La LSF , les langues orales et les langues ecrites : pourquoi elles ne se valent pas.
de Harlinah, 2013-aprilo-10
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Lingvo: Français
Harlinah (Montri la profilon) 2013-junio-29 12:59:00
Ah non je ne comprendrai jamais !
D’autres qui sont inconsolables parce que personne ne les aime, personne ne leur parle et qu’ils sont tout le temps seuls au boulot.
S’ils savaient!Personnellement il n’y a qu’une seule chose qui m’attriste au point de me faire pleurer : ma prison.
Raison pour laquelle la société ne sera jamais un référence. Les autres n’existent pas et ce qui compte pour eux vaut à peine une peccadille à mon sens . Ce qui me fait souffrir ce sont tout simplement mes souvenirs et ce qui compte à mes yeux en premier lieu la soif de liberté et de beauté ainsi que l‘amour de ceux qui m’ont élevée.
Si je retrouve mes oreilles et que je perds mes parents, je serai tout aussi inconsolable.
C’est triste à dire mais c’est uniquement en souffrant qu’on comprend ce qui est vraiment important.
En perdant l’audition autant dire une partie de moi même, je suis comme ces pauvres gens dont l’enfant s’est suicidé et qui en ont perdu toute raison de vivre et ne cessent de s’épouvanter à l’idée de devoir encore vivre longtemps ;
Eux aussi disent que la seule chose qui les empêche de passer à l’acte est la peur d’infliger à ceux qui les aiment ce qu’eux mêmes sont entrain de vivre à cause du suicide de leur enfant.
Je suis triste de ne pas avoir réalisé mon rêve.
Triste d’être ici sur terre tout simplement.
Encore si je servais à quelque chose..ça ne rendra pas la vie plus attrayante mais juste moins absurde ;
La culpabilité ? Je n’ai fait de mal à personne, j’ai veillé à n’avoir aucune responsabilité notamment des enfants, je mène une vie de mort vivant pour ne faire souffrir personne et je suis ici alors que je n’ai rien choisi!
Donc non AUCUNE culpabilité. Les remords voilà la seule chose qui m’a été épargnée ; sans vouloir me vanter je suis le genre qui dort du sommeil du juste. J’ai toujours veillé à ce que ma conscience n’ait rien à me reprocher. Manquerait plus que cela !
Non c’est plutôt de la tristesse, du dégout et la haine de la vie.
Quant à la société, je ne lui souhaite aucun mal mais pour moi à part les gens que j’aime (ma famille et mes amis), elle n’existe pas et ne m’intéresse pas.
Ma tristesse je ne la dois qu’à mes convictions et à ma mémoire.
Mes convictions m’interdisent l’échappatoire du suicide, ma mémoire m’interdit le luxe de l’oubli.
Je n’ai donc pas d’autre choix que de continuer à vivre la mort dans l’âme. La seule chose qui continue de vivre en moi c’est mon intellect et je me demande si les choses n’auraient pas été plus supportables si j’étais folle ou inconsciente.
J’ose espérer que je n’atteindrai jamais 80ans mais le jour où je les aurai je serai certainement moins triste qu’aujourd’hui avec mes misérables 40ans… 40ans et 10mois, on se console comme on peut...
hetinjo (Montri la profilon) 2013-junio-30 01:35:04
Si je retrouve mes oreilles et que je perds mes parents, je serai tout aussi inconsolable".
Seriez-vous moins malheureuse si vous visitiez plus souvent vos parents ? Les actions en disent plus long que les paroles.
"toute raison de vivre" ha ! voila; c'est bien ce que les humains cherchent desesperement; et pour la plupart, de façon egoiste, superficielle, negative, destructrice.
"Je suis triste de ne pas avoir réalisé mon rêve". Etes-vous certaine qu'il n'est pas trop tard ? Ou en est votre projet d'une langue internationale pour les sourds ?
"Triste d’être ici sur terre tout simplement.
Encore si je servais à quelque chose..ça ne rendra pas la vie plus attrayante mais juste moins absurde" Quel est le pourcentage de gens UTILES ? Meme Albert Schweizer, si la vie n'a pas de sens a quoi a-t-il dévoué sa vie ? A prolonger des vies inutiles ? A les soulager, peut-etre.
