Non tout ne se vaut pas! En l’espèce l’audition vaudra toujours mieux que la surdité.
La preuve? Je doute que vous vous réjouiriez de devenir sourd un jour et je n'ai jamais vu personne sauter de joie pour s'être réveillé un beau jour les oreilles bouchées!
Les médecins qui exhortent les gens à venir consulter immédiatement en cas de problème auditifs ne sont pas fous.

La surdité est une abomination, un châtiment.
La vue et l’ouïe sont des sens majeurs sans lesquels la vie n'a pas de sens ou du moins aucune saveur.

Non, il n’est pas malade mais il est incontestablement limité par rapport à des gens qui ont leurs oreilles. La normalité c’est d’avoir ses cinq sens. Ne pas avoir d’oreilles c’est effectivement être anormal .

Je suis anormale et pas seulement parce que je suis sourde et pas seulement sur le plan physique.
Je suis anormale même par ma façon de penser car très souvent je suis consternée devant ce qui est érigé en vérité et devant ces poncifs que la plupart semblent adopter sans sourciller.
Cela ne veut pas forcément dire que je suis supérieure ou meilleure que les autres. Cela veut tout simplement dire que je suis différente car marquée par un vécu qui lui aussi est ANORMAL en ce sens qu’il n’est pas ordinaire.
Et vous allez devoir vous réveiller de bonne heure pour me convaincre que je suis tarée ou inférieure puisque visiblement aujourd’hui, tout se vaut au point où l’on est incapable de faire la part des choses .

Par exemple, dire que les langues orales ne valent pas les langues écrites ce serait juger des peuples, insulter des cultures. Et dire d’un être qu’il anormal ce serait dire qu’il est cinglé voire indigne de vivre.
Et tant pis si ça va contre la logique la plus élémentaire. Je ne cesserai jamais de m’interroger : par quel raccourci d’esprit ?

Car vu les prémisses je ne comprends même pas comment on aboutit à de telles conclusions.
C’est comme les Maghrébins qui m’ont traitée de vendue parce que j’ai osé dire que Lepen était mon idéal en tant qu’orateur ! J’aurais pu dire que j’en suis amoureuse que ça n’aurait pas été pire. Je ne comprendrai jamais.

Dire qu’une langue orale ne vaut pas une langue écrite c’est comme dire que le ciel est bleu et il n’y a aucune insulte sous-jacente.
Ne pas avoir une jambe, c’est être handicapé comme je le suis moi-même qui n’entends pas. Point !
Je ne suis pas malentendante , je ne suis pas en situation de handicap , je suis handicapée, sourde comme un pot.
Non mais on ne va pas jouer avec les mots ! Et ce n’est pas pour autant que je mérite le mépris.

Ne comptez pas sur moi pour avoir honte d'un handicap que je n'ai pas choisi et dans lequel je n'ai aucune responsabilité! Et n’espérez pas me culpabiliser de vouloir me débarrasser de ce qui me limite et fait le drame de ma vie!

Écouter la musique, le chant des oiseaux et le bruit des éléments, entendre à nouveau mes parents , leur parler , découvrir la voix de mes neveux , ce n’est quand même pas négligeable et ça mérite de se soumettre au bistouri . Et je remercie tous ceux qui m’offrent cette opportunité : la France , la médecine, le contribuable français sans lequel rien de tout ceci ne serait possible.

Dire que quelqu’un est anormal c’est lui dire qu’il est dans une situation d’anormalité car la norme est différente de ce qu’il est. La courbe de Gauss définit parfaitement ce qu’est la normalité et ne s’embarrasse nullement de je ne sais quelles considérations philosophiques psychologiques ou politiques.

