont le nombre, lui, reste constant (il n'y a pas moins d'élèves à normale-sup d'années en années, bien au contraire) et dont on ne peut pas dire que son niveau est faible (j'ai passé le concours, j'ai bossé dans un labo de physique de la matière condensée, je connais un peu).
Le niveau de formation à la recherche en France est unanimement salué à l'étranger, ce qui mine la recherche française c'est qu'elle laisse nombre de ses talents sur le carreau (j'ai donné un exemple et j'en connais bien d'autres) et non un manque de potentiel humain lié à un désintérêt pour les sciences.
Pino (Montri la profilon) 2007-novembro-18 17:48:48
Le s ou non à mathématique n'est peut-être pas complètement neutre. Cela correspondait à une approche de la mathématique commme une matière cohérente et unique (comme la physiqe) à l'époque des "mathématiques modernes".
Ces mathématiques modernes sont aujourd'hui bien décriés, mais avec du recul, personnellement, elles m'ont beaucoup apporté.