"Mes convictions m’interdisent l’échappatoire du suicide" Quelles sont elles ?
." La seule chose qui continue de vivre en moi c’est mon intellect" Pour l'amour du ciel, ne le gachez pas ainsi; avoir reçu un brillant intellect ne vous donne-t-il pas la responsability d'aider les moins doués ? et c'est ce que vous faites ! En contribuant à faire croitre l'Esperanto, langue et philosophie.
"la serotonine ne...pas" non, elle ne change pas les circonstances, elle peut aider le cerveau (une glande, n'est-ce pas?) a mieux fonctionner emotionnellment s'il a été épuisé par soucis et malheurs. Un peu comme un jus de citron active les glandes salivaires meme si la tristesse les a desséchées.
Quant au rire "la meilleure medecine" ou peut-on le trouver quand on n'entend pas ? par la vue.. mais il faudrait le chercher.. U-tube ? ce n 'est pas trivial, c'est important pour la santé.
Amour.. quelle ambiguité.. même l'anglais est plus précis love / like ? Vous avez écrit que la langue arabe permet d'exprimer les différents sens faussement cachés sous ce grand A .. Quelques exemples, s'il-vous-plait ? Toute mon amitié, (vieille) Henriette.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:27:08
Seriez-vous moins malheureuse si vous visitiez plus souvent vos parents ? Les actions en disent plus long que les paroles.Vous avez raison quand vous dites que les actes en disent plus long que les paroles mais il ne faut pas oublier qu’aller les voir me confronte à une autre souffrance : la Solitude , la Vraie , celle qu’on ressent uniquement quand on est entourés des gens qu’on aime et à qui pour une raison ou une autre , on ne parle pas.
"toute raison de vivre" ha ! voila; c'est bien ce que les humains cherchent desesperement; et pour la plupart, de façon egoiste, superficielle, negative, destructrice.Vous avez raison là encore : raison de vivre cela peut être n’importe quoi du plus superficiel au plus désintéressé et altruiste.
Pour moi une raison de vivre : c’est tout simplement apporter quelque chose qui rend cette terre un peu moins hostile, c’est faire la différence. Dans un sens positif : celui qui rend les gens plus heureux plus à l’aise.
L’altruisme ne me rendra pas plus heureuse, pas avec des oreilles bouchées et le spectacle de toute la misère terrestre. Il m’épargnera juste l’absurdité de ma propre vie.
Tant que je serai utile je ne penserai pas à la mort. Non pas que je la chérirai moins mais ça serait encore mieux si je peux mourir avec la satisfaction du devoir accompli.
"Je suis triste de ne pas avoir réalisé mon rêve". Etes-vous certaine qu'il n'est pas trop tard ? Ou en est votre projet d'une langue internationale pour les sourds ?C’est bien pire que trop tard. C’est impossible car ma notion de l’altruisme est très terre à terre. L’altruisme passe d’abord par la possibilité de communiquer et surtout par des actes concrets car comme vous le dites si bien les actes sont tellement plus importants que les paroles. Palabrer est à la portée de tous et c’est triste mais c’est tout ce que je peux faire aujourd’hui. Vous comprendrez pourquoi je trouve ça si dérisoire.
"Triste d’être ici sur terre tout simplement.La vie n’a pas de sens pour MOI. Les autres n’ont pas à partager mon point de vue..
Encore si je servais à quelque chose..ça ne rendra pas la vie plus attrayante mais juste moins absurde" Quel est le pourcentage de gens UTILES ? Meme Albert Schweizer, si la vie n'a pas de sens a quoi a-t-il dévoué sa vie ? A prolonger des vies inutiles ? A les soulager, peut-etre.
Les gens qui sont allés voir ce grand monsieur, voulaient vivre peut être parce qu’ils trouvaient à la vie un charme que je ne lui trouve pas, peut être parce que contrairement à moi, ils étaient en possession des deux sens sans lesquels la vie n’a aucun sens, peut être parce qu’ils avaient des enfants et qu’ils ne pouvaient pas se permettre de quitter la terre toute invivable qu’ils la trouvaient.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:31:36
Voila ce que disait ce monsieur et lui n’était même pas sourd pour le comprendre.