Il est des anormalités qui sont anodines, d’autres qui sont des bénédictions mais d’autres qui sont très pénibles à vivre car à cause d’elles au mieux on est limité, au pire on souffre le calvaire dans sa chair. De là à en faire un critère de jugement j’avoue que je suis dépassée. Encore une fois je ne comprends pas comment est ce possible.
Et heureusement que la médecine ne raisonne pas ainsi.
Heureusement qu’il y a des médecins qui travaillent pour aider à ce que nous puissions accéder à la normalité, celle qui n’a rien à voir avec la banalité ou le panurgisme mais tout à voir avec la liberté et le bien être.

Que d’autres voient une menace dans le fait que des personnes quittent la prison , me laisse tout bonnement pantoise.
En vérité, c’est révélateur d’une mesquinerie qui ne dit pas son nom mais qui hélas est très répandue.
On est malheureux comme les pierres, on vit ce à quoi on aimerait tant échapper, mais on a besoin que d’autres personnes endurent le même calvaire.

Pourquoi ? Qu’est ce que ça va nous rapporter ?
Je suis sourde. Si vous devenez tous sourds, cela ne changera rien à ma propre misère. Quel intérêt de voir d’autres aussi limités que moi ? Aucun !

Comme je le dis souvent il n’y a même pas besoin de morale, la logique suffit pour nous épargner beaucoup d’abjections.
En l’espèce, vouloir que les autres vivent le même enfer que le nôtre, est intellectuellement indéfendable et moralement le comble de l’abjection.

Personnellement, je ne tiens pas à avoir de la compagnie dans la misère. Je ne comprends pas ces gens qui disent : ouf ! je ne suis pas seul à souffrir.

Moi je sais que je ne suis pas seule à souffrir et cela ne me console pas. Bien au contraire ça me démoralise encore plus que je ne le suis déjà.

Le bien-être des gens me réjouit et je suis toujours contente de voir que les gens ont été épargnés par les vicissitudes de la vie.
Et tant pis si je dois être la seule victime, la seule malheureuse , la seule sourde sur cette terre !

Et si ma surdité pouvait suffire à rendre tous les sourds entendants, je l’accepterais plus facilement car alors elle ne serait pas vaine. Je ne suis pas une sainte. C’est de la logique tout simplement.

L’être humain n’a pas fini de me consterner.
J’ai vu des femmes qui passent leur journée à mendier et qui disent que le plus dur dans leur vie c’est cette perpétuelle sensation de faim : ce que je n’ai aucune peine à imaginer. Personnellement je préfère encore ma surdité à la misère noire.
Et le jour où on a annoncé à l’une d’entre elle qu’elle attendait un enfant , elle a écarquillé les yeux d’extase et nous a gratifié de son plus beau sourire. Et là je me suis dit : ce n’est pas possible.
Tant d’aveuglement et d’égoïsme, je n’ai même plus de mots pour vous dire ce que je ressens.

Elle-même vit une destinée des plus cruelle . Tous les jours, elle fait la manche et traine avec cette effroyable sensation de faim. Elle est une victime du sort comme je le suis moi-même de façon différente.
A t-elle seulement une pensée pour ce petit qui va venir endurer lui aussi les affres de la famine ?
Non ! tout ce qui l’intéresse c’est d’avoir un doudou vivant qu’elle pourra aimer dans l’espoir qu’il le lui rendra et tant pis si pour cela il va devoir souffrir comme elle.
A une différence près : elle souffre parce que le sort l’a décidé. Il souffrira parce que sa mère l’a voulu.