Ce monsieur médecin, musicien, philanthrope – autant dire tout ce qui me fait rêver - avait tout compris dès ses trente ans :
« Le jour de la Pentecôte 1896, Albert Schweitzer prend la décision qu'à l'âge de trente ans, il se consacrera à un service purement humanitaire2. »
"Mes convictions m’interdisent l’échappatoire du suicide" Quelles sont elles ?Ce ne sont pas tant des convictions que des doutes et des questionnements.
Je n’ai pas la certitude des athées convaincus du néant après la mort autrement je me suiciderai dès que j’aurais enterré ma famille..
Fort heureusement les athées ne se suicident pas même quand ils souffrent, même quand ils ont perdu un être cher qu’ils sont convaincus de ne plus jamais revoir.
Je leur trouve une abnégation, un courage et une humilité que je n’ai pas moi qui suis croyante. Si j’étais athée je serais intransigeante avec la vie. Elle n’a pas intérêt à me faire des misères si elle veut me garder en son sein.
Les athées ne me ressemblent pas et c’est tant mieux : je ne tiens pas à avoir de la compagnie dans la tristesse , la colère ou le désespoir.
Ils aiment la vie et j’avoue qu’en cela ce sont les créatures les plus dociles qui soient.
Moi je serais Dieu ce seraient mes créatures favorites. Ce sont celles qui se contentent de peu. Et je ne comprends pas la diabolisation des religions à leur égard.
Pour revenir au suicide, si tuer quelqu’un est un crime alors je ne vois pas en quoi se tuer soi-même ne le serait pas.
Il y a trois questions sur lesquelles ma conscience et ma morale ne savent pas comment trancher : le suicide, l’avortement et l’euthanasie.
Néanmoins l’euthanasie me parait être la moins répréhensible et la plus excusable des trois.
On pique bien un animal pour abréger ses souffrances alors pourquoi pas un être humain ?
Je ne veux pas être à la place de ces médecins qui accompagnent les malades en fin de vie , surtout quand ce sont des malades qui souffrent atrocement et que seule la mort peut soulager.
Le suicide : j’ai du mal à penser que je ne serai pas criminelle surtout que je n’ai pas encore perdu la raison ; En somme en me suicidant je sais parfaitement ce que je fais : je fuis une destinée dont je ne veux pas en vue d’un hypothétique apaisement, le tout au détriment de ceux qui m’aiment car le suicide condamnera ces derniers à l’enfer, un enfer dont ils chercheront peut-être à se soustraire en faisant la même chose que moi.
Pour le moment, je suis la seule à vivre l’enfer mais si je me suicide c’est toute ma famille qui vivra l’enfer, un enfer dont je serai de surcroit responsable. Je vis la conscience en paix et je tiens à mourir toujours en paix. Je ne vis pas heureuse mais je veillerai à mourir heureuse ou du moins soulagée.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:37:49
Et même si je peux comprendre qu’un athée désire à tout prix rejoindre le néant pour ne plus souffrir, je ne conçois pas qu’il n’ait aucune pensée pour ceux qui vont vivre la torture juste parce qu’ils ont eu la faiblesse de l’aimer.
Je ne parlerai même pas de ceux qui ont des responsabilités comme par exemple des enfants. Comment peut-on se permettre d’abandonner des créatures qui dépendent entièrement de nous, n’ont rien demandé et ne sont ici que parce que nous l’avons désiré ou que nous avons été imprudent et inconséquent? Quel paix, quel apaisement quel bonheur est-on en droit d’espérer alors qu’on a fui nos responsabilités de façon aussi lâche qu’égoïste ?.
Mais peut être que ces suicidés ont atteint un stade où ils ne raisonnent plus. C'est pourquoi je m'interdis de les juger.
Malgré ma tristesse malgré ma souffrance malgré ma maladie, je raisonne encore.
Je n'ai donc pas le droit de faire comme eux et mon intellect est à ce point vivant qu’il m’interdit ce que je désire le plus au monde depuis des années, et m’empêche de surcroit de me laisser aller donnant de moi l’image d’une battante vive et heureuse de vivre alors que rien n’est aussi éloigné de la vérité.
J’ai un ami dont la fille n’arrête pas de faire des tentatives de suicides alors qu’elle est libre, n’a aucun handicap, a des parents jeunes et aimants.. Je suis consternée, je lui ai dit que j’étais prête à prendre le train, venir la voir pour lui dire ce que je viens de vous écrire là peut être que cela la dissuadera de commettre l’irréparable. Mais son père n’a pas donné suite.
Tiens ? Peut-être que je vais lui donner ce lien en espérant qu’il ne me le reprochera pas.
Voici ce que pense une Espérantiste brésilienne et medium du suicide :
spirite.free.fr/sujetdumois/sujet117.htm
http://www.spiritisme.net/index.php/yvonne-pereira...
Cela coïncide avec ce que j’ai lu dans divers endroits car oui, parmi mes centres d’intérêt, la mort figure en bonne place. J’ai beaucoup lu et continue de lire sur le sujet.
L’avortement : je n’ai aucune preuve que ce n’est pas un meurtre et pour moi cela suffit pour que je me l’interdise au même titre que le suicide..
Je ne juge pas celles qui avortent pas plus que je ne juge les suicidés. Je dis juste ce qu’il en est pour moi : c’est hors de question.
Je ne sais même pas si j’ai raison d’être rigoureuse voire rigide, à ce point.
Mais au moins avec ça j’ai évité le pire sur cette terre : la culpabilité et les remords.
Je ne sais pas ce qui nous attend après la mort, néanmoins mes lectures (notamment les écrits de Stephen Hawkings) en plus de ce que j’ai vu m’obligent à croire en un créateur.
Et même si je n’adhère à aucune religion, toutes les religions toutes les spiritualités sont unanimes : le suicide est le plus grand crime qu’on puisse commettre envers soi.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:52:23
Je suis agnostique par rapport à ces croyances en ce sens que je ne peux ni affirmer ni infirmer.
Mais s’il n’y a qu’une chance sur un milliard que ce soit vrai, eh bien autant vous dire que ça me suffit.
La perspective de revenir recommencer, revivre ce que je suis entrain de vivre suffit à elle seule à me réduire à l’inertie. Je suis très très contente d’avoir 40 ans, bientôt 41 et je ne veux même pas imaginer reculer ne serait que de 10ans. Non mon Dieu pas ca !
Donc je suis sur terre sans qu’on ne m’ait demandé mon avis, je déteste la vie, mais j’y reste tout en prenant soin de moi et en ne faisant de tort à personne parce que c’est encore le mieux que je puisse faire. Si je fais autre chose, je serai incontestablement perdante.
La haine, le laisser aller, la drogue, l’alcool, l’auto-destruction, le suicide, tout ça ne m’avance à rien et ne fait qu’aggraver les mon cas.
Heureusement, rien n’est jamais tout noir : les journées passent comme l’éclair. Etrangement je ne m’ennuie pas mais je suis bel et bien dégoutée et brisée.
J’avance, irrésistiblement, inéluctablement je m’approche de la mort et il n’y a aucun risque, aucune crainte de revenir en arrière ne serait-ce que d‘une minute. Dieu merci on ne remonte pas le temps. A ce titre, le temps est mon meilleur allié comme la mort est ma meilleure amie.
Je sais que cette mentalité doit paraître mortifère aux yeux de beaucoup donne de moi l’image d’une pauvre créature bonne pour l’asile car nous vivons dans une société où la mort est vue comme un épouvantail, où les vieux sont frappés d’ostracisme, où l’on confond plaisirs sensations et bonheur, une société où tout le monde veut rajeunir, où tout le monde veut vivre le plus longtemps possible.
Moi je n’envie pas les jeunes qui me font pitié, je suis désolée pour les nouveaux nés qui selon moi sont les seuls à mériter mes condoléances (les bébés qui viennent en pleurant ne s'y trompent pas) , le jeunisme me consterne plus qu’autre chose et je n’ai aucune envie de m’éterniser sur terre même si je devais y vivre en parfaite santé.