Moi si je fais un enfant, il aura 50% de risques d’être aussi malade voire plus malade que moi.
Je coûte moi-même déjà des mille et des cents, ce sera pire pour un enfant qui lui naitra sourd et affreusement malade. En somme, je ferai un malheureux qui de surcroit sera un fardeau pour la communauté.
Sachant cela, si je me permets d’enfanter, je serai rien de moins qu’une criminelle.
Oui c’est dur, cela peut vous paraitre outrancier mais ce n’est pas moi qui suis dure, c’est la vie.
Comme le dit si bien Romain Gary , c’est elle qui ne pardonne pas.
Moi je ne fais que composer avec en essayant de ne faire mal à personne et tant que j’aurais une once de morale ou de raison, jamais je ne ferai de victime, jamais je ne m’attristerai de voir des gens recouvrer la liberté et quitter ma prétendue communauté.
Et parce que la plupart de mes semblables ont autant d’entendement que j’ai d’audition, je me suis fait traiter de tous les noms y compris de pauvre femme aigrie eugéniste quand ce n’est pas lepéniste.
Mais bon ça aurait pu être pire. Socrate y a même laissé la vie. C’était un homme aussi logique que vertueux. Et sans prétendre égaler ce grand monsieur, je peux au moins dire qu'il est l'un des rares que je n’ai aucune peine à comprendre contrairement à mes semblables qui ne cesseront jamais de m’étonner.

La communauté dans le malheur et la misère, il n’y a que des humains pour y voir je ne sais quelle vertu. Encore une chose que je ne comprendrai jamais. Disons que j’en comprends la logique mais pas le postulat.
Le postulat c’est qu’on est moins malheureux en enfer quand d’autres nous y tiennent compagnie.
Mais c’est un postulat complètement biaisé car cette compagnie ne rendra pas les flammes plus douces.
Elle n’enlève et n’ajoute rien à notre calvaire personnel

Que vous deveniez tous sourds ne me permettra pas d’entendre la voix de ma mère ni de devenir moins sourde si tant est que je puisse accepter un bien être qui sera au détriment des autres.
Ça me permettra tout juste de devenir normale dans une société de sourds (puisque nous serons tous sourds) mais voilà bien une normalité que ma morale ne peut en aucun cas tolérer.
Je ne veux pas que d’autres deviennent sourds et j’espère que ceux qui le sont, cesseront de l’être un jour pas parce que je déteste la communauté des sourds , mais tout simplement parce que je ne vois pas l’intérêt que d’autres soient aussi malheureux que moi. Et là c’est ma logique qui parle. Cette logique qui me dit : il ne sert à rien d'ajouter la misère à la misère comme il ne sert à rien d'ajouter la déchéance à la souffrance.
Raison pour laquelle je ne me laisse jamais aller alors même que je n'ai aucun attrait pour la vie.

Mais même s’il y avait un quelconque intérêt, et pour moi le seul vrai intérêt c’est de redevenir entendante , je ne pourrais jamais accepter sachant que vous allez être très malheureux en devenant sourds.
Je veux redevenir entendante mais pas si je dois faire le malheur d’autres personnes.
Et là, je l’admets volontiers , ce n’est plus que de la logique c’est aussi une question d’empathie et de de conscience.
J’ai cette faiblesse d’être heurtée et blessée par le malheur des autres. Et je n’ose même pas imaginer ce que ce serait si j’étais responsable de ce malheur.

Vous comprendrez pourquoi j’ai beaucoup de mal à comprendre ou à compatir avec ces gens qui redoutent les désertions dans la communauté des sourds.

Je suis aussi consternée que choquée.
Heureusement que ces humains ne font pas la loi.
Leur statut de victime ne le leur permet généralement pas.
Et ma foi c’est tant mieux parce qu’il est des douleurs qui obscurcissent le jugement et anesthésient la conscience.

C’est le piège avec la souffrance : on peut y laisser sa raison mais on peut aussi y laisser son âme.
Devenir aigri, amer et mauvais , se laisser envahir par sa souffrance au point de souhaiter que d’autres l’endurent, c’est encore pire que de devenir fou.

Il y a très longtemps une ex-amie qui galérait elle aussi, m'avait dit :"tu verras , on va s'en sortir et alors on deviendra mauvaises et on fera payer aux autres".
Je lui alors répondu : "si je dois devenir mauvaise , je préfère ne jamais m'en sortir."

@sbgodin : je me fais opérer probablement cette année après les vacances et à part le fait que c’est la 11eme opération en une décennie et que je suis fatiguée, je ne perds rien. Si ça marche ça changera ma vie, si ça ne marche pas, ce sera surtout une immense déception.