Quand j’ose dire tout haut ce que je pense, les gens me regardent effarés. Beaucoup me disent que ma façon de penser est aussi anormale que dure et tous ne manquent jamais de me conseiller d’aller voir un psy.
Il aurait été plus salutaire de me dire : Harlinah tu as tort parce que et de me démonter par a+b en quoi je me trompe. Voilà la seule chose qui me fera changer d’avis.
Mais je comprends que ce ne soit pas dans leurs cordes car il est difficile de contredire l’évidence.
L’évidence s’impose d’elle-même et elle est le plus souvent immuable.
De ce fait je peux parfaitement me permettre d’envoyer les psy et leurs pilules magiques allégrement valser.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:55:48
Je n’ose même pas imaginer l’effroyable désert qu’aurait été ma vie si je ne connaissais qu’une langue orale et si je n’aimais pas la lecture, l’écriture, le français, la programmation, etc.
Je me demande aussi si ce n’est pas mon intellect qui m’empêche de vieillir comme je l’aurais voulu et qui fait que je suis remarquablement résistante et bien portante même en comparaison à des gens qui n’ont aucune maladie grave.
Je ne peux rester inactive intellectuellement trop longtemps. Tôt ou tard je dois me trouver de quoi me triturer les méninges. Je suis comme ces femmes qui ne peuvent pas rester longtemps sans tricoter.
On dit que le travail manuel détend malheureusement j’ai toujours été une handicapée dans ce domaine.
Le travail intellectuel permet également cette détente et je pense que se casser la tête ne fait pas vieillir. C’est au contraire très sain, c’est la meilleure des gymnastiques pour le cerveau.
Il est démontré scientifiquement que le travail intellectuel entretient la jeunesse et la neuroplasticité du cerveau. De là à ce qu’il entretienne aussi celle du corps, il n’y a qu’un pas que je serai tentée de franchir étant donné tout ce que je constate autour de moi à commencer par moi-même.
Peut être que je vais vieillir d’un coup mais pour le moment je suis miraculeusement conservée pour quelqu’un qui a tellement souffert et continue de souffrir....
Parmi les espérantistes aussi j’ai vu des gens remarquablement jeunes et alertes pour leur âge. Ailleurs, plus jeunes qu’eux d’une dizaine d’années sont finis, ce sont des morts vivants exactement comme mes voisins qui ne sont pourtant pas plus vieux que les espérantistes âgés que j’ai rencontrés.
Des fois je me dis que pour vieillir et mourir vite, il faudrait peut être juste que je cesse de me triturer les méninges.
Mais sur ce plan là je n’atteindrai jamais Stephen Hawkings qui a été et continue d’être extrêmement prolifique et actif. Là encore on peut se demander si cette vitalité intellectuelle n’est pas le mystère de sa longévité exceptionnelle lui qui a 71 ans alors que les gens meurent très tôt de cette horrible maladie qui l’a privé de tout et lui a tout juste laissé : la vue , l’ouïe et un cerveau.
Ce monsieur ne le sait pas mais c’est aussi à lui que je dois ma vie. A une époque, j’étais encore trop jeune pour penser à la douleur de ma famille. Je ne voulais qu’une chose : mettre un terme à mes souffrances et si je n’avais pas lu « brève histoire du temps » quelques années auparavant, c’est bel et bien ce que j’aurais fait.
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:57:57
" La seule chose qui continue de vivre en moi c’est mon intellect" Pour l'amour du ciel, ne le gachez pas ainsi; avoir reçu un brillant intellect ne vous donne-t-il pas la responsability d'aider les moins doués ? et c'est ce que vous faites ! En contribuant à faire croitre l'Esperanto, langue et philosophie.Je ne peux pas aider les moins doués et c’est justement ce qui a donné naissance à cette discussion. J’ai essayé et cela a été un échec lamentable.
Je ne peux même pas partager ce que j’ai. Pour partager il faut être en mesure d’entendre et d’écouter. Parfois les gens ont juste besoin de ça : qu’on les écoute.
Dire que dans ma jeunesse on a souvent loué mes qualités d’écoute. Aujourd’hui c’est terminé.