Harlinah:Ceux
qui sombrent dans la dépression car plus en mesure d’entendre sont
probablement de sinistres plaisantins.

J'espère que vous ne déduisez pas ça par rapport à ce que j'ai dis. Je
ne pense pas avoir fait transparaître ceci.

Harlinah:
Un jeune homme que j’ai connu par le passé m’a dit : je sais ce que tu
vis,[...]
Non seulement, on est enfermé mais en plus on est définitivement coupé
de nos semblables y compris ceux qui nous sont si importants.
Oui on peut s’en passer comme, les prisonniers pourraient cesser de
casser les pieds aux avocats en les suppliant de les libérer.

C'est normal, vous et vos proches aimaient vivre avec les "normaux", j'y
peux rien - et vous non plus-, si vous devenez "anormal". Vous n'êtes
pas habitué à l'"anormalité".
Certes techniquement, nous communiquons (face à face) avec nos oreilles,
mais c'est bien parce qu'on ne veut pas faire autrement.
Et ne comparez pas les prisonniers et la surdité. Personne n'a voulu ça
pour vous. Les prisonniers sont forcés par l'autorité que vous avez
accepté de vous soumettre et par là" soumettre ce qui ne l'ont pas
choisis (majorité vs minorité - toujours la même histoire).

Harlinah:
Je suis tout bonnement sidérée, estomaquée de lire de telles choses et
je remercie le Ciel que les médecins ne vous ressemblent pas. Eux se
fichent de toutes ces considérations et sont prêts à tenter tout ce
qu’il est humainement possible pour que je retrouve ne serait-ce qu’une
audition artificielle.

Ne parlez pas trop d'humain dans le corps médical, ça parait être une
mauvaise blague.
Si vous pensez que pour vivre, il faut entendre, je n'y peux rien,
faites. Et j'espère qu'un jour vous retrouverez l'audition, sincérement.
Comme pour un aveugle et sa vision. Un prisonnier et sa liberté... Je
ne souhaite que ça. Mais ce qui n'est pas de votre ressort, ni du
ressort de la communauté, ne devrait vécu comme un poids. Je le regrette
- mais c'est que vous avez vos raisons, raison de plus pour prendre en
compte les problèmes que vous rencontrez en tant que malentendante.

Harlinah:Ils n’auront pas non plus le toupet d’ajouter : "on vous
accepte telle
que vous êtes. Ne pleurez pas, vous êtes normale et en rien inférieure
aux autres."

J'ai le toupet de vous le dire, car je le pense sincérement : "on vous
accepte telle
que vous êtes. Ne pleurez pas, vous êtes normale et en rien inférieure
aux autres."

Harlinah:Je n’ai pas besoin qu’on m’accepte, j’ai
besoin d’autonomie et de liberté.

Il faut vous accepter pour prendre en compte vos intérêts. Sinon on vous ignorera tout le temps.

Harlinah:
La
surdité est une abomination, un châtiment.

C'est qui qui vous a puni? Arrêtez! Ça ne dépend de personnes, et votre
surdité n'est en aucun cas une répression. Vous voyez que je n'avez pas
si tort de dire que vous vous sentez coupable. Châtiment? Vous n'avez
rien à voir dans l'histoire. Vous avez ça, point.

Harlinah:
La vue et l’ouïe sont des sens majeurs sans lesquels la vie n'a pas de
sens ou du moins aucune saveur.

Excusez moi pour le mot, mais un aveugle voit la vie différement, il n'a
pas une vie sans saveur.
Et on n'a pas besoin de perdre un sens pour ne plus apprécier simplement
la vie. Tout part de l'individu, et de la perception qu'il a avec son
entourage, les gens, l'univers. C'est sûr que si on vous fait remarquer
tout les jours vous êtes un cas spécial qui empêche les autres de vous
parler comme ils font avec ses autres... Oui c'est pénible. Pas besoin
de perdre un sens pour perdre la saveur, le goût de la vie.