"la serotonine ne...pas" non, elle ne change pas les circonstances, elle peut aider le cerveau (une glande, n'est-ce pas?) a mieux fonctionner emotionnellment s'il a été épuisé par soucis et malheurs. Un peu comme un jus de citron active les glandes salivaires meme si la tristesse les a desséchées.Je vois mais j’ai beaucoup de mal à croire que cela suffira pour retrouver ne serait ce qu’un peu de bien être. Je suis quelqu’un de très réaliste et les illusions n’ont pas grande emprise sur moi.
Il y a des gens qui savent se mentir, se faire des illusions, rêver, moi j’en suis incapable. Je ne peux pas me duper pas plus que je ne peux duper personne. C’est pourquoi les échappatoires comme l’alcool, la drogue les médicaments ne me servent à rien.
Ne pas oublier que mon cerveau en particulier fonctionne bien avec une mémoire impitoyable dès lors que ça touche à mes émotions et à ce qui me passionne vraiment. C’est bien à cause de mon cerveau que je souffre.
Quant au rire "la meilleure medecine" ou peut-on le trouver quand on n'entend pas ? par la vue.. mais il faudrait le chercher.. U-tube ? ce n 'est pas trivial, c'est important pour la santé.Le rire. Je suis une inconditionnelle de l'humour. Eclater de rire ca me manque comme la musique. Youtube n’est pas sous titré et j’ai déjà essayé mais cela ne fait que raviver ma douleur : voir des séquences de films « cultes » et d’acteurs dont les répliques m’ont fait pleurer de rire par le passé et dont je retrouve quelques misérables extraits dans les commentaires. Des commentaires écrits par des jeunes enthousiastes qui se font rabroués par d’autres scandalisés d’être pris pour des sourds. Ainsi on lit, excusez-moi : « vos gueules, on n’est pas sourds ! »
Harlinah (Montri la profilon) 2013-julio-06 14:58:36
J’ai tellement ri dans ma jeunesse que je pourrai en écrire des livres et pas seulement avec les militaires. Je regrette de ne pas avoir noté ça à l’époque j’aurais de quoi m’esclaffer tous les jours aujourd’hui.
Les Maghrébins précisément marocains sont les champions de l’humour même quand ils se veulent sérieux.
Le rire comme la musique ont disparu de ma vie le jour où je me suis réveillée de cette maudite opération le 19 juin 2002, c’était trois jours avant la fête de la musique.
[qute]Amour.. quelle ambiguité.. même l'anglais est plus précis love / like ? Vous avez écrit que la langue arabe permet d'exprimer les différents sens faussement cachés sous ce grand A .. Quelques exemples, s'il-vous-plait ? Toute mon amitié, (vieille) Henriette.[/quote]Oui l’arabe permet de nuancer et de décrire toute une palette de sentiments qui vont de la simple attirance à la folie. Il y’a 60 mots alors que je n’en connaissais qu’une douzaine…malheureusement, j’ai oublié l’arabe autant que le berbère et ne peux donc répondre à votre demande. Désolée.
Je vous salue vieille Henriette et après tout ce que je vous ai dit vous comprendrez à quel point je vus envie d’être vieille.
Francestral (Montri la profilon) 2013-julio-06 15:59:04
Harlinah:Eclater de rire ca me manque comme la musique. Youtube n’est pas sous titré et j’ai déjà essayé mais cela ne fait que raviver ma douleurHeureusement, il existe quelques sites qui ajoutent régulièrement des articles humoristiques entièrement écrits. Je pourrais te passer quelques liens.
En attendant, voici deux articles humoristiques de la désencyclopédie :
-Écrivons comme Émile Zola
-Arme nucléaire
Le premier est une parodie d'un jeune dont la génération ne connaît que le langage SMS et qui doit lire Germinal de Émile Zola. Il pose alors plein de questions à son grand père qui sait écrire en "vieu francé".
Le deuxième ne parle pas vraiment d'armes nucléaires et contient plusieurs passages qui m'ont bien fait rire.
Si tu veux, ultérieurement, je te passerai des liens vers d'autres sites.