Harlinah:Dire

que quelqu’un est anormal c’est lui dire qu’il est dans une
situation d’anormalité car la norme est différente de ce qu’il est. La
courbe de Gauss définit parfaitement ce qu’est la normalité et ne
s’embarrasse nullement de je ne sais quelles considérations
philosophiques psychologiques ou politiques.

Sérieusement, on s'en fout. Arrêtez, ça m'énerve. Arrêtez de penser en
tant que norme. homme/femme, gros/maigre, noir/blanc,
entendant/malentendant... Vous êtes comme vous êtes, les autres sont
comme ils sont. C'est inadmissible de se baser sur la norme pour vivre.
C'est la norme de vivre dans un État et de se soumettre aux lois qu'on
n'a pas choisis, donc vivons dans un État. C'est
normal d'avoir un travail et un patron qui nous voit comme des outils
prêt à se soumettre à sa volonté, donc allons au travail. C'est normal
de
posséder sous le nom de la propriété, donc possédons toutes les
conneries que nous pouvons. C'est normal de devoir posséder de l'argent
pour vivre, donc endettons nous car de toute façon l'État nous demande
de travailler contre une rémunération pour posséder de nouvelle choses
qui ne leurs appartenaient pas du tout et qu'ils avaient volés au nom de
l'État et de la société.
Quelle vie magnifique!
Vive la norme, vive la majorité!

Je n'agis pas parce que c'est normal, j'agis par la raison. C'est pas
immédiat, mais ça se travail. Surtout quand t'as toujours cette norme
qui vient te "recadrer" - et qui t'oblige de te soumettre vu que les
lois sont là pour te châtier; je n'ai rien choisis, mais bon c'est la
norme qui le veut.

C'est la norme votre maladie. Et vous la portiez bien avant cette
surdité. C'est simplement qu'aujourd'hui vous l'a vivez bien plus en
dehors.

Bénissez pour moi encore cette norme, je vous en prie.

Harlinah:Et heureusement que la médecine ne raisonne pas ainsi.
Heureusement qu’il y a des médecins qui travaillent pour aider à ce que
nous puissions accéder à la normalité, celle qui n’a rien à voir avec la
banalité ou le panurgisme mais tout à voir avec la liberté et le bien
être.

La medecine ne guérit pas les maladies de sociétés. Vous serez toujours
malade.

Harlinah:Elle-même
vit une destinée des plus cruelle . Tous les jours, elle fait
la manche et traine avec cette effroyable sensation de faim. Elle est
une victime du sort comme je le suis moi-même de façon différente.

Nous ne sommes en rien responsable de votre surdité. Tandis que la
société a avoir avec les mendiants qu'elle laisse pourrir dehors.

Harlinah:
A t-elle seulement une pensée pour ce petit qui va venir endurer lui
aussi les affres de la famine ?
Non ! tout ce qui l’intéresse c’est d’avoir un doudou vivant qu’elle
pourra aimer dans l’espoir qu’il le lui rendra et tant pis si pour cela
il va devoir souffrir comme elle.
A une différence près : elle souffre parce que le sort l’a décidé. Il

souffrira parce que sa mère l’a voulu.

ça m'exaspère...
La "mère" n'est pas encore mère (à moins qu'elle le soit déjà je ne sait
pas), donc la personne n'a pas choisis de son sort, mais la société en
est responsable. Vu que vous en faites partis, apparement, vous lui
conseilleriez de ne pas avoir d'enfant simplement parce que la vie est
'dure'? Ne pas donnez la vie, simplement parce que la société nous a mis
en dehors des sentiers?

et je passe sur ce que vous dites ensuite.

Restez dans votre monde normé qui permet de connaître la Vraie saveur de
la vie.

Harlinah:En somme, je ferai
un malheureux qui de surcroit sera un fardeau pour la communauté.

Je rage de lire ça.

Harlinah:
Sachant cela, si je me permets d’enfanter, je serai rien de moins qu’une
criminelle.

OH non...

...

Je suis sous le choc. Je ne savais pas que la société était aussi
horrible.
Je vous plains.

Harlinah:Oui c’est dur, cela peut vous paraitre outrancier mais
ce n’est pas moi
qui suis dure, c’est la vie.

Non, non et non. La vie n'a pas besoin de ces normes, de cette société,
de ces États et tout ce qui en découle.

Harlinah:Je suis aussi consternée que choquée.
Heureusement que ces humains ne font pas la loi.

Que c'est bien mieux de mettre des "normaux" au pouvoir de tous.
ah... les lois, toujours les lois pour pouvoir vivre ensemble... 'légalement'.

C'est toutes vos lois, vos normes, et autres stupidités qui tuent la conscience, la liberté.

"dafp":C'est normal, vous et vos proches aimaient vivre avec les "normaux", j'y
peux rien - et vous non plus-, si vous devenez "anormal". Vous n'êtes
pas habitué à l'"anormalité".
Certes techniquement, nous communiquons (face à face) avec nos oreilles,mais c'est bien parce qu'on ne veut pas faire autrement.
Et ne comparez pas les prisonniers et la surdité. Personne n'a voulu ça pour vous. Les prisonniers sont forcés par l'autorité que vous avez accepté de vous soumettre et par là" soumettre ce qui ne l'ont pas
choisis (majorité vs minorité - toujours la même histoire).

Bientôt nous allons épiloguer sur les kangourous qui sautent dans la cambrousse en Australie. Je vous prie de rester dans le sujet. Si vous êtes un anarchiste alors soit mais ce n’est pas là le propos.
J’assimile la surdité à l’enfermement et tous les sourds savent pertinemment que je ne fabule pas.
Les entendants aussi encore faut-il qu’ils aient une once d’empathie ce qui vous fait cruellement défaut.
Pour moi vous êtes un handicapé de l’empathie comme je suis une handicapée de l’audition.

Manifestement vous avez une dent contre le monde entier : le français, les autorités , les implants , la normalité, l’anormalité , les valides , les handicapés , la société et Dieu seul sait quoi d’autre.
Eh bien permettez moi de vous souhaiter un prompt rétablissement parce que franchement la colère ce n’est pas non plus agréable à vivre.
Monsieur la prochaine fois quand vous voudrez débattre je vous prie de songer à être un tant soit peu crédible.
Seriez-vous disposé à renoncer à vos oreilles ?
Seriez-vous disposé à vous passer de l’écriture ?
Seriez vous prêt à ne plus vous exprimer que par le biais de signes ?

Excusez-moi mais on les a mis à l’asile pour moins que cela. Et je doute que vous soyez fou. D’aucuns vous accuseraient de mauvaise foi et de cynisme. Je pense tout simplement que vous êtes incapable d’empathie en plus de nourrir des sentiments pas très avouables comme le racisme latent.
Handicapé est selon vous une insulte parce qu’implicitement les handicapés sont des sous hommes à vos yeux.
D’autres considèrent qu’être noir ou juif est une insulte pour les mêmes raisons.

Personnellement et avant même que je n’en fasse partie, je ne me suis jamais autorisée à manquer de respect aux handicapés et ce n’etait ni de la pitié ni de la condescendance.
Tout simplement, j’estime qu’un handicapé est un être humain tout aussi respectable qu’un valide. Je ne juge pas les gens sur leurs capacités, leurs origines, leur statut social, leurs religion, leur diplômes ou que sais-je encore.
Je ne fais absolument aucune différence. De ce fait, dire qu’un tel est handicapé ou anormal ce n’est pas le juger mais juste décrire un état de fait. C’est comme dire qu’un tel est noir blanc, juif, athée , arabe, latin, homme ou femme.
Ce qui vous hante et vous taraude ne me traverse même pas l’esprit.
Je vous prie donc de ne pas projeter vos tares sur autrui